J’ai
eu la chance de voir au cinéma, dans le cadre des CINÉDÉCOUVERTES de la
cinémathèque de Bruxelles (présentation en primeur des oeuvres non encore
distribuées en Belgique et dont la démarche créatrice se distingue
particulièrement), le film Los Salvajes de l’Argentin Alejandro Fadel.
Ce
film fut présenté également au festival de Cannes 2012 dans la section «
Semaine de la Critique
», qui vise à récompenser les premières et secondes oeuvres de réalisateurs du
monde entier.
Une
bande d’adolescents délinquants parviennent à s’évader d’une institution
pénitentiaire avec violences. Ces cinq adolescents, dont une jeune femme,
comptent parcourir quelques centaines de kilomètres à pied à travers la pampa
argentine pour rejoindre « le Parrain », un homme mystérieux qui ne représente
rien d’autre que la promesse d’un foyer qu’ils n’ont jamais connu.
Ces
jeunes confrontés à la rudesse de la nature argentine vont peu à peu se
dépouiller complètement de leur très fine couche civilisatrice pour rejoindre
les codes de survie les plus primitifs tels des animaux sauvages devant
s’adapter à la nature hostile pour survivre.Un retour à la nature et aux
conditions primitives où seule la loi du plus fort prévaut. Confrontations
violentes, drogues, meurtres, sexes mais aussi lenteur, beauté des paysages,
une indolence proche d’une certaine communion avec la nature et un mysticisme
de plus en plus présent, l’animalité de l’homme cédant peu à peu la place à
l’extase et l’acte purificateur.
Un
film qui marque, qui perturbe, qui pose questions sans oublier un final
magistral qui laisse pantois, d’une très grande intensité qui mérite à lui seul
le déplacement.
Une
odyssée sanglante et panthéiste qui fait penser à La balade sauvage de Terrence
Malick tout en dépassant le propos. A voir, sans aucun doute, même si parfois
cela manque un peu de subtilités dans les traits fort appuyés pour marquer
l'animalité de l'homme lors de certains passages.
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