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La Grande Bellezza (2013) de Paolo Sorrentino ❤
La Tête haute (2014) d'Emmanuelle Bercot ❤
Mad Max : Fury Road (2014) de George Miller ❤
Habemus Papam (2011) de Nanni Moretti ❤
La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons, 1946) de Orson Welles ❤
L'Homme-léopard (The Leopard Man, 1943) de Jacques Tourneur ❤
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Le Labyrinthe du silence (Im Labyrinth des Schweigens, 2014) de Giulio Ricciarelli
L'étrange pouvoir de Norman (ParaNorman, 2012) de Sam Fell
Une journée particulière (Una giornata particolare, 1977) de Ettore Scola
Conversation secrète (The Conversation, 1974) de Francis Ford Coppola
Les Innocents (The Innocents, 1961) de Jack Clayton
Comme un torrent (Some Came Running, 1958) de Vincente Minnelli
Le Jardin du diable (Garden of Evil, 1954) de Henry Hathaway
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American Sniper (2014) de Clint Eastwood
Mange tes morts ( 2014) de Jean-Charles Hue
Police sur la ville (Madigan, 1968) de Don Siegel
La dame de Shanghai (The Lady from Shanghai, 1948) de Orson Welles
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Des gens qui s'embrassent (2013) de Danièle Thompson
La Dolce Vita (1960) de Federico Fellini
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Le testament du fils prodigue de Soma Morgenstern, Étincelles dans l'abîme vol. III - 1950
Nouvelle : Pas après minuit (Not After Midnight ou Don't Look Now, 1971) de Daphne du Maurier
Nouvelle : La Dame au petit chien (1899) d'Anton Tchekhov
Nouvelle : Les mouches d'automne (1931) de Irène Némirovsky
Nouvelle : Les oiseaux (The Birds, 1963) de Daphne du Maurier
Un été à Willowglen (1984) de Janet Frame, Un ange à ma table vol. II
Le messager (1984) de Janet Frame, Un ange à ma table vol. III
La Tour d'écrou (The Turn of the Screw, 1898) de Henry James
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Vide-Grenier (2015) de Patrick McGuinness
Bilqiss (2015) de Saphia Azzeddine
Villa Amalia (2006) de Pascal Quignard
Nouvelle : Le vieux chevalier errant (1934) de Karen Blixen
Documentaires
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Around the World with Orson Welles (1955)
Episode 1 & 2 : Le pays basque (pas encore vu)
Episode 3 - Retour à Vienne
Episode 4 : Saint-Germain-Des-Prés
Episode 5 - Chelsea Pensioners
Episode 6 : Corrida à Madrid
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This is Orson Welles par Julia & Clara Kuperberg
Marcello Mastroianni, l'Italien idéal par Emmanuelle Nobécourt
Histoires de cinéma, Episode 1 : Le cinéma peut-il se passer du roman ? par Florence Platarets et Xavier Villetard
Sur les traces de Victor Hugo par Joachim Desmedt
Expositions, Monuments, Musées
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Le Colisée, le Palatin et le Forum Romain
Les Catacombes de Saint-Sébastien, la Basilique Saint-Sébastien et les aqueducs historiques du parc régional de la voie Appienne (Rome)
La Galerie Doria Pamphilj (Rome)
Les musées du Capitole (Rome)
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Les Musées du Vatican, la Chapelle Sixtine et la Basilique de Saint-Pierre (Rome)
L'Empire du Sultan, Le monde ottoman dans l'art de la Renaissance au Bozar de Bruxelles
Comme cela tu a gouté à la dolce vita romaine.....
RépondreSupprimerUne ville qui a très fort goût de revenez-y !!!
Et oui, d'autant plus que je n'ai toujours pas vu la fontaine de Trévi, qui était en restauration ! Donc plus le choix, il faudra bien que j'y retourne un jour ;-)
SupprimerJ'ai bien aimé La Tête Haute, malgré à mon avis ses quelques défauts (j'ai pas aimé la fin, trop optimiste), tout comme American Sniper. J'adore également L'étrange pouvoir de Norman et Habemus Papam (un des meilleurs films de Moretti). J'ai pas encore Mad Max 4, je suis en train de découvrir cette saga !
RépondreSupprimerOuiiii coup de coeur pour La Grande Bellezza ! :D J'avais été plus généreuse que toi en ce qui concerne La Dolce Vita mais je ne suis pas non plus une grande fan de ce film tant adulé...
J’ai beaucoup aimé La tête haute, mais ce qui m’a empêchée de le considérer comme un de mes coups de cœur du mois est justement cette fin qui m’a très fort gênée également. Je suppose que la réalisatrice a voulu terminer son film sur une note positive et ouverte, mais j’ai trouvé cette fin tellement bancale, illusoire et – j’ai presque envie de dire – mensongère ! Comme si la venue d’un enfant pouvait régler quoi que ce soit, non mais on se moque de qui là ? Comme si un adolescent incapable de gérer ses émotions sans laisser exploser sa colère à tout bout de champ allait se transformer en père attentif, patient et protecteur sur un coup de baguette magique. Bref, faites des enfants et tout ira beaucoup mieux pour vous. Au secours !!! A part ce bémol, j’ai trouvé le film presque parfait, à part une petite scène ou deux avec Sara Forestier. Sinon, coup de chapeau pour les deux petits jeunes du film. Et je n’ai jamais vu Benoît Magimel aussi bon de ma vie. Puis j’adore le regard que porte Emmanuelle Berco sur Catherine Deneuve, qui lui offre une nouvelle fois un superbe rôle. A ce propos, si jamais tu n’as pas vu son précédent film, Elle s’en va, n’hésite surtout pas ! Car n’est pas tous les jours qu’on offre un premier et si bon rôle à une femme de cet âge et moi j’en redemande.
SupprimerOh tu découvres la saga Mad Max. J’espère que tu apprécieras, tout en tenant compte du fait qu’ils datent de plus de trente ans tout même. C’était en tout cas quelque chose à l’époque et Mel Gibson était à tomber par terre dans le premier opus. Mon Dieu qu’il était beau ! Ne loupe pas le quatrième sur grand écran, et tu peux même le découvrir tranquillement sans voir en urgence les précédents, tant il se suffit à lui-même. Tu découvriras la fameuse Furiosa, qui est assez extraordinaire et qui prend toute la lumière sur elle. Puis un Mad Max féministe, je n’en croyais pas mes yeux mdr. Ah il faut voir ces vieilles amazones sur le retour dans la dernière partie ! Puis il dénonce aussi, mine de rien, un certain fanatisme. Mais c'est du grand spectacle avant tout et ça pétarade à fond la caisse :-)
Oui, j’ai vraiment beaucoup apprécié La Grande Bellezza. Ne loupe surtout pas " Les Conséquences de l'amour " du même réalisateur, qui fut aussi un coup de cœur en ce qui me concerne. Avec le même acteur Toni Servillo. Rhaa quel acteur !
La Dolce Vita… ohlala. Impossible de le voir en une fois, d’abord une heure, puis par tranche d’une demi-heure (il fait 3 looooongues heures au total). La dernière demi-heure fut même la plus pénible (vu en accéléré, oui je sais, c'est n'importe quoi). Mais bon, je voulais le voir et bien, je l’ai vu. Reste quelques jolies scènes et un Marcello Mastroianni impeccable. Mais c’est tellement décousu. Puis on ne sait plus très bien si Fellini dénonce ou succombe à cette superficialité. Moi en tout cas, ça m’a totalement gavée. Paolo Sorrentino reprend finalement le même thème que Fellini mais son traitement est tout autre et m’a nettement plus convaincue (euphémisme).
Oui, c'est ça, du genre le message douteux et naïf "la paternité te sauvera" alors que ce sont des conneries au fond, ce gamin ne fera rien de sa vie, il est dans un cercle vicieux, ça sera difficile pour lui de s'en sortir. Décidément, tout le monde dit du bien de Elle s'en va, je vais finir par le regarder (surtout que j'aime bien Deneuve, effectivement excellentissime dans La tête haute).
SupprimerPour l'instant j'ai bien aimé ce Mad Max, j'espère que je vais aimer les autres films et sinon ça ne m'a pas paru vieillot (malgré le grain de l'image). Je confirme, Gibson était canon ! Il a mal vieilli !
"Les conséquences de l'amour" est sur ma liste, il faut juste que je le trouve !
J'avoue que j'ai failli regarder La Dolce Vita en deux fois, t'as l'impression que le film ne décolle jamais. Effectivement, contrairement à La Grande Bellezza, il n'y a pas cette envolée, je ne trouve pas que le film de Fellini joue avec les sensations et effectivement j'ai l'impression qu'il est fasciné par ce luxe alors que chez Sorrentino, même s'il est tendre avec ses personnages, il y a quand même derrière une critique sociale.
« Oui, c'est ça, du genre le message douteux et naïf "la paternité te sauvera" alors que ce sont des conneries au fond, ce gamin ne fera rien de sa vie, il est dans un cercle vicieux, ça sera difficile pour lui de s'en sortir. »
SupprimerHélas, je suis tout à fait avec toi là-dessus. Je dis bien sûr hélas car j’aurais préféré voir les choses autrement. Mais cette fin, qui était censée nous réconforter et nous donner de l’espoir, m’a plus déprimée qu’autre chose, tant j’y croyais absolument pas. Il est effectivement dans un cercle vicieux et jamais il n’a montré un signe prouvant qu’il était prêt à s’en sortir. Pourtant le déclic aurait pu se faire, notamment lorsque son petit frère se retrouve dans la même situation que lui, avec une mère totalement démissionnaire et qui ne compte même pas le récupérer puisqu’elle a rencontré un gars qui n’est même pas au courant qu’elle a des enfants. Je trouve dommage que le scénario n’utilise pas ce moment charnière car il aurait vraiment pu être le catalyseur d’un changement. Mais non, ils ont préféré cette fin absurde et comme coupée de tout ce qui a précédé. Bref, ce jeune n’a aucun diplôme, ne sait même pas écrire, n’arrive jamais se contrôler et il a un môme alors qu’il est lui-même encore un môme. Bienvenue quand même petit, que dire de plus ? Sauf que ce seront sans doute les grands-parents maternels qui pourront s’en occuper…
« Je confirme, Gibson était canon ! Il a mal vieilli ! » Et oui, trop d’alcool et peut-être d’autres choses encore sont passés par là et on peut constater que cela a laissé quelques traces…
Quant à Fellini, je n’arrive même pas à vraiment comprendre ce qu’il a voulu faire passer, tellement je suis passée à côté.
Voilà tu as fait un très bon résumé de l'avenir possible de Malony dans la vraie vie !
SupprimerIl faut dire que Fellini a un univers vraiment particulier. Déjà j'avais eu du mal avec 8 1/2.
J’ai travaillé plusieurs années dans le secteur de l’aide à la jeunesse, et spécialement avec de grands adolescents. Je trouve vraiment que la réalisatrice a fait un bon travail de recherche, reprenant le parcours « d’un enfant du juge », son évolution et les différents intervenants pour l’aider à s’en sortir, et ce jusqu’à sa majorité. Elle a également bien mis en évidence le cercle vicieux dans lequel ces jeunes sont englués, et la grande difficulté de s’en sortir. Il faut espérer qu’un déclic se fasse dans leur tête, et alors seulement ils ont la capacité de pouvoir accepter les mains qui se tendent vers eux. Certains y arrivent, d’autres pas et on se demande quels adultes ils vont devenir. On l’oublie souvent mais ce qui est difficile pour ces jeunes est de laisser une chance au personnel éducatif, car il n’est jamais évident de permettre aux éducateurs de réussir là où la mère, le père ou les deux parents ont échoué. Cela peut sembler paradoxal, mais l’enfant ou l’adolescent peut se sentir comme « déloyal » envers ses parents s’il réussit avec ses éducateurs là où ses parents ont échoué. Il se conforme aussi à l’image que les parents tendent de lui, à savoir un enfant insupportable dont on ne sait rien faire, façon de se dédouaner bien sûr mais terriblement perturbateur pour l’enfant. C’est assez bien démontré dans le film, notamment dans la manière de présenter son fils à la juge (cet enfant est ingérable, bon à rien, comme son père). Bref la réalisatrice s’est vraiment bien documentée et c’est tout à son honneur de montrer les mérites de tous les intervenants. Je suis d’autant plus surprise de cette fin naïve, comme si le film, qui collait jusque-là bien à la réalité, bifurquait tout d’un coup vers une sorte de fable. Dommage.
SupprimerPour en revenir à Fellini, je n’ai jamais été attirée à la base par ses films. Mais je me suis dit que La Dolce Vita pouvait constituer en entrée en matière douce pour commencer. Et bien non, loupé ;-)
J'avoue ne pas connaître spécialement ce travail (mais c'est bien d'avoir ton regard, qui connaît ce milieu!) mais on sent vraiment Bercot investie dans ce travail et comme elle l'a dit à Cannes, on ne peut pas être approximatif pour parler d'un système assez complexe. Je suis d'accord avec tout ce que tu dis et encore une fois, c'est dommage que Bercot ait donné une fin irréaliste, qui coupe avec tout le reste de son propos mis en place.
SupprimerAprès, le petit hic, c'est qu'à part son jeune âge d'après ce qu'on comprend, on a du mal à expliquer le comportement irresponsable voire même agressif de la mère de Malony envers son fils. Avec une autre fin, on aurait peut-être eu une sorte de réponse.
Oui, c’est vrai, la mère de Malony, jouée par Sara Forestier, n’a pas grand-chose à défendre, du coup le spectateur est presque déçu par sa prestation. Car le rôle est assez ingrat, et il est presque impossible de lui trouver des circonstances atténuantes puisque nous ne connaissons rien de son passé. Bref, on pourrait presque douter du talent de la comédienne alors que Sara Forestier a déjà fait ses preuves dans ce genre de rôle limite, notamment dans le film Suzanne de la réalisatrice Katell Quillévéré. Je crois que tu ne l’as pas encore vu celui-là, et je te le conseille vivement. Car j’ai trouvé cette histoire vibrante et sincère, et il faut reconnaître que cette réalisatrice a accompli un très bonne direction d’acteurs, tant je n’avais jamais vu François Damien aussi juste dans son jeu. Puis ce film fut aussi pour moi la découverte d’une future grande, je pense évidemment à Adèle Haenel.
SupprimerJe ne sais pas si tu as remarqué mais ce genre de films met presque toujours en scène des familles monoparentales où les pères sont totalement absents et les mères complètement seules et débordées, ne sachant plus gérer leurs fils plein de colère et de ressentiment. Remarque, cela ne m’étonne pas vraiment mais j’aurai aimé avoir de vrais statistiques à ce sujet, car je me demande dans quelle mesure ce problème n’est pas tout simplement devenu un véritable phénomène dans nos sociétés d’aujourd’hui.
Même si elle en fait des caisses, le personnage de Forestier est tellement immature et un peu creux que je lui pardonne les quelques maladresses dans son interprétation. Voilà c'est ça, on ne connait pas suffisamment le passé de la mère pour comprendre réellement toute la situation.
SupprimerNoooon je n'ai pas eu l'occasion de regarder Suzanne mais comme je suis totalement fan d'Adèle (j'ai vu peu de films avec elle mais je l'adore déjà), il faut que je le voie ! :o
Humm... Très bonne question. Effectivement, ça arrive dans des familles monoparentales mais heureusement certaines mères célibataires savent éduquer leurs mômes :p
Oups oui, loin de moi l'idée du contraire ! Mais c'est un thème assez récurrent ces dernières années au cinéma (dernièrement avec Le géant égoïste de Clio Barnard, Mommy de Xavier Dolan), et plus particulièrement dans certains films de genre comme horreur ou fantastique, dans lequel la mère doit se démener comme une folle pour protéger ses enfants (je pense par exemple à L'orphelinat de Juan Antonio Bayona, Les autres de Alejandro Amenábar, Mamá d' Andrés Muschietti ou dernièrement Mister Babadook). Ou le père est absent pour toutes sortes de bonnes ou mauvaises raisons (divorce, séparation, décès) ou il est complètement à côté de la plaque et est totalement incapable s'assurer la sécurité de ses enfants. Ce sont des thèmes assez neufs, enfin depuis une dizaine d'années. Et je pense que cela veut aussi dire quelque chose par rapport à l'évolution de nos sociétés.
SupprimerOui, j'ai l'impression qu'il y a une sorte de prise de conscience d'une réelle situation sociale et puis je crois aussi que l'absence d'un des membres peut permettre de créer réellement des intrigues ou de mieux trouver les failles d'un personnage.
SupprimerBonsoir Sentinelle. Joli mois de mai, dis-moi !
RépondreSupprimerParmi les "vieux" films que tu cites, j'ai beaucoup aimé "Une journée particulière" et trouvé plutôt intéressant "La dame de Shanghai". Il faudra que je me décide à voir "Conversation secrète" pour avancer d'un cran supplémentaire dans ma découverte des Palmes d'or.
Ma question, fidélité à Clint Eastwood oblige, qu'est-ce qui t'a paru le plus réussi dans "American sniper" ? Et qu'est-ce qui t'a semblé un peu moins convaincant ?
Bonsoir Martin. Joli mois de mai, effectivement, et à tous niveaux en plus, j'ai été gâtée :-)
SupprimerJ’ai bien apprécié "Une journée particulière", et notamment « le couple » Sophia Loren et Marcello Mastroianni, qui est selon moi un des plus beaux couples du cinéma, tant l’alchimie passe vraiment bien entre eux. Mais je ne l’ai pas apprécié plus que cela non plus, dans la mesure où je l’ai trouvé trop verbeux. Et j’ai un peu du mal avec ça, de manière générale au cinéma pour tout te dire. Ce n’est sans doute d’ailleurs pas un hasard si j’ai toujours adoré les héros silencieux, dont notre fameux Clint Eastwood, qui ne fut jamais en reste à ce niveau-là ;-)
Je trouve qu’il a bien réussi le portrait de ce tireur d’élite, qui fait très bien son job (il est formé pour tuer et il le fait sans atermoiement), avec cette faculté étonnante de n’éprouver que très peu de remord (son seul regret étant de ne pas avoir tué plus d’ennemis afin de mieux protéger ses camarades de combat). Dont Acte. C’est frontal ok, mais c’est aussi du Clint et j’aime assez ça. Après, en ce qui concerne la légitimité ou non de l’intervention américaine sur le sol irakien, ce n’est clairement pas le sujet. Peu importe où cela se passe, ce qui compte est ce qui se passe chez cet homme lorsqu’il se trouve face à l’ennemi, avec toute la légitimité et la confiance qu’il trouve en lui pour faire ce qu’il a à faire. On peut estimer qu’il est un bon patriote ou… un meurtrier qui s’ignore (et qui aura par ailleurs bien du mal à retourner à la vie « normale », limite dépendant à l’adrénaline générée lors des combats). Les deux ne sont pas incompatibles ceci dit. J’ai l’impression que Clint Eastwood ne tranche pas vraiment et nous laisse bien le soin de prendre position par nous-même. Je n’ai pas du tout apprécié par contre le petit jeu entre lui et le tireur d’élite du camp opposé. Cela ne m’intéressait pas du tout et je trouvais ce « pseudo suspens » (qui aura la peau de l’autre en premier) redondant et lassant. Cet aspect-là du film m’a tout simplement ennuyée et j’ai parfois trouvé le temps bien long.
Quant à Conversation secrète de Francis Ford Coppola, tourné entre Le Parrain I et II, quelle surprise ! Etonnant tout de même qu’il ait reçu la Palme d’or, tant le film est d’une lenteur parfois exaspérante. Mais il a quelque chose qui accroche malgré tout, avec tout l’intérêt porté sur la psychologie du personnage principal : dépressif, introverti, limite paranoïaque. Et un joli twist en final. Tu pourrais bien l’apprécier ;-)
J'ai trouvé le film "La dame de Shanghai" très réussi sur le plan formel (c'est là où le génie d’Orson Welles s'exprime le plus) mais le scénario était trop bancal pour me convaincre plus que cela.
Bonjour Sentinelle,
RépondreSupprimerJe comprends parfaitement l'ennui que tu exprimes vis-à-vis de La Dolce Vita. J'ai eu le même ressenti lorsque je l'ai vu la première fois : long, ennuyeux et interminable (en particulier la scène de l'orgie finale qui a été je m'en souviens un véritable supplice) même si j'avais toutefois aimé quelques passages.
Avec le temps, et l'oubli relatif du film, je lui ai donné une seconde chance, en particulier après avoir lu la critique que Roger Ebert en a faite http://www.rogerebert.com/reviews/great-movie-la-dolce-vita-1960. J'ai beaucoup aimé le passage où il conte la manière différente qu'il a de voir le film à mesure qu'il vieillit. Bref, j'ai revu ce film il y a quelques mois et j'ai changé complètement d'opinion à son sujet, qui est depuis devenu un de mes films préférés : je pense qu'on l'apprécie mieux avec le recul du temps et lors de multiples revoyures.
Encore une fois, je comprends ton ressenti initial mais je t'encourage vivement à le revoir une fois que tu l'auras un peu oublié et que ton irritation vis-à-vis du film se sera un peu dissipée. Ce serait dommage de passer à côté d'un si beau film (et pourtant je ne suis pas un grand fan des autres films de Fellini que j'ai vus à ce jour, mais je compte bien leur redonner également une chance à l'avenir, en particulier 8 1/2).
A bientôt et bonne continuation...
Bonjour K.,
SupprimerJe te souhaite d’abord la bienvenue sur ce blog.
« Long, ennuyeux et interminable » est bien ce qui me vient à l’esprit en pensant à ce film, dont cette fameuse dernière demi-heure (qui comprend cette scène d’orgie finale que tu cites) et que j’ai passé en accéléré, même si je trouvais que cela se trainait toujours autant. Figure-toi que je me suis dit : « jamais plus je ne reverrai ce film ». Et voilà que tu me conseilles d’y revenir plus tard ! Et bien je vais être à ton écoute. Je vais laisser le temps passer (mais pas mal de temps hein), je vais décortiquer calmement la critique de Roger Ebert et s’il arrive à me convaincre en me proposant un point de vue auquel je n’avais pas songé, je ferai une nouvelle tentative. J’avoue avoir de gros doutes mais qui sait !
Merci en tout cas de ta contribution. Je suis par ailleurs passée vite fait sur ton blog et j’y ai vu des choses bien intéressantes. J’y reviendrai prochainement et plus longuement, d’autant plus que tu as commenté un de mes films préférés d’Andreï Tarkovski, à savoir Andréï Roublev. A tout bientôt donc.
Merci pour cet accueil :)
SupprimerTout comme toi, je m'étais dit à l'issue de ma découverte de la Dolce Vita : "plus jamais je ne reverrai ce film". Ce qui est d'autant plus amusant que je le considère désormais comme l'un de mes films préférés... Comme je l'ai dit, je pense qu'il faut simplement laisser du temps s'écouler, oublier le film et surtout la déception (et l'irritation) qu'il a engendrée avant de lui redonner une chance. J'ai fait cela avec plusieurs autres films et je m'en félicite parfois en les réévaluant considérablement à la hausse, et inévitablement certains m'ont également laissé indifférents à la revoyure...
Andréï Roublev (et aussi Solaris) fait également partie de ces films que j'aie mieux apprécié à la revoyure et c'est je pense celui que je préfère de Tarkovski, avec juste derrière Solaris.
N'hésite pas à me faire part de tes remarques sur ma longue critique qui peut-être comporte des inexactitudes ou approximations...
Merci à toi pour ta visite surtout. Il y a tellement de blogs dans la blogosphère qu’on se contente, après un certain temps, de ne plus se rendre que chez ‘ses habitués’ (qui sont assez peu nombreux en ce qui me concerne, par manque de temps principalement), je suis donc très contente que tu sois passé par ici, car cela m’a permis de découvrir ton blog, qui présente quelques lectures hautement tentatrices pour moi !
SupprimerPour en revenir à Tarkovski, alors là, ma première rencontre avec ce réalisateur russe fut tout autre qu’avec Fellini. Pour paraphraser un peu Thiéfaine, on pourrait dire que nous avons tous les deux le corps branché sur le même Secteur. Ou le cerveau, ou le cœur, ou pourquoi pas l’âme, tant que nous y sommes. Voir un film de Tarkovski, c’est 50% venant de lui, et 50% venant de toi. En fonction du moment où tu entres en résonance ou pas, tu trouveras soit le temps très long, soit tu vivras une expérience inoubliable. Enfin, comme tu peux le constater, Tarkovski fut pour moi un coup de foudre et je le chéris dans mon cœur, pour toujours (oui, je peux être très midinette quand je veux). ;-)
Rebonjour Sentinelle, je suis contente que tu aies eu un coup de cœur pour La grande Bellezza. Quand je suis allée voir, je m'attendais à pas grand-chose et j'avais peur de m'ennuyer et puis magie du cinéma, j'ai adoré, un très grand film qui a été récompensé à juste titre par un Oscar, un Golden Globe et un Bafta. Bouh, les Français l'ont boudé. http://dasola.canalblog.com/archives/2013/05/25/27234808.html Bonne fin d'après-midi.
RépondreSupprimerOh oui, la magie a complétement opéré et pourtant ce n'était pas gagné d'avance tant j'avais quelques craintes à propos de ce film, raison pour laquelle j'ai mis tant de temps à y venir. Mais c'est le billet de Tina qui m'a motivée, comme quoi les blogs sont aussi de terribles sources de tentation et c'est tant mieux :-)
SupprimerEt Toni Servillo est effectivement impérial, je te rejoins totalement (cf ton billet).