Richard Powers est un auteur à succès reconnu par la critique comme
un des écrivains les plus originaux de la génération après guerre.
Il a notamment été cité par le magazine Esquire comme l’un des trois
plus grands écrivains de la décennie, aux côtés de Martin
Amis et Don Lillo. Trois romans ont été traduits à ce jour : « Trois
fermiers s’en vont au bal », « Le temps où nous chantions » et « La
chambre aux échos », couronné par le National Book Adward,
l’une des plus importantes distinctions littéraires américaines.
Trois histoires dans un même roman, un seul point commun : une photo du célèbre photographe August Sander, portraitiste professionnel allemand dont l’ambition était d’établir une sorte de cartographie de l’homme du XXe siècle. Le cliché en question, repris sur la couverture du roman, est celui de trois jeunes fermiers endimanchés s’en allant au bal du 1e mai, immortalisés par Sander en 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le narrateur, de passage à Détroit, profite de ses quelques heures de transit disponibles pour aller visiter le Détroit Institut of Arts, un des plus grands musées des États-Unis. Il y découvre cette photo qui deviendra une véritable obsession : qui sont ces fermiers ? Qu’est-il advenu de ces trois jeunes hommes pris en photo la veille de la Grande Guerre ?
A Boston, Peter Mays, journaliste pour magazine informatique, découvre par un curieux hasard de circonstance une vieille photo jaunie de Henri Ford accompagné d’un jeune homme qui lui ressemble étrangement.
Pendant ce temps, de l’Europe dévastée par la guerre 14-18, nous suivons les pérégrinations de trois jeunes fermiers emportés dans le tourbillon de l’histoire.
Les éléments étant posés, Richard Powers nous invite à une grande saga familiale et historique de l’Europe dévastée par la Grande Guerre à l’Amérique contemporaine, en passant par quelques personnages illustres tels qu’August Sander mais également Henri Ford ou Sarah Bernhardt. Destins qui se croisent, mémoires, réminiscences et résonances du passé, échos dans le présent, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place à mi-parcours du récit.
Que penser de ce roman foisonnant ? Je suis assez indécise, il y a du bon et du moins bon, l’auteur m’interpelle par son érudition mais j’ai parfois eu l’impression d’être un peu hors piste, n’étant pas toujours certaine d’emprunter le bon chemin vers lequel l’auteur tentait de me mener. Les cents premières pages sont particulièrement touffues et denses, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre en cours de route, mais les choses se tassent progressivement pour prendre un rythme de croisière plus mesuré. Je ne peux pas m’empêcher de considérer ce genre de roman clinquant et un peu tape à l’œil, contenant parfois des digressions un chouia ampoulées qui ont fait qu’il m’est arrivé de survoler quelques passages un peu trop hermétiques et pédants à mon goût. Beaucoup d’érudition et de cérébralité pour peu d’émotions en fin de compte. Néanmoins, je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’un premier roman ambitieux et original au sujet assez casse gueule, raison pour laquelle je ne m’arrêterais pas à ce roman. D’autant plus qu’on se sent plus intelligent après qu’avant ! A suivre donc, mais pas tout de suite, histoire de se donner du temps pour digérer un peu tout ça…
Trois histoires dans un même roman, un seul point commun : une photo du célèbre photographe August Sander, portraitiste professionnel allemand dont l’ambition était d’établir une sorte de cartographie de l’homme du XXe siècle. Le cliché en question, repris sur la couverture du roman, est celui de trois jeunes fermiers endimanchés s’en allant au bal du 1e mai, immortalisés par Sander en 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le narrateur, de passage à Détroit, profite de ses quelques heures de transit disponibles pour aller visiter le Détroit Institut of Arts, un des plus grands musées des États-Unis. Il y découvre cette photo qui deviendra une véritable obsession : qui sont ces fermiers ? Qu’est-il advenu de ces trois jeunes hommes pris en photo la veille de la Grande Guerre ?
A Boston, Peter Mays, journaliste pour magazine informatique, découvre par un curieux hasard de circonstance une vieille photo jaunie de Henri Ford accompagné d’un jeune homme qui lui ressemble étrangement.
Pendant ce temps, de l’Europe dévastée par la guerre 14-18, nous suivons les pérégrinations de trois jeunes fermiers emportés dans le tourbillon de l’histoire.
Les éléments étant posés, Richard Powers nous invite à une grande saga familiale et historique de l’Europe dévastée par la Grande Guerre à l’Amérique contemporaine, en passant par quelques personnages illustres tels qu’August Sander mais également Henri Ford ou Sarah Bernhardt. Destins qui se croisent, mémoires, réminiscences et résonances du passé, échos dans le présent, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place à mi-parcours du récit.
Que penser de ce roman foisonnant ? Je suis assez indécise, il y a du bon et du moins bon, l’auteur m’interpelle par son érudition mais j’ai parfois eu l’impression d’être un peu hors piste, n’étant pas toujours certaine d’emprunter le bon chemin vers lequel l’auteur tentait de me mener. Les cents premières pages sont particulièrement touffues et denses, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre en cours de route, mais les choses se tassent progressivement pour prendre un rythme de croisière plus mesuré. Je ne peux pas m’empêcher de considérer ce genre de roman clinquant et un peu tape à l’œil, contenant parfois des digressions un chouia ampoulées qui ont fait qu’il m’est arrivé de survoler quelques passages un peu trop hermétiques et pédants à mon goût. Beaucoup d’érudition et de cérébralité pour peu d’émotions en fin de compte. Néanmoins, je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’un premier roman ambitieux et original au sujet assez casse gueule, raison pour laquelle je ne m’arrêterais pas à ce roman. D’autant plus qu’on se sent plus intelligent après qu’avant ! A suivre donc, mais pas tout de suite, histoire de se donner du temps pour digérer un peu tout ça…
Enfin, j'aimerai terminer par l'épigraphe d'un des chapitres du livre, qui apporte un éclairage parmi d’autres du roman : « Chaque décision est comme un meurtre, et nous marchons sur les cadavres mort-nés de nos moi possibles qui ne seront jamais ». René Dubos.
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