Présentation de l'éditeur
Le Château rouge est une grotte souterraine qui vient d'être
ouverte au public. Lors d'une visite, un séisme violent emporte les
passerelles et les galeries s'effondrent. Seules deux
personnes survivent à la catastrophe : Anton Malek, un spécialiste
du comportement animalier, et Marie, une vieille dame venue de Bruges.
Les rescapés attendent en vain du secours, mais aucun
signe de vie ne parvient de la surface.
Né en 1946 André-Marcel Adamek a accompli différents métiers en
parallèle de celui d'écrivain : nègre, imprimeur, éditeur. Ses romans
ont remporté de nombreux prix et ont été largement
traduits : « Le Fusil à pétales » (prix Rossel, 1974), « Un imbécile
au soleil » (prix Jean Macé,1984), « La Fête interdite », « Le Maître
des jardins noirs », « Le Plus Grand Sous-Marin du monde
» (Prix du Parlement de la Communauté française, 2000) et « Retour
au village d'hiver ». « La Grande Nuit », qui a remporté le Prix des
Lycéens en 2005, est son dixième roman.
Nous apprendrons assez rapidement que ce séisme n’est qu’une des
conséquences parmi d’autres d’une explosion nucléaire dont nous ne
connaîtrons jamais l’origine. Seuls quelques-uns survivront,
dont Malek qui remontera à la surface et rejoindra une petite
communauté de survivants.
Les rescapés feront-ils preuve de sagesse, de discernement et de bon
sens ? Un monde à reconstruire s’offre à eux, mais ont-ils vraiment
appris de nos erreurs ? Il y aura autant de réponses à
cette question qu’il y a de survivants mais sachez qu’il n’est pas
facile pour l’homme d’échapper à sa nature animale, et ce n’est pas
Malek, spécialiste animalier des loups organisés en meute,
qui le démentira.
Si le sujet de ce roman ne brille pas par son originalité (« Malevil
» de Robert Merle mais aussi « La route » de Cormac McCarthy ont déjà
brillamment traité de l’après-nucléaire), il ne faudrait
pas pour autant sous-estimer André-Marcel Adamek qui se révèle une
fois de plus un excellent conteur. Sans effet de manche, dans un style
simple mais au combien prenant et interpellant, « La
grande nuit » se lit d’une seule traite tant il est difficile
d’interrompre sa lecture avant le mot fin.
Un vrai bonheur de lecture malgré quelques passages difficiles (les âmes sensibles sont prévenues).
« De cette grande nuit qui s'était abattue sur la terre, ils se réveilleraient un jour, blessés, difformes sans doute, les mains écorchées et les yeux sans couleur, mais éblouis par la pureté regagnée des limons et des sables. Dans les vestiges du monde des apparences, ils reconnaîtraient la vérité d'un regard ou d'une voix. »
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