Lune de loups de Julio Llamazares
Quatrième de couverture Quatre jeunes gens traqués par la haine fratricide tâchent de survivre dans la montagne, cachés dans les cavernes et les bois. La guerre civile passe au fond de ce récit avec sa cohorte de détresse, de violence et de mort. Mais au fond seulement. L’histoire de ces hommes, de ces animaux nocturnes et solitaires, est plutôt celle d’un mauvais rêve, celle d’un voyage intérieur vers les sources mêmes du lyrisme et de la transfiguration poétique du réel. Loin de nous enfermer dans la nuit sans issue d’un maquis condamné, le récit ouvre sur un autre monde, moins visible et plus incarné à la fois, plus élémentaire et plus dense. Hommage à ces hommes de l’ombre refusant de se rendre aux franquistes en se cachant pendant des années dans les montagnes, ce premier roman est de toutes les fébrilités : de la détermination jusqu’au boutisme dans l’âpreté et la privation à la chasse à l’homme et aux jeux de cache-cache, « Lune de loups » de Julio Llam...