Synopsis
Quelque part en Hongrie... Le pays est en proie au désordre, des
gangs errent dans la capitale, une catastrophe effrayante s'annonce.
Valushka, postier à ses heures, visionnaire simple, est
le défenseur d'une utopie obstinée : il continue à s'extasier sur le
miracle de la création pour se battre contre l'obscurantisme....
János Valuska (Lars Rudolph), illuminé un peu poète, est le témoin
bien involontaire de la dégénérescence d’une petite ville hongroise.
Passeur entre deux mondes, visionnaire ayant foi à la
puissance créatrice de Dieu, amateur du cosmos et de l’harmonie,
János est celui qui voit, qui entend, qui veille sur les hommes. Ce qui
ne l’empêchera nullement d’être à son tour victime de la
force destructrice du chaos organisé en ville.
Béla Tarr offre un film tout en contraste : nous passons
alternativement de l’ombre à la lumière, de l’harmonie au chaos, de la
puissance créatrice aux forces de destruction. Film sur la
solitude, la résistance, l’arbitraire, la perte de l’innocence et la
perte d’identité mais aussi sur le pouvoir d’un seul sur la masse
(l’influence du fameux prince du cirque itinérant et la
brutalité de la foule armée de gourdins dans le saccage d’un hôpital
ne sont pas sans rappeler la dictature de l’Europe de l’Est).
Les Harmonies Werckmeister a tout de la fable philosophique à portée
universelle même si bien peu accessible et d’une grande lenteur (ah ces
fameux plans-séquences). Je retiens surtout de ce film
certaines scènes à l’esthétisme splendide dans le clair-obscur
témoignant d’une belle maîtrise technique du réalisateur.
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