J’ai beaucoup aimé La fille des Louganis, bien mieux que Le turquetto
du même auteur, que je trouvais trop distancié. Une histoire qui prend
des allures de tragédie
grecque mais qui, insensiblement, finit par émouvoir malgré la
multitude et la gravité des sujets abordés : la passion, l’adultère,
l’inceste, l’homosexualité, le suicide, la culpabilité, mais
aussi quelques belles pages sur l’amitié et la compassion. Un sujet
casse gueule sur le destin et les secrets de famille, qui a réussi à
m’emporter, l’auteur arrivant à ne pas emmêler les fils de
l’histoire en construisant une belle trame sombre, complexe et
émouvante à la fois.
« Elle esquissa un sourire. Frère ou amant, oncle ou père, tante ou belle-mère. Tout se mélangeait. À tous la vie avait été dure. Elle les avait fait plier. Pavlina pensa aux mots du père Kosmas. Il y en avait, des reflets d'amour dans les péchés des Louganis. Des reflets profonds et magnifiques.
- Il reste le souvenir...- Moi aussi, j'ai ce même souvenir, Pavlina. Personne ne peut me l'enlever. Il est à moi pour toujours. »
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