mardi 11 octobre 2011

D’acier de Silvia Avallone

Quatrième de couverture

Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin. Mais ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l'aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.

Ce premier roman d’une jeune auteure de 25 ans à peine connait un joli succès : en tête des ventes en Italie, traduit dans de nombreux pays et récompensé par plusieurs prix littéraires (dont celui de prix des lecteurs de L'Express 2011), il est déjà en cours d’adaptation au cinéma. Pas étonnant tant il se lit d’une traite mais surtout possède une voix qui porte et sonne vrai. Milieu ouvrier désœuvré et désenchanté, ville industrielle déclinante, pères démissionnaires, mères anesthésiées, le passage de l’enfance à l’adolescence, le corps qui se métamorphose, les premiers amours, l’amitié et ses blessures, les échappatoires minables d’une vie minable, la beauté insolente de la jeunesse, tout sonne tellement juste qu’on ne doute pas une seconde que Silvia Avallone sait de quoi elle parle. Un léger bémol sur la fin mais on lui pardonne bien volontiers tant le roman tient bien la route jusque là. Un roman social et percutant comme je les aime, je vous dis à bientôt Madame Silvia Avallone !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire