jeudi 25 juin 2015

L'astragale de Brigitte Sy

Synopsis

Albertine Sarrazin, 19 ans, a été emprisonnée pour un hold-up dans une boutique de vêtements. Une nuit, elle décide de s'évader et saute du mur de la prison. Dans sa chute, elle se casse un petit os du pied, l'astragale et rampe sur le bord de la route, où elle est secourue par Julien, un petit truand au cœur tendre. Il l'aide et la cache chez une amie à Paris et les deux tombent amoureux. Tandis que lui mène sa vie de malfrat en province, Albertine passe de planque en planque et se prostitue pour survivre tout en réapprenant à marcher dans les rues de Paris. Elle tient un journal intime pour tenir le coup et supporter l'absence de Julien, de plus en plus douloureuse…

J’avoue n’avoir jamais entendu parler d’Albertine Sarrazin avant ce film, ne connaissant ni son roman autobiographique (paru en 1965), ni sa première adaptation de Guy Casaril (1969). Je découvre donc cette femme étonnamment libre et insoumise sous les traits de l’actrice Leïla Bekhti, qui ne démérite pas pour donner vie à cette grande amoureuse d’un homme (joué par Reda Kateb, toujours aussi remarquable de justesse), le plus souvent absent et qu’elle ne cessera d’attendre avec fébrilité. Un film qui ne rend peut-être pas compte de toute la rage et la fougue incandescente d’une passion qui se cherche, aussi intense que frustrante, mais qui m’a totalement charmée par sa mise en scène pudique et ses belles images tournées dans un superbe noir et blanc des plus réussis. Un seul regret, l'absence totale de regret ou de remord manifesté pour le crime commis.  Mais ce n'était sans doute pas le sujet du film...


Réalisateur : Brigitte Sy
Acteurs: Leila Bekhti, Reda Kateb, Esther Garrel
Origine : France
Année de production : 2015
Date de sortie en Belgique  : 20/05/2015
Durée : 1h37

6 commentaires:

  1. Hello Sentinelle. Je trouve tout de même qu'Albertine n'est pas franchement complaisante avec elle-même. Je n'excuse en rien l'acte commis, mais il faut noter qu'elle n'a pas tiré sur la pharmacienne et que cette dernière n'a été "que" blessée.

    Content que tu aies apprécié le film, cela dit. Je suis en train de lire le livre.

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    1. Bonjour Martin,

      Tu m'apprends quelque chose, dans la mesure où je croyais que la pharmacienne avait été tuée, et non pas "que" blessée. Effectivement, cela change pas mal la donne.

      Je ne pensais pas que tu allais si vite commencer le livre. Comptes-tu nous en faire un compte-rendu après ta lecture ?

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    2. Je ne pense pas en reparler sur mon blog. Si tu veux, je reviendrai ici te dire ce que j'en ai pensé. Je commence à peine, mais ça se lit plutôt facilement, a priori.

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  2. Bien volontiers Martin. Et tu me diras un mot aussi, si tu veux bien, à propos de la qualité du travail qu’a nécessité son adaptation et l’apport de l’un par rapport à l’autre.

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    1. Ce sera fait. J'en suis à peu près à la moitié.

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    2. Bonne continuation alors :-)

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