Il y a des 
choses de l'enfance que seule l'enfance connaît. Ce dont je me souviens 
le plus, c'est de l'arrière de la roulotte quand, toute
    vêtue de rouge, je regardais défiler la route. J'avais six ans. 
J'avais coupé mes cheveux très courts en taillant dedans avec un 
couteau. Je te le dis sans façons, il n'y a pas d'autre façon : je
    n'avais plus ma mère, je n'avais plus mon père, ni mon frère, ni mes
 sœurs, ni mes cousins.
Mon avis
Colum McCann s'est beaucoup documenté sur la vie des Tziganes, tour à
 tour confrontés au fascisme, au communisme et à la mondialisation de 
1930 à 2003. Ces recherches ont abouti au roman Zoli, inspiré par la poétesse 
polono-tsigane Papuza, qui raconte l'histoire d'une femme bannie des 
siens suite à la publication de ses poèmes, la culture de
    l'écrit étant prohibée chez les tziganes. J'ai aimé suivre le parcours de Zoli, depuis sa petite enfance 
jusqu'à un âge avancé. De belles pages parcourent ce récit tout au long 
des thèmes abordés : le chant, l'amour, la trahison,
    l'émancipation, l'exil surtout. J'ai apprécié ce roman mais il manquait un
 petit je ne sais quoi pour être véritablement transportée. 
« Cela dit, je pense que l’exil est une des questions essentielles du XXe siècle, alors que le XXIe posera peut-être celle du retour. Je ne peux pas trouver de personnage qui incarne plus l’exil que Zoli. C’est une femme, dans une culture où la place des femmes n’est pas évidente, c’est une poétesse, ce qui la fait bannir par sa propre communauté, et elle crée à un moment de l’histoire où son peuple est chassé, persécuté.»

 
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