J’ai découvert la mort dans une paume ouverte.
Approcher doucement ma main. Savoir qu’après, c’est plus jamais. Toucher.
J’ai vingt ans.
La mort, c’est immense.
[…]Nous avons perdu l’homme de la maison. J’aimais ses mains.
Quittes de toute étreinte, elles se sont ouvertes.
Son poing fermé retenait le monde. Je n’ai plus de frontières.
Une fille prête à embrasser les morts, voilà ce que je suis devenue.
Mon avis
« Un jour mes princes sont venus », qui aurait pu 
s’intituler « Le regard du père ou son absence». Un père parti trop vite
 alors qu’il restait tant à se dire,
    des amants quittés trop tôt par refus de s’attacher à un autre 
homme.
  
Cette femme s’interroge sur son comportement en revenant sur ses 
amants passés avec lucidité mais beaucoup de tendresse aussi. Pas de 
reproches, pas de parti pris, juste la souffrance de
    l’absence.
  
Il
 s’agit de mon premier roman de Jeanne Benameur. Plus connue pour son 
roman Les demeurées mais malheureusement indisponible à la bibliothèque,
 je me suis rabattue sur le seul disponible
    actuellement.  Et je n’ai pas été déçue !
Jeanne Benameur arrive a susciter une réelle émotion avec des 
mots simples et poétiques à la fois, des phrases courtes qui évitent 
tout superflu. Une très agréable découverte. 
Quatrième de couverture
J'essaie une histoire d'amour, puis une autre, une autre encore,
 comme des vêtements jamais ajustés. J'ai beau chercher celui qui me 
liera à lui, je ne sais pas demeurer. Tout est à l'envers,
    je ne reconnais pas mon cœur. Et pourtant il bat. " D'où lui vient 
ce peu de faculté à l'amour, elle qui en fille tenace accumule les 
fiascos. Décidée à comprendre, elle invoque ses amants.
    Attendrie par leur myopie, amusée par leurs mensonges, elle prend le
 parti d'en rire. N'est-ce pas le meilleur chemin pour atteindre la 
blessure enfouie : ce père - central mais en creux - trop
    vite parti, jamais quitté. Cet homme qui éclipse tous les autres et 
sans lequel elle doit apprendre à vivre. Grave et drôle comme toute 
éducation sentimentale, Un jour mes princes sont venus nous
    livre une vision enjouée et profonde du sentiment amoureux.
  

 
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