lundi 16 février 2009

Daphné disparue de José Carlos Somoza



Quatrième de couverture
 
« Je suis tombée amoureux d’une inconnue ». C’est par cette phrase que tout commence pour Juan Cabo, écrivain à succès devenu amnésique après un accident de la route. C’est aussi la première phrase d’un court paragraphe qu’il a écrit quelques heures avant l’accident. Mais qui est cette femme ? Créature ou création ? L’enquête qui s’ensuit pour retrouver la belle inconnue constitue une véritable odyssée. Tous les paradigmes liés à la création littéraire sont incarnés par des personnages ou des situations tout aussi paradoxaux qu’absurdes. »
 
« Daphnée Disparue », dernière parution de l’auteur José-Carlos Somoza chez Actes Sud , qui réédite l’un de ses tout premiers romans jusqu’alors non traduit en français.
 
Quête d’identité dans un dédale de faux-semblants et de mises en abyme, mélange des genres et exercices de style, avec "Les Métamorphoses d’Ovide" en toile de fond (long poème qui regroupe des récits et légendes mythologiques sur le thème de la transformation), l’auteur nous propose un jeu de piste pour remonter aux sources de la création littéraire. Où commencent la fiction et l’imaginaire et où se termine la réalité ?
 
Malgré quelques bonnes idées et personnages intéressants (le restaurant La Floresta Invisible exclusivement fréquentés par des scribouillards,  un éditeur excentrique qui commande à plusieurs auteurs le récit d'une même nuit madrilène, un détective privé assisté par un nain et dont le champ d’activité est la littérature, sans oublier Muse,une femme troublante qui loue son corps aux écrivains en mal d’inspiration), je n’ai pas été totalement convaincue par ce roman. J’avais comme l’impression d’assister à l’éclosion d’un auteur qui n’était pas encore arrivé à la maîtrise de son art : si nous assistons à la naissance  des thèmes qu’il reprendra dans ses autres œuvres, je pense notamment à l’ébauche de Muse, thème qu’il reprendra avec brio dans La dame n°13, je n’ai pas manqué de m’essouffler et de m’ennuyer en cours de route. Problème de rythme, jeux de miroirs multiples devenant lassants, peu motivée par les thèmes abordés ? Je pense que j’aurais mieux apprécié ce roman s’il avait été mon premier lu de l’auteur, ce qui ne fut pas le cas : ayant lu bien meilleur auparavant, je suis donc restée sur ma faim et j’ai trouvé le temps long, malgré la brièveté du récit. Il n’en demeure pas moins un bon roman mais sans plus en ce qui me concerne.   


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