Par
un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable
découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l’arme blanche dans un
petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un
déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s’intéresse à
l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est
persuadée que ce crime n’est pas l’œuvre d’un fou. Elle mène une enquête
parallèle à partir d’un ruban de soie rouge trouvé sur les lieux qui raconte
une tout autre histoire et l’entraîne dans un voyage vers d’autres époques et
d’autres continents, et surtout en Chine, cette nouvelle superpuissance en
pleine expansion sur la scène mondiale. À son insu, Birgitta Roslin est prise
dans l’engrenage d’une machination géopolitique qui finira par mettre sa vie en
danger.
Malgré
un début prometteur (dix-neuf membres d’une même famille massacrés à l’arme
blanche dans un village isolé du nord de la Suède), les indices trouvés par la juge au début
de l’enquête nous mettent rapidement la puce à l’oreille, à tel point que la
recherche du coupable ne devient plus qu’un lointain prétexte sur une bonne
partie du récit. Exit le thriller et le polar, place nette à l’histoire et la
géopolitique. Déjà ça coince un peu, dans la mesure où ces différentes parties
ne s’emboitent pas de manière très heureuse (l’alibi des meurtres s’avérant
vraiment grotesque). Mais là où j’ai encore eu le plus de mal est dans la
teneur du propos : attention au péril jaune, faites gaffe aux méchants chinois
aux visées stratégiques et expansionnistes. Il est vrai que nous sommes bien
placés pour jouer aux donneurs de leçons, ben voyons. Je me pose même la
question si une certaine forme de racisme ne pointe pas le bout de son nez
derrière cette mise en garde. Enfin bref, je retiens surtout de ce roman une
certaine lourdeur, un manque de rythme, une intrigue décousue et
invraisemblable, des propos qui me posent question quant à leur intention et le
peu de suspense si ce n’est au début et à la fin (400 pages entre les deux tout
de même). Moyen, sans plus. Mais mon avis ne rejoint pas du tout la majorité,
alors il ne vous reste qu'à le lire pour vous faire votre propre opinion, comme
toujours.
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