mercredi 25 septembre 2013

Khadak de P. Brosens et J. Woodworth (film)


Synopsis

Dans les steppes glacées de la Mongolie, Bagi, un jeune nomade, est destiné à devenir chaman. Une épidémie frappe les animaux et les nomades sont obligés de s'installer dans de pauvres villes minières. Bagi sauve la vie de Zolzaya, une séduisante voleuse de charbon, et ils vont découvrir ensemble que l'épidémie n'était qu'un mensonge visant à éradiquer le nomadisme. 

 
Difficile de conseiller ce film, en tout cas j’en suis ressortie très dubitative. Première fiction de Jessica Hope Woodworth et Peter Brosens, il témoigne déjà des préoccupations écologiques (l’exploitation outrancière de la terre) et du discours politique des réalisateurs à travers la fable et la présence du sacré par opposition au profane.  Bon je m’englue déjà dans mes commentaires mais c’est à la hauteur du film.  Ce qui est certain, c’est que la Mongolie connait une période de transition et que le gouvernement corrompu ainsi que l’exploitation minière va y laisser des traces béantes.  Les images sont belles (ce film montre pour la première fois des scènes hivernales en Mongolie dans une fiction, avec des températures frôlant les -35 °) mais le symbolisme est parfois tellement appuyé et hermétique qu’il frôle un certain esthétisme artificiel qui peut lasser le spectateur. Pas tout compris donc mais je suppose que c’est voulu : il faut accepter le côté surréaliste et le fait d’être un peu largué qui va avec.

Reste une certaine poésie des images et une bande son très attrayante (les cordes ! waouh quelle belle scène que celle de cet orchestre mongol). La seule émotion que j’ai ressentie en regardant ce film vient de là en tout cas : ce son entêtant et vibrant.





Lion du Futur, Festival de Venise, 2006



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