Synopsis
Dans les steppes glacées de la Mongolie, Bagi, un jeune nomade, est
destiné à devenir chaman. Une épidémie frappe les animaux et les nomades
sont obligés de s'installer dans de pauvres villes minières. Bagi sauve
la vie de Zolzaya, une séduisante voleuse de charbon, et ils vont
découvrir ensemble que l'épidémie n'était qu'un mensonge visant à
éradiquer le nomadisme.
Difficile de conseiller ce film, en
tout cas j’en suis ressortie très dubitative. Première fiction de
Jessica Hope Woodworth et Peter Brosens,
il témoigne déjà des préoccupations écologiques (l’exploitation
outrancière de la terre) et du discours politique des réalisateurs à
travers la fable et la présence du sacré par opposition au profane. Bon
je m’englue déjà dans mes commentaires mais c’est à la hauteur du film.
Ce qui est certain, c’est que la Mongolie connait une période de
transition et que le gouvernement corrompu ainsi que l’exploitation
minière va y laisser des traces béantes. Les images sont belles (ce
film montre pour la première fois des scènes hivernales en Mongolie dans
une fiction, avec des températures frôlant les -35 °) mais le
symbolisme est parfois tellement appuyé et hermétique qu’il frôle un
certain esthétisme artificiel qui peut lasser le spectateur. Pas tout
compris donc mais je suppose que c’est voulu : il faut accepter le côté
surréaliste et le fait d’être un peu largué qui va avec.
Reste une certaine poésie des images et une bande son très attrayante
(les cordes ! waouh quelle belle scène que celle de cet orchestre
mongol). La seule émotion que j’ai ressentie en regardant ce film vient
de là en tout cas : ce son entêtant et vibrant.
Lion du Futur, Festival de Venise, 2006
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