The Lost Moment par Martin Gabel
États-Unis - 1947
Sortie DVD 15/04/2015
Un éditeur américain est prêt à tout pour récupérer les lettres d'amour du défunt poète Jeffrey Ashton, léguées à sa muse. Une ancienne amante aujourd’hui âgée de 105 ans qui vit recluse dans un vieux palais vénitien en compagnie de sa nièce Tina, au comportement très étrange.
Cette adaptation de la nouvelle « Les Papiers d'Aspern » de Henry James par l’acteur Martin Gabel, qui signe ici son unique film en tant que réalisateur, ravira les amateurs de films d'atmosphère gothique se déroulant dans d’anciennes demeures autrefois majestueuses mais aujourd’hui délabrées et plongées dans la pénombre. A l’image de cette vieille femme (Agnes Moorehead, méconnaissable sous son maquillage) et de sa nièce, une jeune femme fantasque et rêveuse souffrant d’un dédoublement de personnalité, conférant à l’ensemble une tonalité flirtant parfois avec le genre fantastique. A défaut d’être passionnant de bout en bout, le film arrive à tirer suffisamment parti du décor et de la psychologie de ses personnages pour éveiller notre intérêt, tout en présentant une belle photographie qui mérite toute notre attention.
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique du Cinéphile Stakhanoviste.
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique du Cinéphile Stakhanoviste.
Elle et lui par Leo McCarey
États-Unis - 1957
Sortie DVD 11/05/2005, sortie Blu-ray 01/02/2012
Un coureur de jupon renommé (Cary Grant) et une belle chanteuse de cabaret (Deborah Kerr), chacun déjà fiancés de son côté en vue d’un prochain mariage très avantageux financièrement, tombent amoureux l’un de l’autre au cours d’une traversée sur un paquebot. Ils se donnent six mois pour rompre leurs engagements respectifs, tout en s’assurant une autonomie financière en s'insérant dans la vie professionnelle. Six mois passent, mais le rendez-vous fixé à cette date au sommet de l'Empire State Building ne se passe pas comme prévu…
Envie de vous plonger dans un grand film d’amour ? Alors ce film est fait pour vous ! Un film tour à tour charmant, délicieux, amusant, sentimental et dramatique, porté par deux beaux et bons acteurs et filmé avec délicatesse mais sans mièvrerie. Il faudrait vraiment faire la fine bouche pour ne pas se laisser emporter par cette histoire romantique d’un rendez-vous manqué. Des films de cette qualité, j’en redemande !
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique Reprise d’Elle et Lui de Leo McCarey sur le blog de Newstrum.
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique Reprise d’Elle et Lui de Leo McCarey sur le blog de Newstrum.
Bunny Lake a disparu par Otto Preminger
États-Unis - 1965
Sortie DVD 04/06/2014, version restaurée
Ann Lake (Carol Lynley), jeune mère américaine célibataire venue rejoindre son frère à Londres, dépose sa fille Bunny dans sa nouvelle école. Mais lorsqu’elle revient la chercher, non seulement sa fille a disparu mais personne ne semble l’avoir vue depuis qu’elles ont débarqué en Angleterre. Chargé de l'enquête, le lieutenant Newhouse (Laurence Olivier) découvre qu'Ann avait dans son enfance une amie imaginaire prénommée Bunny. De quoi mettre en doute l’existence même de la fillette...
Un très bon thriller psychologique, qui doit beaucoup à l’excellence de la mise en scène d'Otto Preminger, qui signe sans doute ici un de ses meilleurs films. Oscillant entre la folie, le mensonge et le complot, il distille une atmosphère inquiétante et parfois même limite dérangeante, tout en suscitant chez le spectateur une tension grandissante. Si on peut regretter une fin un brin branquignole, il n’en demeure pas moins une très belle réussite, à ne pas manquer.
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique du Cinéphile Stakhanoviste, ainsi que celle de Martin du blog Mille et une bobines.
Vous voulez en savoir plus sur ce film ? Je vous invite à lire la chronique du Cinéphile Stakhanoviste, ainsi que celle de Martin du blog Mille et une bobines.
En conclusion, je vous ai présenté trois films qui ont comme point commun leur ancienneté, tout en étant très différents les uns des autres. Peu importe, je vous les conseille tous tant ils sont remarquables dans leur genre respectif.
Ah, Elle et Lui de McCarey : chef d'oeuvre du cinéma classique hollywoodien. J'ai du le voir une demi-douzaine de fois et je pleure toujours pendant la scène finale.
RépondreSupprimerStrum
C'était ma première vision du film, vu sur une chaine cinéma à la télé. Je m'attendais d'ailleurs à voir la première version au lieu de son remake. J'avais des craintes que ce soit un peu mièvre mais pas du tout, ce film est un petit bijou ! Je comprends donc que tu l'aies vu et revu autant de fois :)
SupprimerEn effet, rien de mièvre dans ce film, tout est beau à pleurer (décidément), y compris la musique. J'en ai parlé un peu sur newstrum si cela t'intéresse (en évoquant brièvement la première version du film).
RépondreSupprimerStrum
Cela m'avait échappé, je vais aller voir, merci !
SupprimerTrois pépites dont deux classiques ! Belle pêche ! Je n'ai pour ma part pas encore mis la main sur ces belles pièces, mais je ne m'étonne guère qu'un MacCarey et un Preminger soient de la trempe des chefs d'œuvre.
RépondreSupprimerBelle pêche, oui ! J'avoue que je suis assez contente des films vus ces dernières semaines :-) Tu as raison en faisant une distinction entre le MacCarey et le Preminger d'un côté, et le Martin Gabel de l'autre. Mais si ce dernier n'est pas un chef-d’œuvre, il mérite quand même qu'on s'y attarde. J'ai aussi un faible pour les atmosphères gothiques, ce qui aide très certainement.
SupprimerBonjour Sentinelle, j'ai vu Bunny Lake a disparu assez récemment pour la première fois et j'ai été prise par l'histoire. Jusqu'à la fin, je me suis demandée ce que Bunny était devenue. Il y a un suspense assez prenant. Laurence Olivier en policier est très crédible. Bonne fin d'après-midi.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, c'est toujours un plaisir de retrouver Laurence Olivier et je trouve également qu'il s'en sort très bien en policier. Merci de ton passage et bonne fin de journée.
SupprimerA love affair est pour LA plus grande comédie/drame sentimal(e) de tous les temps.
RépondreSupprimerD'une intelligence inouïe avec des rapports "adultes".
Et puis la scène Cary Grant (sublime) ouvre la porte de la chambre, voit le tableau dans la chambre, s'appuie sur la porte et ferme les yeux...
Difficile de résister à un tel film, je suis bien d'accord là-dessus ! A ceux qui n'ont pas encore eu la chance de le voir, n'attendez plus tant il serait dommage de passer à côté de ce couple magnifique.
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