vendredi 21 janvier 2011

Galerie hlavního města Prahy à Prague (exposition)

Logée dans l'une des plus vénérables maisons de la ville, la maison de l'Anneau d'or. cette galerie abrite aujourd'hui une exposition permanente d'œuvres du XXe siècle appartenant à la Galerie nationale de la ville de Prague. Des expositions temporaires y ont lieu également. Dans le style du "Prague magique", on s'y perd sans mal, tant et si bien que je n'ai jamais eu autant de mal à m'orienter sur le lieu d'une exposition, palme d'or aux caves gothiques, véritables labyrinthes. Il y a de bonnes surprises et euh des surprises tout court. 

Mais d'abord la maison située dans la vieille ville :



David Černý 

David Černý (né le 15 décembre 1967 à Prague) est un sculpteur tchèque et artiste conceptuel. Il est lauréat du prix Jindřich Chalupecký, créé par Václav Havel et Jiří Kolář, entre autres, qui récompense un jeune artiste de moins de 35 ans et qui est devenu une sorte de « prix Goncourt » des arts plastiques tchèques, toujours très suivi et parfois très controversé.

Source : wikipédia 

Une des ses œuvres" présentes dans le musée :




Il est par ailleurs très présent à Prague : cheval dans le passage du Palais Lucerna.



Babies, Kampa Museum




C'est aussi l'auteur de l’œuvre très controversée Entropa, exposition qui fait scandale à Bruxelles 



David Cerny, un artiste tchèque a piégé la présidence tchèque de l’Union européenne avec son exposition Entropa, installée depuis lundi dans le hall du Conseil de l’Europe, à Bruxelles. Il l’avait présentée comme « L’Europe vue par les artistes des 27 États membres de l’UE », alors qu’il a lui même inventé toute une panoplie d’artistes fictifs, avec faux noms et fausses biographies. « Pour voir si l’Europe était capable de rire d’elle-même », ce provocateur (il est connu pour avoir peint un char soviétique en rose) a alors décliné les membres de l’UE en une série de clichés : la France est représentée en grève, la Suède en kit (un hommage à Ikea, on imagine…), la Bulgarie en toilettes à la turque géante ! Dans le style mauvais goût, notons encore les Pays-Bas sous les eaux avec seulement cinq minarets qui émergent et la Pologne se voit piquée par un drapeau géant de la communauté gay, plantée par un groupe de prêtres. Le vice-premier ministre tchèque Alexandr Vondra, en charge des Affaires européennes, s’est dit « sous le choc » depuis la révélation de la supercherie, hier : « Nous allons considérer quelles mesures doivent être prises ».
Source : Entropa, l'exposition scandale


Josef Bolf

Josef Bolf (né en 1971 à Prague) est un artiste tchèque qui vit et travaille à Prague. Il a étudié le dessin et la peinture à l'Académie des beaux-arts de Prague. Il a été élu artiste de l’année en République tchèque en 2010. Les peintures de Josef Bolf sont peuplées de figures étranges, moitié humaines et moitié animales, rassemblées dans la composition comme dans une bande dessinée (cadre, lettrage) envahies d’une profonde tristesse et de vulnérabilité. Ces héros combinent leur aspect infantile avec une nostalgie et une envie inexplicable d’autodestruction. Les principaux personnages de ces drames silencieux, les enfants, sont exposés à des situations tels que de violents incidents, des incendies, des blessures, des scènes d'horreur pleines de sang et de parties du corps humain.

Source : wikipédia

J'ai beaucoup aimé ces étranges figures d'enfants à la tristesse et vulnérabilité angoissante.



Trouvé sur le net :






Adriena Šimotová

« Le travail est un pilier sur lequel repose mon existence », dit la plasticienne Adriena Šimotová dans le catalogue de sa récente exposition pragoise, organisée à l’occasion de ses 85 ans. Cette exposition est en deux parties : la première qui jette un regard en arrière est à voir jusqu’au 25 avril au Musée Kampa et la seconde, consacrée aux nouveaux travaux d’Adriena Šimotová, est ouverte jusqu’au 19 juin prochain à la Galerie Rudolfinum. Etroitement liée à la France, Adriena Šimotová est une des plus importantes artistes tchèques contemporaines, une femme remarquable et courageuse. Ses tragédies personnelles, l’histoire troublante de son pays, la richesse de sa vie intérieure : tout cela se reflète dans ses travaux sur papier – son matériel de prédilection – travaux admirés tant en République tchèque qu’à l’étranger. Rencontre.

Suite de l’article : Adriena Šimotová, la magie du corps humain sur papier 


Cycle de visages d’Adriena Šimotová : ce sont des pigments sur du verre qui représentent des visages flous. Prenant et inquiétant à la fois.




Trouvé sur le net :





Corps fragiles qui s'effacent, visages de l'oubli. Proximité dans la distance, réminiscence devenue vague. L'intériorité complexe des êtres est évoquée par une enveloppe fragile, par des silhouettes en pointillé, des couches de papier perforé. Corps déchirés, couches d'êtres qui s'effeuillent: passage du temps, couches de conscience. La transparence des supports accentue encore l'impression d'évanescence de l'existence humaine.

Anguéliki Garidis, source


Jakub Nepraš 

Jakub Nepraš (1981) est actuellement l'un des artistes les plus remarquables de sa génération. Jeune diplômé des Beaux-Arts en 2007, il a reçu le premier prix à la foire internationale d'art contemporain de Bologne. Ses vidéo-images organiques, ses vidéo-esquisses et ses vidéo-collages, qui fascinent par leur intensité visuelle et métaphorique, sont projetées sur différentes formes spatiales et matérielles. Le monde de Nepraš est un peu particulier, il a carrément créé un monde à lui; avec les nouveaux médias et la technologie il crée de nouvelles galaxies trompe - l´œil et ensuite il les examine soigneusement et analytiquement. 

Source 

Cette circulation effrénée, ces mouvements humains de petites fourmis ont quelque chose de réellement hypnotique et étouffant à la fois. Surprenant !



Vidéo :





Site de l'artiste  


Karel Malich 

Karel Malich est aussi connu que Picasso dans son pays : grande figure de la scène artistique tchèque depuis les années 60, Karel Malich (1924) nourrit son art de ses expériences intérieures, de formes en termes de construction, de flots d'énergie ou de faits énergétiques dans l'espace. Karel Malich est présenté sur la scène européenne avant tout comme une personnalité qui a radicalement changé le modèle de la sculpture contemporaine. Les constructions linéaires de ses sculptures portent un potentiel latent cinétique, et dépendent du comportement de l'énergie au fil du temps et du changement. 







Jiří Sopko

Peintre contemporain et recteur de l'Académie de Prague des Beaux-Arts, Jiri Sopko est l'un des artistes les plus respectés dans la République tchèque. Il a d'abord attiré l'attention sur son travail dans les années 1960 et a continué à avoir un impact important et durable. 









« Comment travailler avec les couleurs est quelque chose qui est très difficile à enseigner. Je pense que c'est une question d'intuition et c'est quelque chose que vous devez être né avec. La peinture est essentiellement une question d'équilibre et de déséquilibre d'un schéma de couleurs sur la toile. Il Peu importe si c'est figurative ou abstraite. »

 Trouvé sur le net :









jeudi 20 janvier 2011

Mystères de Knut Hamsun

« Au milieu de l’été dernier, une petite ville de la côte norvégienne fut le théâtre d’événements tout à fait insolites. Un étranger arriva, un certain Nagel, charlatan étrange et singulier, qui fit nombre d’extravagances, avant de repartir aussi subitement qu’il était venu. »

Ainsi commence « Mystères » de Knut Hamsun : Johan Nilsen Nagel, étranger habillé constamment de jaune (jaune comme le soleil dont le rayonnement éclaire et réchauffe mais aussi ébloui et aveugle ?) débarque d’on ne sait où et s’installe pour un temps dans une petite ville norvégienne.

C’est un homme étrange qui suscite la curiosité mais aussi une certaine inquiétude auprès des habitants : le cerveau constamment en ébullition, à la spontanéité menant facilement au déraillement des pensées, ses propos étonnent et déroutent à la fois. Poussant la contradiction au paroxysme, il est aussi généreux, altruiste et honnête qu’il est menteur, manipulateur et escroc. Ne serait-il pas tout simplement atteint de folie ?

Une seule certitude, cet homme torturé est un homme qui a autant de compassion pour les âmes sensibles et justes, solitaires et rejetées que du mépris pour l’autoritarisme et la « grandeur » des hommes illustres. Etre renommé ne veut pas dire qu’on a l’esprit noble ! Pour Nagel, tout n’est que bluff et imposture, tout n’est que mensonge et vérité tronquée. Les hommes ne sont que des troupeaux qui trottinent volontiers derrière un chef et n’ont que trop tendance à se fier aux apparences que pour être facilement menés par le bout de leur nez. Il faut sans cesse traquer et aller au-delà du paraître, puiser dans les profondeurs de l’âme humaine et aiguiser sa capacité à entendre et comprendre ce qui se cache « derrière ».

Par opposition à cette société du paraître qui opprime et rejette, il y a la nature accueillante qui apaise : 

« Il était dans un état mystérieux, empli de bien-être psychique ; chaque nerf en lui était en éveil, son sang chantait et il était en communion totale avec la nature tout entière : le soleil, les montagnes et tout le reste autour de lui ; son propre moi lui répondait à travers les arbres, les arbustes et les feuilles. Son âme, tel un orgue, résonnait en un crescendo, et jamais il n'oublierait la façon dont cette douce musique coulait dans ses veines. »

Le récit emprunte souvent le chemin des rêveries, contes et fantaisies, faisant apercevoir une réalité autre, un peu floue, une réalité imaginaire, cachée, différente et mystérieuse. C’est dans ces moments là que Nagel devient conteur, prenant les apparences d’un prédicateur livrant ses paraboles, enrichissant les hommes de sensations et de connaissances nouvelles.

« L'essentiel n'est pas en quoi l'on croit, mais comment l'on croit... »

« Que intérêt y a-t-il […] à enlever toute poésie, tout rêve, tout mystère, toute beauté, tout mensonge à la vie ? Vous savez ce qu’est la vérité ? Nous ne marchons que grâce à des symboles, et nous en changeons au fur et à mesure que nous progressons. »

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre ce personnage principal et l’auteur lui-même tant ils semblent partager de nombreux points communs : volontiers pessimistes, désabusés et contestataires tout en étant sensibles et romanesques, ne comprenant pas la façon de penser des hommes, méprisant la société moderne, conteurs et rêveurs, ils se sentent différents, à jamais étrangers et en marge de la société. Même l’amour qui pourrait sauver les hommes et offrir un rempart de protection contre l’incertitude du monde échoue lamentablement, seuls les amours impossibles semblent demeurer et par delà-même, précipiter encore un peu plus la chute et le désœuvrement. Il ne semble pas y avoir beaucoup de consolations dans ce monde…

Cette errance solitaire et ce sentiment d’étrangeté n’étant toujours bien assumés, la question lancinante du suicide revient plusieurs fois hanter le récit en tant qu’ultime recours pour quitter – encore faut-il en avoir le courage - ce monde méprisant mais aussi débarrasser la terre de l’humanité.

Un roman assez déroutant et riche en symboliques qui malgré les multiples interprétations que nous pouvons en faire, semble malgré tout nous échapper indéfiniment. Une première incursion dans l’œuvre de Knut Hamsun (prix nobel de littérature en 1920) qui n’en restera certainement pas là tant les thématiques de son œuvre semblent riches et intéressantes.

Notons l’excellente préface d' Henry Miller qui vouait un culte à Knut Hamsun, auteur qu’il a cherché délibérément à imiter, sans jamais y réussir selon lui. Je le cite :

« L’ amertume, la folie, la haine, le mépris, les dénigrements qui se donnent libre cours dans Mystères ne doivent pas nous faire oublier qu’Hamsun était d’abord et avant tout un amoureux de la nature, un solitaire, un poète du désespoir. […] Mais si incisif que soit son humour, si mordantes que soient ses récriminations, cela ne nous empêche pas d’avoir la certitude, que c’est là un homme qui aime, un homme qui aime l’amour, et qui est condamné à ne jamais rencontrer une âme accordée à la sienne. »


mardi 18 janvier 2011

Musée Mucha de Prague


Le Musée Mucha, premier musée au monde consacré a la vie et a l'ouvre d'Alfons Mucha (1860-1939), représentant mondialement connu de l'Art Nouveau, est situé au palais Kaunic baroque, dans le centre historique de Prague.

Le choix de quelques cent ouvres - peintures a l'huile, dessins, pastels, statues, photographies et objets personnels - offre un aperçu unique du monde du célebre auteur des posters pour Sarah Bernhardt, comédienne parisienne légendaire de la fin du 19e siecle.
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