mercredi 31 décembre 2014

Mes meilleurs voeux pour l'année nouvelle en compagnie de Fernando Botero

Et enfin mon dernier billet de l'année 2014, en compagnie de la danse, de la musique, des rondeurs (au diable les régimes) et des couleurs de Fernando Botero.  

J'aimerais remercier tous les fidèles lecteurs de ce blog, particulièrement celles et ceux qui me font l'honneur d'ajouter régulièrement leurs commentaires (ils se reconnaitront).  Mais aussi à tous les autres, assidus ou périodiques anonymes, occasionnels ou de passage, qui me motivent tout autant à poursuivre cette aventure "bloguesque".

Je vous souhaite à toutes et à tous mes meilleurs vœux de bonheur pour l'année 2015 ! Le cœur léger et la curiosité toujours en éveil :-)

Message personnel à Jimmy (un lecteur anonyme qui ne l'est plus lol) : tu ne passeras sans doute pas par ici aujourd'hui mais je voulais te souhaiter publiquement un trèeees joyeux anniversaire !!!






Bilan littéraire de l'année 2014

Avant-dernier billet de l'année, l'heure du bilan littéraire a sonné !

Je vais commencer mon top 10 avec mon tout grand coup de cœur de l'année, qui sera suivi par d'autres romans que j'ai particulièrement appréciés (l'ordre n'a pas d'importance), avec quelques mots pour chacun d'eux. Si par curiosité vous vouliez accéder aux billets correspondants, cliquez sur le titre et l'auteur en question.


Le supplice du santal de Mo Yan : pour son lyrisme, sa flamboyance, son audace, son inventivité, sa poésie, sa tragédie et ses personnages hauts en couleur.

Une grande œuvre, un grand auteur, du grand art.








* La troisième balle de Leo Perutz : pour son ironie, sa mélancolie mais aussi la tragédie, l’aventure, la passion, l’histoire et l’absurdité de la vie.

* Pas pleurer de Lydie Salvayre : pour la voix et la verve de Montse, son évocation de la guerre civile espagnole et sa dénonciation du fanatisme, quel qu’il soit.

* Le Pays du Dauphin Vert d'Elizabeth Goudge : pour l’aventure, l’amour et la spiritualité qui s’en dégage

* De Grandes Espérances de Charles Dickens : pour ses personnages inoubliables, les désillusions de la vie et le dépassement de soi

* Nos disparus de Tim Gautreaux : pour son évocation du Sud et sa générosité

* Annabel de Kathleen Winter : pour son extrême délicatesse et son humanité

* L'homme qui aimait les chiens de Leonardo Padura : pour sa dénonciation du fanatisme et les désillusions du communisme

* Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier : pour son féminisme et l’histoire d’une belle amitié dans une passion commune pour l’amour des fossiles

* Le Fils du fils prodigue de Soma Morgenstern : pour son intelligence, sa finesse et son humour


Beaucoup de nouvelles et  belles découvertes et quelques confirmations avec Leo Perutz, Leonardo Padura et Charles Dickens.


Passons maintenant au top 5 des lecteurs de ce blog, en fonction du  nombre de pages vues :

Pas pleurer de Lydie Salvayre 











Bohemian flats de Mary Relindes Ellis

Schroder de Amity Gaige

Sagan 1954 de Anne Berest

Moderato Cantabile de Marguerite Duras


Petite remarque en passant : je suis ravie de retrouver Marguerite Duras dans ce top 5, le seul roman de la liste à n'avoir pas été publié en 2014. Il est vrai que Moderato Cantabile est l'un des textes les plus lus et les plus traduits de Marguerite Duras


lundi 29 décembre 2014

Bilan films/cinéma 2014

L’heure des bilans a sonné !

Tout d’abord, un petit classement en fonction du nombre de pages vues, en distinguant les sorties ciné de cette année et les autres films.

Au cinéma, vous avez privilégié les chroniques suivantes :

Les opportunistes de Paolo Virzi
Jack et la mécanique du cœur de Stéphane Berla et Mathias Malzieu
Gone Girl de David Fincher
Magic in the Moonlight de Woody Allen
Waste Land de Pieter Van Hees








Parmi les autres films, vous avez privilégié les chroniques suivantes :

L'homme qui aimait les femmes de François Truffaut
Come To My Voice de Hüseyin Karabey
La mariée était en noir de François Truffaut
Fitzcarraldo de Werner Herzog
Moderato Cantabile de Peter Brook








Mon trio de tête au cinéma sera :

* The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
* Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
* Philomena de Stephen Frears

+ Pride de Matthew Warchus (pour son punch et son optimisme à toute épreuve)







Deux films (re)vus cette année, incontournables selon moi :

* Mr. Klein de Joseph Losey
* Les Visiteurs d'Elia Kazan











Et enfin, un coup de projecteur sur des films moins connus et à plus petits budgets, que j’ai particulièrement bien aimés :

* Les salauds de Claire Denis
* After Life de Hirokazu Kore-eda
* Les fraises des bois de Dominique Choisy
* Atmen de Karl Markovics
* Qui vive de Marianne Tardieu

Le parc Josaphat sous la neige





 

dimanche 28 décembre 2014

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

Synopsis

A Wismar, les habitants meurent par centaines d'un mal présumé être la peste. Cette hécatombe est en fait l’œuvre du vampire Dracula qui vient de s'établir dans une maison abandonnée de la ville. Personne ne peut enrayer l'épidémie, mais Lucy est prête à tout sacrifier pour venir à bout du monstre, au lever du jour. 

Si la première partie du film est clairement dans la continuité de Nosferatu le vampire de Murnau, allant jusqu’à réaliser un remake de certaines séquences, le réalisateur Werner Herzog s’en éloigne progressivement en se l’appropriant plus volontiers, tout en rendant hommage au cinéma allemand de l'entre-deux-guerres comme en témoignent  les thématiques du double et de l’hypnose et l’utilisation des ombres. On y décèle également une grande influence du romantisme allemand et du symbolisme, ainsi que de la peinture et de la mythologie moyenâgeuse (je vous renvoie à ce sujet à ce billet).


Klaus Kinski campe un vampire assez hallucinant de laideur, dans une présence fantomatique tantôt désincarnée, tantôt animale dans son côté pulsionnel, ou au contrairement terriblement humaine lorsqu’il fait part de sa souffrance engendrée par une solitude cruelle due à sa condition de non-vivant sans amour à partager.


Un vampire finalement sensible et assez touchant, même s’il incarne par excellence la présence du mal en transmettant la peste aux habitants de la ville, causant de nombreux morts et conduisant à la déchéance si pas à une certaine décadence, notamment à travers les danses macabres se moquant du destin.


Un film très stylisé au niveau des sons ambiants, de la musique, des décors, des couleurs, de la mise en scène, des éclairages et même de la diction très particulièrement de Lucy, jouée par Isabelle Adjani. L’actrice donne en effet l’impression de réciter son texte comme si elle appartenait déjà dans les limbes de l’entre-deux, tout en empruntant une gestuelle assez excessive, faisant sans doute référence au cinéma muet.


Nous retrouvons également une thématique importante dans le cinéma de Werner Herzog, à savoir la présence d’une nature grandiose pouvant susciter une angoisse diffuse d’anéantissement.

Un film d’ambiance très poétique et languissant qui ravira les amateurs de peinture tant certains plans y font immanquablement penser. 

L'avis de Martin.






Titre original : Nosferatu  Phantom der Nacht
Réalisateur : Werner Herzog
Acteurs : Klaus Kinski, Isabelle Adjani, Bruno Ganz, Roland Topor
Origines : Allemagne, France
Année de production : 1978
Durée : 1h44

Sur le thème du vampire, à découvrir également :

* Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch *****
* Byzantium de Neil Jordan ***
* Vampyr de Carl Théodor Dreyer *****

A propos  de Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog, à découvrir également :

* Quelques références dans l'art et mises en parallèle
* Le cinéma muet en 1922 et quelques mots sur... Nosferatu le Vampire de Friedrich W. Murnau


A propos de Nosferatu de Werner Herzog

Quelques références dans l'art et mises en parallèle à propos du film Nosferatu de Werner Herzog :


Le cri d'Edvard Munch

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog


Les danses macabres

Maitre de Philippe de Gueldre
Un transi entrainant la femme du chevalier
extrait de La Danse macabre des femmes de Martial d'Auvergne

Michel Wolgemut
Bruegel

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

Le peintre Caspar David Friedrich

Caspar David Friedrich

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

Caspar David Friedrich

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog


Caspar David Friedrich

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog
 
Caspar David Friedrich


Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

La jeune fille et la mort

Hans Sebald Beham

Niklaus Manuel Deutsch

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

Hans Baldung Grien

Pierre Eugène Emile

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog

La Mort et la femme endormie 

Gravure de 1548 de Hans Sebald Beham

Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog


A découvrir également, la présentation du film :

* Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog