samedi 31 août 2013
Bilan du mois d'août 2013
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L'île des chasseurs d'oiseau de Peter May
Anna Karénine de Tolstoï
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L'affaire Saint-Fiacre de Simenon
Le dernier homme de Margaret Atwood
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Stories we tell de Sarah Polley - 2013
The Servant de Joseph Losey - 1963
All about Eve de Joseph L. Mankiewicz - 1950
Hantise (Gaslight) de George Cukor - 1944
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Soudain l'été dernier (Suddenly, Last Summer) de Joseph L. Mankiewicz - 1959
2046 de Wong Kar-wai - 2004
A single man de Tom Ford - 2010
Bread and Roses de Ken Loach - 2000
Riff-Raff de Ken Loach - 1990
La Huitième Femme de Barbe-Bleue (Bluebeard's Eighth Wife) de Ernst Lubitsch - 1938
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Grand Central de Rebecca Zlotowski - 2013
Blue Jasmine de Woody Allen - 2013
Michael Kohlhaas d’Arnaud des Pallières - 2013
Waiting for the sea de Bakhtyar Khudojnazarov - 2012
La reine des pommes de Valérie Donzelli - 2010
La vie privée de Sherlock Holmes (The Private Life of Sherlock Holmes) de Billy Wilder - 1970
Le samouraï de Jean-Pierre Melville - 1967
Les barbouzes de Georges Lautner - 1964
Zorba le grec de Michael Cacoyannis - 1964
Le renard du désert (The Desert Fox) de Henri Hathaway - 1951
La maison du Maltais de Pierre Chenal - 1938
Cadet d'eau douce ( (Steamboat Bill Jr.) ) de Charles Reisner - 1928
*
Only god forgives de Nicolas Winding Refn - 2013
mercredi 21 août 2013
L'Affaire Saint Fiacre de Georges Simenon
Quatrième de couverture
Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé
sur le plancher ; une voix furtive : « Il est cinq heures et demie ! Le premier
coup de la messe vient de sonner… »
Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : « Est-ce que vous communiez ? »
Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à I'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. lI y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.
Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : « Est-ce que vous communiez ? »
Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à I'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. lI y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.
Sans être exceptionnel, ce roman mérite le détour car
il a la particularité de se situer dans l’Allier, plus particulièrement dans le
village où le jeune Maigret a passé toute son enfance. Ayant beaucoup de mal à s’extirper des souvenirs
qui remontent à la surface à la moindre rencontre ou lieu retrouvés, c’est avec
une certaine difficulté qu’il fait face à cette enquête. Loin de maîtriser ses émotions, il se laisse
plus porter par les événements qu’autre chose. C’est donc un Maigret plus
intimiste qu’il nous est donné de voir, plus tourné vers son passé en tant que
fils de régisseur du château de Saint-Fiacre - lieu où le crime a été perpétré
- que dans son rôle de commissaire. Si bien que ce sont les autres qui font
tout le travail et qui ont toujours une longueur d’avance sur lui dans l’enquête en cours. Mélancolie, nostalgie et ambiance provinciale sont au
rendez-vous !
jeudi 15 août 2013
Hantise de George Cukor
Synopsis
Quelques années plus tôt, Paula s'est enfuie de Londres après l'assassinat non élucidé de sa tante Alice. Établie depuis dix ans en Italie, elle y rencontre un pianiste, Gregory, qu'elle épouse. Par amour pour son mari, elle se laisse convaincre de revenir habiter dans la maison où sa tante a été étranglée. Mais le bonheur ne dure pas. À peine installé à Londres, Gregory commence à se montrer de plus en plus distant avec sa femme et l'accuse de perdre la tête. Peu à peu, Paula se laisse convaincre de douter de sa propre santé mentale.
Quelques années plus tôt, Paula s'est enfuie de Londres après l'assassinat non élucidé de sa tante Alice. Établie depuis dix ans en Italie, elle y rencontre un pianiste, Gregory, qu'elle épouse. Par amour pour son mari, elle se laisse convaincre de revenir habiter dans la maison où sa tante a été étranglée. Mais le bonheur ne dure pas. À peine installé à Londres, Gregory commence à se montrer de plus en plus distant avec sa femme et l'accuse de perdre la tête. Peu à peu, Paula se laisse convaincre de douter de sa propre santé mentale.
Troisième film "classique" que je regarde ces
derniers jours (All About Eve de Mankiewicz, The Servant de Joseph
Losey et celui-ci) et je constate que je suis toujours confrontée à un
thème similaire, à savoir le pouvoir de manipulation. Comment un esprit
maléfique contamine sa proie pour mieux l'isoler des autres ? Comment
pousser à la folie sa propre femme pour assouvir ses sombres instincts ?
Et cette pauvre Paula qui se laisse gagner peu à peu par la paranoïa
savamment orchestrée par son époux. Thriller psychologique qui prend son
temps et qui distille une fameuse atmosphère oppressante et mortifère.
La belle maison victorienne aux recoins obscurs étant par ailleurs
joliment employée, sans oublier le célèbre brouillard londonien.
Avec la belle Ingrid Bergman (premier oscar pour ce rôle), Charles Boyer, Joseph Cotten et Angela Lansbury (première apparition remarquée de la future "Jessica Fletcher" dans ce film à l'âge de 19 ans, elle y est excellente dans un rôle très ambigu et un peu vulgaire. Première nomination aux Oscars en tant que meilleure actrice dans un second rôle).
Avec la belle Ingrid Bergman (premier oscar pour ce rôle), Charles Boyer, Joseph Cotten et Angela Lansbury (première apparition remarquée de la future "Jessica Fletcher" dans ce film à l'âge de 19 ans, elle y est excellente dans un rôle très ambigu et un peu vulgaire. Première nomination aux Oscars en tant que meilleure actrice dans un second rôle).
Titre original : Gaslight
Réalisateur : George Cukor
Acteurs : Joseph Cotten, Ingrid Bergman
Origine : États-Unis
Genre : Thriller
Public : Tout public
Année de production : 1944
Durée : 1h53
The Servant de Joseph Losey
Synopsis
A Londres, Tony, un aristocrate jeune et brillant, vivant dans une luxueuse demeure du XVIIIè siècle, engage Hugo Barrett comme domestique. Ce dernier se révèle être un valet modèle, travailleur et intelligent. Mais Susan, la fiancée de Tony, n'apprécie pas le comportement de Barrett, lui trouvant quelque chose de malsain...
Très bon film dans lequel nous retrouvons cette omniprésence du double maléfique, de la propagation du mal et du trouble de l'identité, thèmes que nous retrouvons déjà chez Mr Klein. Des individus qui se noient, se délitent, des relations morbides et une homosexualité latente dans une relation maître et serviteur réversible.
La photographie est excellente (Douglas Slocombe a reçu le prix de la Meilleure photographie britannique lors de la 17 édition des BAFTA Awards / Orange British Academy Film Awards en 1964) et l'acteur Dirk Bogarde (à ne pas confondre avec Humphrey Bogart) celui du Meilleur acteur britannique. Bien mérité tant il est magistral dans ce rôle de "Méphistophélès".
Acteurs : Dirk Bogarde, Sarah Miles, James Fox, Wendy Craig
Origine : Royaume-Uni
Genre : Drame
Public : Tout public
Année de production : 1963
Durée : 1h55
Note : 5/5
D'autres films du réalisateur à découvrir également :
* Mr. Klein de Joseph Losey
* Eva de Joseph Losey
* Les damnés de Joseph Losey
mercredi 14 août 2013
Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières
Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières
France, Allemagne - 2013
Avec Mads Mikkelsen, Mélusine Mayance, Delphine Chuillot
France, Allemagne - 2013
Avec Mads Mikkelsen, Mélusine Mayance, Delphine Chuillot
Au XVIème siècle, quelque part dans les Cévennes, Michael Kohlhaas, un prospère marchand de chevaux, mène une vie familiale aisée et heureuse. Victime d'une injustice, cet homme pieux et intègre lève une armée et met les villes à sac pour rétablir son droit.
Adaptation de la nouvelle d’Heinrich Von Kleist.
Un film exigeant, lent et aussi âpre que Michael Kohlhaas.
Il y a quelque chose de limite métaphysique chez cet homme, qui vit sa passion et sa foi en la justice jusqu'au-boutisme, ce qui le conduira au martyr lorsqu'il devra à son tour expier ses péchés. Un personnage hermétique et d'une telle rigueur qu'on a bien du mal à s'y identifier mais suffisamment intriguant pour maintenir une certaine fascination malgré soi. Le réalisateur recourt malheureusement un peu trop souvent à quelques ellipses. Par exemple, il n'explique pas pourquoi les gens le suivent si facilement dans sa quête de justice, même si le charisme de l’acteur Mads Mikkelsen est à même de susciter un tel engouement par l’aura qu’il dégage sans passer par de longs discours. Mais quand même.
Un film que j’ai aimé mais je ne conseillerai pas à tout le monde tant il demande une attention soutenue, le réalisateur ne donnant pas toutes les clés du récit, rendant volontairement certaines scènes sibyllines à l’image de son héros énigmatique.
Un sujet interpellant qui pose question mais qui aurait peut-être demandé un traitement moins distancié.
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