Quatrième de couverture
" Vu de loin on ne voit rien ", disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là " si parfaite ". Le coeur en cavale, elle s'enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises. Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d'un certain Natsume. En revisitant les lieux d'élection de ce frère disparu, Sarah a l'espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c'est sa propre histoire qu'elle va redécouvrir, à ses risques et périls. Grâce à une écriture qui fait toute la place à la sensation, à l'impression, au paysage aussi bien intérieur qu'extérieur, Olivier Adam décrit les plus infimes mouvements du coeur et pose les grandes questions qui dérangent.
Deuxième roman que je lis de cet auteur (après « A l’ abri de rien ») et mon enthousiasme est toujours aussi intact : avec des mots simples, Olivier Adam arrive comme toujours à nous rendre avec talent les égarements d’une femme arrivée à un certain point de non-retour dans sa vie, avec cette sensation de vide à la mort de son frère qu’il faudra tenter de réalimenter autrement, loin des conventions sociales, familiales et professionnelles. Un roman sur les fêlures, sur les concessions qui finissent par nous aliéner, un retour aux sources et un éloignement salvateur pour se retrouver, enfin. Un roman mélancolique et doucement remuant.