Synopsis
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement,
la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent,
libérant une armée d'aurochs. Avec la montée des eaux,
l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline,
Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
Ce sont les très nombreuses critiques positives qui m’ont donnée
envie de voir « Les Bêtes du sud sauvage », tant le synopsis et la
bande-annonce ne m’attiraient pas plus que cela. Et bien force
est de constater que je n’en sors pas plus convaincue après la
vision du film.
Fable sur la résistance des opprimés face à la nature déchaînée,
l’autorité et la civilisation, je me suis demandée à plusieurs reprises
où le réalisateur voulait vraiment nous emmener. Hymne à
la liberté de quoi ? De se soûler du matin au soir, de vivre dans
des lieux totalement insalubres, dans la crasse et l’indigence ? Libre
de ne pas se soigner et de se laisser crever comme un
chien alors qu’on a la possibilité de se faire opérer ? Libre de
faire ressurgir en nous notre animalité pour vaincre nos peurs et
trouver la force de nous dépasser ? Une morale condescendante,
des métaphores lourdingues et une voix-off superflue. J’ai même
trouvé le jeu d’actrice de la petite fille assez limité dans ses
expressions, toujours les sourcils froncés et la bouche boudeuse.
Reste quelques belles images, un souffle, une certaine originalité
avec le peu de moyens à disposition pour filmer et quelques séquences
poétiques comme celle de la description de la maman de
Hushpuppy qui "arrivait de par sa seule présence à faire jaillir le
feu et bouillir l’eau".
Un film qui n’a jamais suscité en moi la moindre émotion. Bref, il y
a moyen de passer aussi à côté de ce film, même si je suis allée
jusqu’au bout, ce qui n’était pas le cas de quelques
spectateurs partis avant la fin du film. Mais un réalisateur à
suivre tout de même, oui je sais, j’ai l’air de me contredire et
pourtant non, il semble avoir du talent et peut bien me convaincre
par un autre sujet que celui traité dans Les bêtes du sud sauvage.