Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres.
Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de
passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière
aérienne et décontractée, mais un événement macabre
alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de
Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au
cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de
l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.
Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au
pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon
de banlieue.
De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une
piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.
Je voulais suivre les enquêtes du commissaire
Adamsberg dans l’ordre de publication des tomes composant la série mais
après avoir lu le premier et deuxième tome, respectivement
« L’homme aux cercles bleus » et « L’homme à l’envers
», ne voilà-t-il pas que je tombe sur son petit dernier à la
bibliothèque ! Je n’ai
évidement pas résisté à l’appel et me suis jetée dessus goulûment …
d’autant plus qu’on y parle de vampires et que j’aime bien cette
thématique en général.
Un fameux saut dans le temps, puisque je suis
passée de « L’homme à l’envers » écrit en 1999 à « Un lieu incertain »
écrit en 2008, soit neuf années, et il
s’en est sans nul doute passer des choses dans la vie du commissaire
pendant ces neuf années. Mais ce n’est pas cette inconnue qui m’a le
plus dérangée, car finalement, après avoir pris
connaissance de l’un ou l’autre des éléments, on s’y retrouve très
bien. Non, ce qui m’a le plus déroutée est le changement opéré dans
l’écriture de Fred Vargas. Ce qui faisait avant tout le
charme des romans de Vargas, à savoir une écriture aérée,
l'importance des personnages secondaires succulents, une certaine
légèreté et un humour décalé, font ici défaut. Ecriture plus
resserrée, propos concentré avant tout sur une intrigue
emberlificotée comme jamais, personnages trop nombreux ont fait que j’ai
avant tout subi ce qui me séduit le moins chez Vargas. Du coup,
j’ai un peu peiné à la lecture, j’ai parfois trouvé le temps long,
je me suis un peu perdue en cours de route par inattention, bref je suis
restée un peu sur les quais. Ce roman manque de
souffle, de respiration, je n’y ai pas retrouvé avec autant de
plaisir la patte de l’auteur . Je vais donc reprendre mes bonnes
résolutions initiales et continuer les aventures du commissaire
dans l’ordre d’apparition des romans en oubliant un peu ce dernier
tome, qui je l’espère, n’inaugure pas un passage à vide ou un manque
d’inspiration pour la continuité…
Ceci dit, après avoir fait un petit tour
d’horizon sur les blogs, « Un lieu incertain » semble avoir trouvé son
public. A vous de juger donc, plus que
jamais ;-)
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