mercredi 21 août 2013

L'Affaire Saint Fiacre de Georges Simenon



Quatrième de couverture

Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher ; une voix furtive : « Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner… »
Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : « Est-ce que vous communiez ? »
Maintenant, le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à I'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. lI y eut des pas qui fuyaient, et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.

Sans être exceptionnel, ce roman mérite le détour car il a la particularité de se situer dans l’Allier, plus particulièrement dans le village où le jeune Maigret a passé toute son enfance. Ayant  beaucoup de mal à s’extirper des souvenirs qui remontent à la surface à la moindre rencontre ou lieu retrouvés, c’est avec une certaine difficulté qu’il fait face à cette enquête.  Loin de maîtriser ses émotions, il se laisse plus porter par les événements qu’autre chose. C’est donc un Maigret plus intimiste qu’il nous est donné de voir, plus tourné vers son passé en tant que fils de régisseur du château de Saint-Fiacre - lieu où le crime a été perpétré - que dans son rôle de commissaire. Si bien que ce sont les autres qui font tout le travail et qui ont toujours une longueur d’avance sur lui dans l’enquête en cours. Mélancolie, nostalgie et ambiance provinciale sont au rendez-vous !


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