Landverhuizers (Les émigrants) de Eugène Laermans, 1896 Musée Royal des Beaux-Arts d'Anvers - KMSKA |
Il venait d'un temps où les gens se défiaient de la réussite, où ils se moquaient de l'esprit d'entreprise, où ils ne pouvaient même pas se reposer sur l'amitié, à cause de l'émigration qui, telle une contamination, se propageait à une vitesse folle. Chaque ami qu'il avait était comme une trappe qui s'ouvrait sous ses pieds : un jour ou l'autre, il partirait. Au fil des années, tous ces départs avaient dû modifier la façon dont les gens d'ici envisageaient l'amitié, pour la muer en quelque chose d'encore plus précieux et plus intense, plus urgent, plus temporaire. Quelque chose qu'on pouvait laisser derrière soi du jour au lendemain. Quelque chose de portatif qu'on pouvait emmener avec soi dans une histoire pour s'en souvenir bien plus tard.
Je ne suis pas d'iciHugo Hamilton
Comme quoi ça change guère où que l'on soit...
RépondreSupprimerBeaucoup aimé Sang impur et Le marin de Dublin.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé également Sang impur, roman autobiographique percutant et mélancolique à la fois. Je reviendrai encore vers cet auteur.
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