lundi 13 décembre 2010

Un train pour Tula de David Toscana

Quatrième de couverture

Enfant maudit, Juan Capistran se voue dès l'adolescence à la conquête d'une fillette qui le dédaigne. Devenue femme, la belle Carmen l'ignore plus que jamais... En toile de fond des récits du vieux conteur et des interprétations romanesques de Froylân, son biographe : la ville frontalière de Tula, fabuleux théâtre de personnages, comme Fernanda, la mère morte en couches de Juan, le père Nicanor, le général Pisco et le maestro Fuentes, entre autres témoins de l'orgueil légendaire des Tultèques, tous un peu aventuriers ou trafiquants en illusions. Tula, qui n'est pas sans rappeler le Macondo de Cent ans de solitude, est l'occasion de tableaux de genre hilarants. Au service du mythe de la passion impossible, le réalisme baroque de Toscana nous entraine dans un labyrinthe de fausses pistes et d'authentiques chausse-trapes.

« Un train pour Tula » fait partie de ces romans qui diffusent un charme subtil, un je ne sais quoi comme une petite musique, une atmosphère et un ton particuliers qui ne laissent pas indifférent. Sous des allures de contes, des personnages truculents s’emparent du récit où les mises en abîme s’en donnent à cœur joie. Roman gigogne où la transmission et la passation générationnelles transcendent l’hérédité en prenant quelques chemins de traverse savoureux.

« Un train pour Tula » fut une très jolie découverte et David Toscana fera partie de ces auteurs que je suivrais de près.

Ah Carmen ou l’impossible amour !
Mais qui est Carmen ?
Carmen, ce sont ces femmes jeteuses de charmes, de sortilèges et autres envoûtements.
Carmen, ce sont ces ensorceleuses.
Striges ou sirènes... Qui sait ?



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