Leonor Fini (Buenos Aires, 1908 - Paris, 1996) est une artiste peintre surréaliste, décoratrice de théâtre et écrivaine, d'origine italienne.
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Leonor Fini - La Pensierosa (1954) |
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Leonor Fini - L'amour sans condition (1958) |
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Leonor Fini - Colloque minerale (1938) |
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Léonor Fini - Mémoire de fragments passés (1984) |
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Léonor Fini - Voyage sans amarres (1986) |
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Léonor Fini - Le réveil des fleurs (1964) |
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Léonor Fini - Hécate |
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Leonor Fini - Harmonika (1966) |
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Léonor Fini - Autoportrait (1968) |
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Leonor Fini - La Gardienne des Sources (1967) |
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Léonor Fini - Vesper express (1966) |
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Léonor Fini - Voyageurs au repos (1978) |
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Leonor Fini - Le Choix du silence (1987) |
Extrait du Dictionnaire universel des créatrices, par Agnès de la Beaumelle
Née d’un père argentin et d’une mère italienne, Leonor reçoit une éducation cosmopolite au sein du milieu littéraire triestin. En 1925, décidée à peindre, elle gagne Milan, où l’approche des peintres de la Renaissance et du maniérisme, la rencontre avec Savinio, Carrà et autres réalistes magiques italiens la marquent. Lorsqu’elle rejoint Paris en 1931, son intérêt pour le surréalisme renforce encore son penchant vers le merveilleux et l’onirisme. Malgré ses amitiés au sein du groupe, c’est en solitaire qu’elle va explorer les visions imaginaires que lui dictent ses fantasmes : des femmes-sphinges, des éphèbes, des chimères peuplent des scènes où rituel sacré et érotisme se mêlent, dans une atmosphère tour à tour ténébreuse et incandescente, toujours énigmatique. La femme y impose une beauté souveraine et hiératique, quasi maléfique (L’Ange de l’anatomie, 1949) ; la nature n’est que prolifération végétale inquiétante, presque morbide (Sphinx Regina, 1946 ; La Grande Racine, 1948).
Son répertoire d’images froides et précises peut se définir globalement par un « réalisme irréel » (Cocteau), excepté la période « minérale » de la fin des années 1950, au cours de laquelle les visions de l’artiste se font floues et transparentes. Une première exposition à la galerie Bonjean à Paris (1937) et une deuxième, à la Julien Levy Gallery à New York (1939), ouvrent une suite de succès, jusqu’aux rétrospectives à Knokke-Le-Zoute (1965), à Ferrare (1983) et au Japon (1985-1986). Son imagination fantasque, sa prédilection pour la fête et le théâtre l’incitent, dès l’après-guerre, à répondre à de nombreuses commandes de décors et costumes pour la scène. Elle travaille, entre autres, pour l’Opéra Garnier à Paris et la Scala à Milan. Masques et déguisements pour les bals costumés consacrent son rôle d’égérie secrète et extravagante de fêtes somptueuses. La peintre illustre également de nombreux livres. Dans les années 1970-1980, l’isolement dans laquelle est tenue sa peinture la pousse de plus en plus à écrire, notamment des contes (Mourmour, conte pour enfants velus, 1976) et des ouvrages sur les chats (Miroir des chats, 1977).
Le Dictionnaire universel des créatrices Coffret 3 volumes, sous la direction de Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber. Quarante siècles de création des femmes à travers le monde dans tous les domaines de l’histoire humaine, des arts, de la culture, de la science.
Coïncidence, Sabato cite justement Leonor Fini dans L'Ange des ténèbres que je suis en train de terminer et c'est vrai qu'un tableau comme La Pensierosa fait penser à l'inconscient ténébreux de l'écrivain. Je connaissais aussi Vesper express. C'est pas mal. Merci pour cette mise en avant. PS : Les 200 dernières pages de L'Ange des ténèbres sont beaucoup mieux que la première partie et la fin terrible (que de morts et de souffrance).
RépondreSupprimerCoïncidence, effectivement, car je ne m'en souvenais plus. Il est vrai que Sabato aime beaucoup les peintres en général, et les surréalistes en particulier. Les peintures de Leonor Fini ont parfois l'honneur d'être en couverture de romans d'auteurs espagnols publiés chez Actes Sud, comme José Carlos Somoza ou Albert Sánchez Piñol. C'est comme cela en tout cas que je l'ai découverte.
SupprimerTant mieux, je t'avoue que je ne me souviens plus très bien de cette dernière partie, et comme je n'en ai pas gardé une trace...