dimanche 17 février 2013

Profanes de Jeanne Benameur

Quatrième de couverture
 
Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe -- comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c est sa propre peau qu'il sauve, sa propre sortie qu'il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu'inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes. Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.
 
Des liens qui se tissent, le partage de nos failles et de nos doutes dans les mots mais aussi dans les gestes et les non-dits, le désir, la perte mais aussi l’élan de vie et la foi en l’homme. Un texte court mais intense, qui demande du temps, qui se déguste. Porté par une écriture finement ciselée.
 
« Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée.
Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort. Autour de moi, mais en dehors de moi. »
 
« Je m’embarque pour la partie de ma vie la plus précieuse, celle où chaque instant compte, vraiment. Et j’ai décidé de ne rien lâcher, rien. »
 
« J’ai besoin de confronter mon doute à d’autres, issus d’autres vies, d’autres cœurs. J‘ai besoin de frotter mon âme à d’autres âmes aussi imparfaites et trébuchantes que la mienne. »
 
« C'est l'arrêt du désir qui fait le nid à tout ce qui crève. Plus d'élan, plus de vie. Et moi je veux vivre. Pas en attendant. Pleinement. La liberté est terrible. »
 
« Si petite pour chacun. La si petite liberté humaine. Et ce désir parfois de l'enfoncer sous la terre. Parce que trop. Si petite mais déjà trop. »
 
« C'est là. Pour toujours. Comment enterre-t-on les souvenirs ? Dans quel charnier les abandonner une bonne fois ? La mémoire est une hyène. Elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher. »


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire