Quatrième de couverture
Jack Branch est un fils de bonne famille, professeur dans le petit
lycée de Lakeland, Mississippi. Très impliqué dans son métier, soucieux
de justice dans un pays encore marqué par la guerre de
Sécession, il se prend d’affection pour un élève taiseux et
renfrogné du nom d’Eddie Miller. Eddie se tient à l’écart de la
communauté, résigné, écrasé par le poids de son ascendance : il est le
fils du « tueur de l’étudiante », mort en prison quinze ans plus
tôt. Le mal se donne-t-il en héritage ? Peut-on sauver les gens
d’eux-mêmes ? Pour libérer Eddie de son fardeau, Jack lui suggère
de mener une enquête sur son père. Le maître et l’élève découvrent
peu à peu un monde où le bien et le mal se confondent, chargé de
violence et de mirages : un monde de ténèbres.
Ce roman n’est pas vraiment un roman policier et certainement pas un
thriller non plus : le rythme est lent et impose une lecture indolente
et tranquille tout en nous ferrant peu à peu presque
malgré soi j’ai envie de dire. On se surprend finalement à vouloir
connaître la suite tant on se demande où tout cela va nous mener. Outre
la division de classes de la société et le
communautarisme, ce sont surtout les thèmes de la filiation, la
transmission et l’hérédité qui sont abordés. Avec toute cette question
du mal : peut-on transmettre en héritage la violence ?
Vous l’aurez compris, « Les leçons du mal » est un roman
psychologique mais aussi avant tout un roman noir. On peut lui reprocher
sur la fin quelques facilités qui s’apparentent à une mécanique
un peu trop bien huilée mais qu’importe, l’émotion et l’intensité
sont bien là.
Premier roman que je lis de Thomas H. Cook mais certainement pas le
dernier, tant cette première approche a été une belle découverte d’un
auteur que je vais suivre dorénavant de très près. Et un
auteur très sympathique qui plus est, rencontré dernièrement à la
foire du livre de Bruxelles. Mon tout prochain roman sera « Au lieu -dit
Noir-Etang ». A suivre donc.
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