Quatrième de couverture
Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill,
critique littéraire à la retraite, trouve refuge contre les inquiétudes
des temps présents et le poids des souvenirs qui
l'assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant une
nuit l'histoire d'un monde parallèle où le 11 septembre n'aurait pas eu
lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre
l'Irak mais en proie, "ici et maintenant", à une impitoyable guerre
civile.
« Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête en m’efforçant de venir à bout d’une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain. A l’étage, ma fille et ma petite-fille sont endormies, seules, elles aussi, chacune dans sa chambre : Miriam, quarante-sept ans, ma fille unique, qui dort seule depuis cinq ans, et Katya, vingt-trois ans, la fille unique de Miriam, qui a dormi quelque temps avec un jeune homme du nom de Titus Small mais Titus est mort et maintenant Katya dort seule avec son cœur brisé.»
J’ai longtemps hésité, le roman à portée de main
dans une librairie, de me procurer le dernier roman de Paul Auster. Pour
finalement craquer, au cas où…
Je m’explique : Paul Auster est certainement l’auteur que j’ai le plus lu dans ma vie.
Mais force est de constater que la magie ne
prenait plus du tout à la lecture de ses derniers romans, que je
trouvais aussi longs que pesants et ennuyeux. Que l’époque de ses
meilleurs écrits, je cite en vrac « Le voyage d’Anna Blume », « Moon
Palace », « La musique du hasard », « Mr Vertigo » ou « Smoke, suivi de
Brooklyn
Boogie », me semblait bien lointaine ! Je me souviens encore avec
quelles déceptions et déconvenues je tournais les dernières pages de
« La nuit de l’oracle » ou « Le
livre des illusions », sans parler de mon abandon du roman « Dans le
scriptorium ».
C’est vous dire mon appréhension en abordant « Seul dans le noir ».
Et bien j’avais tout faux ! Car au final, j’ai
aimé ce dernier roman, avec en bonus cette impression d’avoir retrouvé
le Paul Auster que j’appréciais tant à ses débuts.
Pas qu'il soit sans défaut ni son meilleur à ce jour, mais j’ai
enfin réentendu cette petite musique austérienne qui me manquait tant
dans ses dernières publications. Du coup, je n’ai
aucune envie de décortiquer ou d’analyser ce qui m’a tellement plu
ou moins plu dans ce roman. Je préfère demeurer dans le vague et le flou
du ressenti. Difficile dans ces conditions d’écrire un
billet, mais j’avais aussi envie de vous dire que j’avais aimé ce
dernier Auster là. Et qu’il m’a furieusement donné envie de relire ceux
que j’avais tant aimés dans le passé. Et pour ceux qui ne
connaissent pas encore Paul Auster, je ne peux que vous conseiller
de commencer par un de ses romans publiés entre la fin des années 80 et
le début des années 90, ils sont plus que
bons !
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