Variations sur la complexité du rire et les méandres de l’oubli, 
Kundera nous offre une belle panoplie à travers sept récits qui se 
rejoignent sur les thématiques abordées. J’ai été
    particulièrement sensible à celui de l’oubli ou l’évaporation de la 
mémoire, que l’auteur aborde du point de vue historique et politique 
(principalement la Tchécoslovaquie après 1968) mais
    également sous l’angle de l’intime et de l’identité. Comme par 
exemple la vieillesse d’une mère qui pose la question du processus de 
rétrécissement progressif lorsque la vie entame son long
    voyage vers le néant. Beaucoup de variations également sur les 
rapports amoureux triangulaires, un thème que j’imagine bien volontiers 
récurrent chez cet auteur.
  
  
Un livre qui se lit avec beaucoup de plaisir mais qui ne va sans 
doute pas me laisser un souvenir impérissable de par la fugacité et la 
multiplicité des histoires. Peu importe, la balade était
    agréable et l'envie d’aller voir plus loin en compagnie de l’auteur 
est présente tant cette première lecture était stimulante.
  
« Le mot intellectuel, dans le jargon politique d’alors, était une insulte. Il désignait un homme qui ne comprend pas la vie et qui est coupé du peuple. Tous les communistes qui ont été pendus en ce temps-là par d’autres communistes ont été gratifiés de cette injure. Contrairement à ceux qui avaient solidement les pieds sur terre, ils planaient, disait-on, quelque part dans les airs. Il était donc juste, en un sens, que la terre fût par châtiment définitivement refusée à leurs pieds et qu’ils restent suspendus un peu au-dessus du sol. »

 
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