mercredi 7 juillet 2010

La beauté du monde de Michel Le Bris

Quatrième de couverture

Ils furent, dans les années 20, les grandes stars de l'aventure. Lui, Martin Johnson, compagnon dans sa jeunesse de Jack London, inventa le cinéma animalier. Elle, Osa, la plus glamour des risque-tout, inspira l'héroïne du film King Kong. D'eux, Hemingway écrivit qu'ils furent les premiers à briser les clichés sur " l'Afrique des ténèbres ". Martin et Osa étaient, pour toute l'Amérique, les " amants de l'aventure ". En 1938 Winnie, écrivaine débutante, est chargée d'écrire la biographie d'Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l'alcool, toujours hantée par le mystère de la beauté du monde... Du New York des " roaring twenties " à la splendeur d'un Kenya des premiers âges de la Création, de la Table Ronde de l'Algonquin, où Dorothy Parker fut la marraine d'Osa, aux clubs de Harlem où s'inventait le style " jungle " quand la modernité la plus radicale flirtait avec notre " part sauvage " : à travers le destin d'une femme, c'est toute la fièvre d'une époque que Michel Le Bris nous fait revivre dans ce roman au souffle exceptionnel.

J’aurais tant voulu vous dire que j’ai aimé ce roman (parce que le sujet était intéressant, parce que j’avais envie de découvrir l’auteur, parce ce que j’avais soif d’aventures et de voyages, parce que je ne connaissais pas encore Martin et Osa Johnson, parce que…).

Hélas cela ne sera pas, tant j’ai trouvé ce roman long et répétitif, Michel Le Bris ayant bien du mal à nous rendre toute la fièvre de l’époque : là où on attendait ébullition et effervescence des années folles, souffle et charisme des protagonistes, nous trouvons plutôt abondance et foisonnement à tout va des personnages, survolés à gros traits et suscitant si peu notre sympathie qu’ils finissent par engendrer indifférence et désintérêt.

Pourtant l’écriture de l’auteur n’est pas en reste, nous sentons bien qu’il connaît bien son sujet et qu’il voue une passion certaine à Osa Johnson, mais malheureusement il n’arrive jamais à nous embarquer dans l’aventure, tant et si bien que nous restons sur les quais avec l’envie de ne pas poursuivre le voyage.

N’ayant aucun plaisir à dire du mal d’un roman d’un auteur qui me semble par ailleurs très sympathique, je vais arrêter là mes griefs. Premier rendez-vous manqué avec Michel Le Bris, mais j'espère pas le dernier.


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