Quatrième de couverture
Alors que chaque concert lui vaut un triomphe et qu’il se trouve
au sommet de sa gloire, le chef d’orchestre Alexis Kandilis commet une
indélicatesse dont les conséquences pourraient être
irrémédiables. Sa réputation est ébranlée. Aux déceptions et revers
qui s’ensuivent il oppose la certitude de son destin d’exception. Mais
les blessures les plus anciennes se rappellent à son
souvenir. L’insidieux leitmotiv des Kindertotenlieder – Les chants
des enfants morts – de Gustav Mahler lui chuchote sans répit le secret
qu’il voudrait oublier. La chute est inexorable. Seules
l’amitié ou la confiance de quelques proches semblent l’ouvrir à une
autre approche de son talent, susciter en lui un homme nouveau, dont la
personnalité glisserait de la toutepuissance à la
compassion, de l’arrogance à l’empathie profonde. Se dessine
peut-être une métamorphose…
Roman haletant, parcours exalté, bouleversé par les véhémences
de la musique, Prince d’orchestre est aussi une réflexion sur la part
d’imprévisible que contient toute existence, sur la force
du hasard et les abîmes de la fragilité humaine, sur les souffrances
que convoque, apaise, et souvent transcende l’inépuisable fécondité de
l’art.
Une lecture en demi-teinte tant j’ai lu avec un certain plaisir ce
roman tout en lui trouvant un arrière-goût persistant. Faute à la chute
un peu trop précipitée et démonstrative du chef
d’orchestre Alexis Kandilis ou à la psychologie trop linéaire ou
monolithique du personnage ? J’étais pourtant contente de retrouver
Pavlina de La fille des Louganis mais là aussi petite
déception tant nous avons un peu de mal à retrouver la complexité du
personnage. Reste l’importance de la destinée et des passions
mortifères sans oublier les blessures de l’enfance aux
cicatrices indélébiles et la fragilité de la vie. Une lecture
agréable sans pour autant totalement convaincante.
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