Un couple britannique en crise, Alexander et Katherine Joyce, se rendent ensemble en Italie pour régler une affaire de succession. Leur relation se dégrade rapidement dès leur arrivée à Naples, et c’est seule que Katherine Joyce visitera la ville et ses environs. Leur séparation définitive semble inéluctable, jusqu’au jour où ils entament une ultime visite dans la ville de Pompéi…
En explorant l’échec conjugal et l’errance d’un couple sous le soleil des sites archéologiques et autres ruines du Sud de l’Italie, Roberto Rossellini signe un film psychologique intense qui valorise volontiers les cadres et les personnages réels. Il est étonnant de voir à quel point les souffrances, les tensions et les interrogations intimes du couple trouvent une résonance particulière dans les décors grandeur nature de la région de Naples et de ses environs, dans lesquels la mort, la décomposition et la solitude sont omniprésentes. Un film-phare du cinéma moderne qui influencera toute une génération de cinéastes. Plus modestement, un vrai coup de cœur en ce qui me concerne.
Voyage en Italie fait partie des cinq films que tourneront ensemble le couple Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, entre 1949 et 1954. A ce propos, l’année de la sortie du film sera également une année faste pour le 7e art, qui connaîtra quelques autres chefs-d’œuvre comme La Comtesse aux pieds nus par Joseph L. Mankiewicz, Les Sept Samouraïs par Akira Kurosawa, Sur les quais par Elia Kazan, Une étoile est né par George Cokor, La Strada par Federico Fellini, Brigadoon par Vincente Minnelli… liste non exhaustive.
Titre original : Viaggio in Italia
Réalisateur : Roberto Rossellini
Acteurs : Ingrid Bergman George Sanders
Origine : Italie
Année de production : 1954
Durée : 1h24
Quelle belle année 54 c'est vrai. Quant à Rossellini c'est mon maître absolu, à l'origine avec d'autres mais plus que d'autres de ma cinéphilie. Et Voyage en Italie est bien un film phare et un film (très) influent. Merci de tes visites.
RépondreSupprimerQuelle année 54, incroyable quand on y pense. Ce film est vraiment un gros coup de cœur, je le reverrai sans doute un jour ou l'autre car il est très riche en symbolique. Je connais encore bien mal Rossellini, mais outre Voyage en Italie, j'ai pu apprécier Stromboli et La Peur, adapté d'une nouvelle de Stefan Zweig. Trois films très réussis.
SupprimerAvec plaisir eeguab. J'y viendrai plus souvent d'ailleurs :)