lundi 30 novembre 2015

Bilan du mois de novembre 2015


Films


* * * *
Avril et le monde truqué (2015) de Christian Desmares et Franck Ekinci
Captives (The Captive, 2014) d'Atom Egoyan
Maléfique (Maleficent, 2014) de Robert Stromberg
Les Sorcières de Zugarramurdi (Las brujas de Zugarramurdi, 2013) d'Alex de la Iglesia
Le Jour des Corneilles (2011) de Jean-Christophe Dessaint 
Cadillac Records (2008) de Darnell Martin
Match Point (2005) de Woody Allen
Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys from Brazil, 1978) de Franklin J. Schaffner
Annie Hall (1977) de Woody Allen
Le secret (1974) de Robert Enrico
Frontière chinoise (7 Women, 1966) de John Ford
Celui par qui le scandale arrive (Home from the Hill, 1960) de Vincente Minnelli 
La comtesse aux pieds nus (The Barefoot Contessa, 1954) de Joseph L. Mankiewicz
Le Corbeau (1943) de Henri-Georges Clouzot
Shanghaï Express (1932) de Josef von Sternberg
Tartuffe (1926) de F.W. Murnau


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Slow West (2014) de John Maclean
Pas son genre (2013) de Lucas Belvaux
Poll (2010) de Chris Kraus
La Régate (2008) de Bernard Bellefroid
2 days in Paris (2007) de Julie Delpy
Hope and Glory (1987) de John Boorman
Le Doulos (1962) de Jean-Pierre Melville
Ordet (1955) de Carl Theodor Dreyer
Casque d'or (1952) de Jacques Becker


* * (*)
2 days in New York (2012) de Julie Delpy
L'Inconnu dans la maison (1992) de Georges Lautner
Frenzy (1972) d'Alfred Hitchcock
Quatre mouches de velours gris (Quatre Mosche di Velluto Grigio, 1971) de Dario Argento
L'homme au crâne rasé (1965) d'André Delvaux
La chienne (1931) de Jean Renoir
Le Mécano de la Générale (The General, 1926) de Clyde Bruckman et Buster Keaton
Regeneration (1915) de Raoul Walsh


* *
Fatima (2015) de Philippe Faucon
Anton Tchékhov 1890 (2015) de René Féret
La prochaine fois je viserai le coeur (2014) de Cédric Anger
Les inconnus dans la maison (1942) de Henri Decoin
The Salvation Hunter (1925) de Josef von Sternberg



Romans/Nouvelles


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La langue de ma mère (Sprakeloos, 2009) de Tom Lanoye 
L'année des volcans (2014) de François-Guillaume Lorrain
Le cas Eduard Einstein (2013) de Laurent Seksik
Nouvelle : Ce que disent les morts (What the Dead Men Say, 1964) de Philip K. Dick
L'aîné des Ferchaux (1945) de Georges Simenon
Nouvelles : Les soirées du hameau (Вечера на хуторе близ Диканьки, 1830 - 1832)  de Nicolas Gogol


* * *
L'architecte du sultan (2015) d'Elif Shafak



Exposition


* * * *
NERVIA / LAETHEM-SAINT-MARTIN. Traits d’union au Musée d'Ixelles de Bruxelles


30 commentaires:

  1. Content que tu ai apprécié "Maléfique" superbe film de fantasy visuellement somptueux et la meilleure des relectures "live" de classique Disney. Très fidèle à l'esprit de "La Belle au bois dormant" tout en proposant un point de vue différent. Ca me donne envie de le revoir !

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    1. Quelle surprise Justin, dans la mesure où je te voyais plus intervenir à propos d'un film comme Celui par qui le scandale arrive de Vincente Minnelli que de Maléfique ;-) Comme tu peux le constater, je continue sur ma lancée avec Minnelli, qui me surprend toujours (dans le bon sens du terme) et qui devient un de mes réalisateurs préférés, rien de moins. Maléfice m'a vraiment fort étonnée, tant je ne m'attendais pas du tout à un film d'une telle qualité, que ce soit au niveau du scénario que de la réalisation ou des acteurs. Une très jolie réussite !

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  2. Personnellement, j'ai eu un peu de mal avec Maléfique même si Angelina Jolie joue très bien et le propos derrière assez féministe ou autour de l'amour maternel est très intéressant. Disons que je m'attendais à plus de relecture du conte et j'ai détesté le visuel ainsi que tous les personnages secondaires (tous très bêtes).
    Un peu fatiguant mais tout de même très jouissif, j'ai bien aimé Les Sorcières de Zugarramurdi (j'aime en général le cinéma d'Alex de la Iglesia).
    En revanche, un peu déçue par Pas son genre. Les deux acteurs (surtout Dequenne) sont très bons, le propos social reste pertinent même s'il y a quand même vraiment beaucoup de clichés et la fin vraiment intéressante, plus fine qu'elle en a l'air. Après, je me suis ennuyée tout de même, le personnage masculin est insupportable. En fait, le réalisateur dit qu'il a voulu traiter les deux personnages au même niveau (d'où le titre finalement ambigu vu qu'on ne connait pas de qui il s'agit) mais finalement je trouve qu'il traite trop le personnage de Dequenne, pour moi ça crée un déséquilibre.

    Je note Slow West (raaah le casting) et les nouvelles de Philip K. Dick!

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    1. Les Sorcières de Zugarramurdi : alors celui-ci, j’ai bien eu du mal à lui attribuer une note ! Car il faut bien l’avouer, ce n’est pas vraiment ce que nous pourrions appeler un chef-d’œuvre. Mais je me suis bien amusée (et cela n'arrive pas tant que cela au cinéma), alors j’ai décidé de noter large. Puis on voit pas mal (et avec raison) des films sur la condition féminine et tout ce qu’il reste à faire - blablabla - , mais voir ici ces pieds nickelés taper sur le dos de toutes ces bonnes femmes qui rendent leur vie impossible et écouter toutes leurs acrimonies sur la gent féminine, c’était euh assez rafraichissant ! J’aime bien en tout cas ce retournement, comme ces films un peu ovni et déjantés qui ne se prennent pas du tout au sérieux. Et puis voir Carmen Maura prendre un tel pied dans un film, cela ne se refuse pas non plus ;-)

      Pas son genre : là j’ai été surprise positivement. C’est vrai qu’il y a quelques clichés, mais à côté de cela, il y a aussi pas mal de petites choses pertinentes et bien vues. Le film repose aussi beaucoup sur le personnage d’Emilie Dequenne, qui est lumineuse, joyeuse, généreuse, pas intellectuelle mais intelligente et sensible. Elle sait ce qu’elle veut mais aussi ce qu’elle ne veut pas. Maintenant le personnage masculin a effectivement bien du mal à trouver grâce à mes yeux mais peut-être le voyons-nous trop volontiers à travers nos regards de femmes. Car je pense que les hommes s’y retrouveront plus facilement, et qu’ils pourront parfois se retrouver en lui. Et quitte à se lancer dans la psychologie de comptoir (mais on adore ça finalement, alors pourquoi se priver), ce gars a surtout des problèmes pour s’engager avec une femme, tout court. Alors il pourra toujours trouver différents prétextes pour rester à l’écart (ici la différence de classe) mais il ne donne franchement jamais l’impression de se remettre en question, ni de vouloir dépasser cela. Idem après sa précédente rupture. Alors j’ai assez bien aimé quand son ex lui retourne en pleine face qu’il ne sait pas ce qu’aimer veut dire. Car finalement, c’est bien à ce niveau là que se situe le personnage, dans sa difficulté de s’engager et dans son manque de générosité.

      Slow West n’est pas génial mais il se laisse voir bien volontiers. Et le casting est en effet très bon.

      Pour Philip K. Dick, c’est juste une petite nouvelle. Mais c’est du pur jus K. Dick :-) En roman et du même auteur, je te conseille aussi Le Dieu venu du Centaure.

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    2. En fait, ce que j'ai aimé dans "Les Sorcières...", c'est cette "dénonciation" d'un féminisme très extrémiste (même si en même temps, les hommes ne sont pas non plus totalement épargnés).
      Je ne m'en fais pas du tout pour Philip K. Dick étant donné que j'ai découvert cet auteur avec des nouvelles et que je suis une friande de nouvelles ! Ah oui, je dois lire ce roman effectivement ! (ça fait longtemps que je n'ai pas lu des textes de cet auteur d'ailleurs !).
      Le truc, quand je lis des critiques écrites par des hommes sur Pas son genre, je vois clairement leur emballement très net pour Dequenne... Après, effectivement, faut le dire : ce gars te saoule grave ! Aucune femme ne voudrait de lui (t'imagines, tu lui dis que tu déprimes, le gars te répond "c'est quoi l'amour ?" !). Cependant, j'ai pas vraiment vu ce problème d'engagement, pour moi c'est plus un gars qui a sa propre définition des relations et d'ailleurs le personnage de Dequenne est assez lucide dans une dispute quand elle lui dit qu'elle ne lui sert qu'à coucher et à la dominer. Dans un sens, il a presque quelque chose de machiste... (c'est à creuser).

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    3. C'est drôle, car j'ai vu le film en DVD et le réalisateur, dans les commentaires qui ont suivi, semblait dire qu'il s'était aussi identifié au personnage masculin, dans ses hésitations notamment. Il n'a donc pas voulu le noircir volontairement. Je ne savais d'ailleurs pas que ce film était adapté d'un roman. Maintenant oui, on peut dire qu'il a sa propre définition de l'engagement mais elle ne correspond pas du tout à la mienne, alors pour moi c'est comme s'il n'en avait pas ;-) Machiste... peut-être bien, dans le sens ok pour prendre mon pied et passer du bon temps mais rien d'autres.

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    4. Je n'ai pas vu les bonus mais j'ai retrouvé sur Allo justement les fameux propos du réalisateur que j'ai lus après avoir vu le film et ça m'a carrément étonnée car ça ne correspondait pas du tout à mon ressenti !
      Oui, quand je parle de machisme je pense totalement à ça!

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    5. J'avoue que je ne l'avais pas vu sous cet angle mais depuis que tu l'as mentionné, je trouve effectivement qu'il a quelque chose de machiste dans sa relation à la femme, dans sa façon de déconsidérer l'autre, la jugeant comme inférieure et même pas digne d'être présentée à quelques collègues, tout en (ré)jouissant de sa présence et de son corps dans l'intimité.

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    6. En fait, je crois que c'est une forme de machisme camouflé par son intellectuel et son apparence en général, c'est ça qui est intéressant (je te rassure, je n'avais pas autant creusé ce point, notamment lorsque j'ai écrit ma critique). * j'ai des illuminations *

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    7. ahah et bien c'est très bien ça d'avoir des illuminations en écrivant des commentaires, comme quoi ce n'est jamais inutile d'en reparler "après" ;-)

      J'ai relu ton billet et j'avais oublié à quel point tu t'étais ennuyée pendant sa vision, ce que je n'ai pas ressenti du tout (alors que je suis souvent la première à bailler devant un film). Ceci dit, je n'ai pas trop compris le propos du film, car il insiste beaucoup sur la différence sociale pour expliquer l'improbabilité du couple, or je pense vraiment que ce gars est totalement incapable de s'engager avec qui que ce soit (pour machisme et sans doute d'autres choses). Dommage qu'on ne connaissance pas du tout les raisons de sa précédente rupture, qui aurait ajouté un éclairage supplémentaire sur sa personnalité fuyante.

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    8. En écrivant ma critique, je n'avais pas forcément pensé à cette sorte de contradiction (et ça confirme pour moi les maladresses de ce film). Personnellement, je pense qu'il y a aussi surtout une question de domination par la classe sociale et surtout (car visiblement pas tout le monde a la même interprétation que moi en ce qui concerne la fin : je suis persuadée qu'elle va prendre un envol social (en tout cas elle va tenter de le prendre) et qu'elle n'est pas du tout épanouie (contrairement à ce qu'elle dit au début : "oui j'adore coiffer parce que ça change totalement le visage et ça rend les filles heureuses blablabla". En fait plus on en a parle, plus je fais le lien avec la condition sociale, plus cela me paraît évident que ce gars est macho. Je crois qu'il s'agit d'un machisme social... c'est intéressant à analyser !

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    9. Je ne sais pas si on peut vraiment parler de maladresses, j’ai plutôt eu le sentiment que le film offrait quelques petites pistes pour échapper à un schéma préétabli assez bétonné (dans la mesure où on sent tout de suite que ce couple ne tiendra pas à cause de cette différence sociale, abusant parfois de clichés pour y parvenir), en amenant – presque malgré lui je dirai, dans la mesure où je me demande si cela n’a pas échappé au réalisateur ou même à l’écrivain - d’autres pistes de réflexion. C’est pour cela que je reviens dans mes commentaires à sa relation précédente, qui a abouti aussi à un échec, même si la femme était visiblement de la même classe sociale que lui. On sent qu’elle lui en veut beaucoup, on voit que lui tombe des nues et qu’il ne comprend pas. Parce qu’il est renfermé sur lui-même, qu’il n’est pas à l’écoute de l’autre ou de ses besoins. Quand elle lui dit, dans une soirée où ils se retrouvent par hasard, qu’il ne sait pas ce qu’aimer veut dire, je trouve cela très fort. D’autant plus que cela fait écho à sa relation présente. Car on a vraiment la sensation qu’il ne peut pas donner une place à l’autre dans sa vie, si ce n’est dans son lit. Qu’il a tendance aussi à cloisonner sa vie dans de petits compartiments bien séparés. Et là je me suis dis qu'il avait aussi quelque chose de l'ordre de sa personnalité dans le ratage de ce couple. J’ai adoré par exemple une des dernières scènes, quand ils font l’amour pour la dernière fois (sans qu’il le sache). Il ne la regarde pas, il reste comme « en-dedans » de lui-même en fermant ses yeux, que Jennifer furieuse essaye tant bien que mal d’ouvrir pour qu’il la regarde enfin. Et lui, comme toujours, ne comprend pas. C’est très fort et très symbolique à la fois.

      Maintenant j’aime vraiment beaucoup ton interprétation de la fin, que je trouve vraiment positive et pleine de promesse. Je ne l’avais pas du tout vue comme cela non plus, et je trouve par ailleurs cette fin vraiment excellente car elle permet justement à tout à chacun de l’interpréter à sa manière. Moi j’y ai vu tout autre chose. Comme il ne lui donne pas vraiment de place dans sa vie, qu’il n’arrive pas à se remettre en question alors qu’elle lui exprime très clairement sa pensée, qu’il n’ose pas la présenter à ses collègues (ne parlons pas à sa famille), qu’il ne la regarde même pas quand il lui fait l’amour, et bien elle finit par disparaître totalement sans laisser de traces, laissant à sa place une sorte de fantôme n’ayant jamais existé dans la mesure où elle ne s’est pas sentie entendue ni reconnue pour elle-même à ses côtés.

      Ps : ce que j’adore, c’est de discuter autant d’un film ensemble alors que tu l’avais trouvé assez ennuyeux à la base. Après toutes ces discussions, j’aurais presque envie de le revoir pour encore mieux m’attarder sur certains détails ;-)

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    10. Le problème que j'ai ressenti, finalement c'est que je trouve que le film a quelque chose de banal. Une fois vu, c'est pas qu'on l'oublie (sinon on en parlerait pas autant là depuis quelques jours) mais il ne m'a pas autant marquée que prévu.
      Je n'avais pas autant remarqué cette histoire d'ex-femme mais c'est vrai que maintenant tu en parles c'est intriguant. Peut-être ils auraient dû effectivement pousser cette histoire plus loin !

      Je suis totalement d'accord avec toi sur la description de la personnalité de ce type. Le truc que je me demande maintenant, c'est quel est concrètement le rapport avec la critique autour des différences de classe sociale ? Car comme tu le dis, ça a l'air de faire partie de sa personnalité tout court.

      Après, peut-être ai-je cette interprétation parce que je me suis attachée à son personnage (à elle). Mais la tienne, franchement, tient aussi debout. Dans les cas, la fin très subtile est réussite, j'aime beaucoup le fait que chacun puisse avoir sa propre interprétation :)

      Ah mais je m'éclate à analyser des choses, à discuter de certains points que je n'avais pas forcément vu, c'est vraiment un plaisir :D Après, même si je n'ai pas tout aimé, je sais lui reconnaître des qualités ! :)

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    11. Alors nous sommes bien tombées l'une sur l'autre, car j'apprécie autant que toi de décortiquer les personnages. Avoir un autre point de vue que le mien ou complémentaire au mien permet également d'élargir ma perception et d'améliorer ma compréhension ;-)

      Je ne connais malheureusement pas l’auteur du roman Philippe Vilain, qui visiblement explore livre après livre tout ce qui tourne autour de l’amour. Comme la jalousie, l’adultère, la différence culturelle ou… l’engagement et la culpabilité de ne pas aimer assez. Mon petit doigt me dit que ces deux dernières thématiques doivent être un pivot dans son œuvre. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti en voyant ce film. Car j’ai finalement trouvé cette couche de vernis culturelle « qui sépare » bien fine pour expliquer cette relation qui capote, et ce malgré la belle démonstration qu’il en fait. C’est une bonne excuse mais elle ne me satisfait pas vraiment. Disons que si ce gars était installé sur mon canapé dans le cadre d’une consultation psy, cela me ferait assez sourire, tant je n’y crois pas. Et je lui demanderai quel défaut rédhibitoire son ex-compagne devait présenter : encore cette fameuse trace de rouge à lèvres sur le verre, ou alors un léger duvet sur les lèvres, ou des rondeurs mal placées, que sais-je encore ? Le plus surprenant est à chaque fois sa réaction lorsqu’on vient de le quitter : il tombe des nues. Je ne sais pas toi, mais moi, j’en ai connu des séparations, qu’elles soient amicales, professionnelles, sociales ou amoureuses. Et je ne tombe pas des nues, je peux au contraire t’écrire un bottin sur le sujet à chaque fois. Mais cela demande une remise en question et la volonté de ne pas répéter les mêmes erreurs. Nous en sommes loin avec ce personnage, qui risque, s’il ne modifie pas son comportement, de passer d’une relation à l’autre en s’étonnant à chaque fois de se faire larguer. Mais le coup de la différence sociale comme prétexte de rupture, dans ce cas-ci j’entends, et bien je n’y crois pas. Disons que ce n’est que le sommet de l’iceberg et que les vraies raisons sont bien enfouies dans ses profondeurs. Et ce sont ces petites scènes avec son ex qui m'amènent notamment à cette conclusion. Elles sont vite zappées mais loin d'être anodines !

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    12. Au pire, on pourrait dire aussi que c'est parce qu'il sait que cette relation ne va déboucher sur rien (pas son genre), qu'il s'y lance quand même. Comme il le ferait avec une femme mariée, ou une femme habitant à des milliers de km. Une façon d'être là sans vraiment y être, de s'engager sans vraiment le faire. Pour moi, ce personnage est avant tout un homme qui se dérobe, par trouille de s'engager vraiment.

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    13. Peut-être est-ce aussi sa classe sociale (le côté j'ai un peu tout du coup je me fiche de la "matérialité") qu'il se fiche peut-être d'elle même s'il a pu s'attacher à cette femme différente de son milieu.

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    14. Effectivement Tina, il y peut y avoir de cela aussi ! Et il a pu se laisser prendre à son jeu en éprouvant malgré lui des sentiments pour cette femme, même s'il se rend compte que cela ne lui suffit pas pour dépasser ses préjugés. Je serais d'ailleurs curieuse de savoir si la fin du roman est plus explicite (dans le sens moins ouverte à des multiples interprétations) que le film. En tout cas, on peut dire que le film ne se limite pas à son parcours qui pouvait sembler très balisé au premier abord, et qu'il suffit de gratter un peu derrière les apparences pour y déceler d'autres choses plus subtiles pour ceux que cela amuse ;-)

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    15. Bah franchement là j'ai du coup envie de lire le roman, je me dis que ça peut être toujours apporter quelque chose, on ne sait jamais. Mais après effectivement, c'est bien plus qu'une pseudo rom com soi disant autour des classes sociales :)
      PS : j'adore ton nouveau design très Noël ! :D

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    16. Je pense que lire le roman ne pourra qu'être intéressant. J'ai d'ailleurs lu un billet d'une personne qui n'avait pas aimé le roman et qui avait beaucoup le film. Le premier étant plus cynique que le second à ce que j'ai cru comprendre. Plus explicite peut-être ? Avec un personnage féminin peut-être pas aussi lumineux que dans le film ?

      Merciiiii pour le compliment sur mon nouveau design !!!
      Je me suis demandée au début dans quelle galère je m'étais lancée mais j'ai fini par m'y retrouver quand même. Et je suis contente de mes nouveaux habits :)

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    17. Je demande en tout cas à voir (enfin à lire) :o
      Je comprends que tu aies envisagé de changer, ça fait parfois du bien ! :D

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    18. Ouiiiii :D

      Tu me tiendras au courant j'espère ;-)

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  3. J'aime beaucoup aussi le Minnelli dont j'avais parlé il y a longtemps sur mon blog, une superbe saga familiale avec un trio d'acteur grandiose. Mais bon la fantasy et Disney c'est mon péché mignon aussi ^^. D'ailleurs je partage ton enthousiasme sur Avril et le monde truqué, c'est autre chose que cette horreur d'Adèle blanc sec de Besson pour démontrer le génie de Tardi.

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    1. J’y allais pourtant un peu à reculons avec ce film (2h30 quand même !) mais en final, c’est juste un superbe mélodrame qui lorgne même un peu du côté de chez Kazan. Quant aux acteurs… Robert Mitchum, que j’apprécie déjà beaucoup en général, est juste parfait dans ce film. Et que dire de George Peppard ? Alors là, c’est une révélation pour moi, tant je ne savais pas que cet acteur pouvait être aussi bon.

      Je n’ai pas aimé non plus Adèle blanc sec de Luc Besson. Me connaissant, je n’ai sans doute même pas pris la peine de le voir jusqu’au bout. Alors oui, Avril et le monde truqué, c’est vraiment tout autre chose. Outre l’hommage à Tardi, d’autres références abondent joyeusement. J’ai même pensé à l’auteur Karel Čapek avec son roman La guerre de Salamandres, car il y a un peu de cela aussi.

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  4. Oui George Peppard on a tendance à ne s'en souvenir que pour "L'agence tout risques" ^^ mais il a une filmo intéresssante et a pu avoir de très beaux rôles comme Diamants sur canapé entre autre. Si tu aimes bien l'ambiance steam punk de Avril et le monde truqué, je recommande si tu ne l'as pas vu le Steamboy de Katsuhiro Otomo, superbe film d'animation et d'aventures où l'on retrouve ces ambiances à la Jules Verne. Très différent de son plu célèbre "Akira".

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    1. Effectivement, j'ai connu principalement George Peppard via le petit écran (une série que j'aimais bien d'ailleurs), et pour son rôle dans Diamants sur canapé. Mais dans le film de Minnelli (alors qu'il est encore un tout jeune débutant), il est vraiment impressionnant ! En même temps, ce rôle est un cadeau pour un acteur, et il est tout à fait à la hauteur.

      Je suis assez fan du genre steam punk et je n'ai pas encore vu Steamboy de Katsuhiro Otomo, bref je le note avec grand plaisir, merci du conseil :-)

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  5. Je vois que La langue de ma mère est gratifié d'un coup de cœur, mais je ne crois pas avoir lu de Billet à son sujet ?
    Je viens de découvrir Tom Lanoye avec Esclaves heureux et Tombé du ciel, pas vraiment des coups de cœur, mais il y a un petit quelque chose, dans le ton de l'auteur, qui me donne envie de continuer...
    Alors pourquoi avec ce titre qui semble t'avoir plu !?

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    1. Quelle coïncidence Ingannmic, je viens justement de t'écrire à ce propos sur ton blog. J'avais lu ton billet plutôt mitigé sur Esclaves heureux, mais je n'avais pas encore lu La langue de ma mère à ce moment-là. Je devais l'emprunter à la bibliothèque depuis longtemps et puis finalement je suis tombée en librairie sur l'édition Poche toute récente. Je vais essayer d'écrire un petit quelque chose là-dessus mais ce fut effectivement un très beau coup de cœur. J'y ai retrouvé un peu le ton de Hugo Claus avec son superbe roman Le chagrin des belges (que je te conseille également fortement). J'ai malheureusement des difficultés à mettre des mots pour t'expliquer ce qu'il m'a plu vraiment. Un ton, une émotion, une famille, un voisinage, une enfance mais surtout une mère qui est aussi un portrait de femme touchant, qu'on apprend à aimer autant pour ses faiblesses que ses qualités.Au moment où je t'écris, je ne peux pas comparer avec ses autres œuvres mais je pense qu'il doit avoir atteint ici le meilleur. Bref; n'hésite pas !

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    2. Tu m'as convaincue ! D'ailleurs je suis d'accord avec toi : il y a dans les romans que j'ai lus de cet auteur -malgré mon avis mitigé sur Esclaves heureux- un "je ne sais quoi" qui donne envie d'y revenir, un ton particulier...

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    3. Tu m'en vois ravie Ingannmic, tant ce roman en vaut vraiment la peine !

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