Quatrième de couverture
Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire…
Dinaw Mengestu fut une des agréables découvertes de la rentrée littéraire 2007 avec ce premier roman remarqué au magnifique titre « Les belles choses que porte le ciel », en référence aux derniers vers de L’enfer de Dante, cité au moment où Dante se prépare à quitter l’enfer :
Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire…
Dinaw Mengestu fut une des agréables découvertes de la rentrée littéraire 2007 avec ce premier roman remarqué au magnifique titre « Les belles choses que porte le ciel », en référence aux derniers vers de L’enfer de Dante, cité au moment où Dante se prépare à quitter l’enfer :
« À travers un pertuis rond je vis apparaître certaines des belles choses que porte le ciel, et nous nous sommes avancés pour voir une fois encore les étoiles. »
Ce roman est remarquable dans sa façon de traiter les sujets sensibles et difficiles en les abordant par petites touches, effleurements et frôlements délicats. Nous sentons bien qu’il y a beaucoup de Dinaw Mengestu dans le personnage du jeune Sépha, tous deux ayant fui l’Ethiopie en proie à la révolution pour venir s’installer aux Etats-Unis, terre de toutes les promesses mais aussi de désillusions et de déceptions. Histoire d’exils, de déracinements, de nostalgie, de manque de repères, d’identités mais aussi de questions raciales, sociales et économiques, le tout constituant de véritables gouffres empêchant toutes communications réelles entre les personnages. Abordant l’essentiel avec beaucoup de pudeur, Dinaw Mengestu parvient à parler de sujets forts avec délicatesse et une certaine élégance, nous évitant par là un discours qui aurait pu être pesant. J’ai beaucoup aimé cette apparente légèreté désenchantée, touchante et émouvante, emplie d’humanité aussi. Un auteur prometteur à suivre, sans conteste.
« Le récit… C’est peut-être ça, le mot que je cherche. Où est le grand récit de ma vie ? Celui que je pourrais déployer pour y chercher les signes et les clés m’indiquant ce que je suis en droit d’espérer pour la suite. Il semble s’être épuisé, si jamais une telle chose est possible. Il est plus difficile d’admettre que peut-être il n’a jamais existé du tout. Ai-je le courage d’expliquer tout ça comme accidentel ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire