dimanche 20 avril 2008

L'orphelinat de Juan Antonio Bayona

El Orfanato de Juan Antonio Bayona
Espagne, 2007

« L'Orphelinat » est le premier film réalisé par Juan Antonio Bayona, produit par Guillermo del Toro (Le labyrinthe de Pan). Ce film fantastique est devenu le plus grand succès commercial de l'histoire de l'Espagne.

Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

Si vous aimez les films fantastiques un peu à l’ancienne sans une pléthore d’effets spéciaux, les maisons hantées, les portes qui grincent et les pulsations cardiaques qui s'accélèrent, vous allez forcément aimer ce film ! Sans avoir un scénario particulièrement original, j'ai trouvé l'histoire prenante, les effets très bien rendus et le jeu de la comédienne principale Belen Rueda excellent, ce qui ne gâche rien. Sans oublier la bonne surprise de retrouver la talentueuse Géraldine Chaplin dans le rôle traditionnel du médium.

« L'orphelinat » lorgne plus du côté du film « Les autres » de Alejandro Amenábar que celui de « L'échine du diable » de Guillermo Del Toro dans la mesure où les thématiques abordées dans ce dernier étaient beaucoup plus étendues et diversifiées, avec un contexte politique et social intégrés à l'histoire.

En conclusion, « L'orphelinat » est un bon divertissement qui ne révolutionne pas du tout le genre mais qui se déguste agréablement.

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais la perte - la disparition d'un enfant et l'acharnement de la mère à le retrouver est un thème très présent dans les films fantastiques de ces dernières années. La mère qui sombre dans une sorte de folie hallucinatoire ou qui n'hésite pas à franchir "une barrière prétendue infranchissable" (l'autre côté du miroir) pour retrouver son enfant, le gentil mari qui reste sur les quais en ne sachant plus très bien comment soulager/protéger sa femme et qui finit par s'effacer complètement de sa vie… triste reflet des familles monoparentales et de la difficulté d'être mère à notre époque ?


1 commentaire:

  1. Les orphelin(e)s du franquisme se retrouvent dans "La Résidence", et vous soulignez à raison la dimension féminine (féministe) de cette 'nouvelle vague' dans un pays sudiste et donc culturellement porté au machisme...
    http://lemiroirdesfantomes.blogspot.fr/2014/08/la-residence-la-mauvaise-education.html?view=magazine

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