A défaut de voir « The Strangers » de Na Hong-jin,
pas encore sorti au cinéma en Belgique (le sera-t-il d'ailleurs un jour ?),
j'ai décidé de prendre mon mal en patience et de surmonter ma frustration en
visionnant ses deux précédents films. Finalement, curiosité aidant, j'ai
continué sur ma lancée en visionnant d'autres films de réalisateurs
sud-coréens, qui nous offrent un cinéma particulièrement éprouvant par sa
violence, sa critique sociale corrosive ou la mise en scène d'une des pulsions
les plus destructrices et dévastatrices qui soit, j’ai nommé le désir de
vengeance. Des thématiques qui traduisent sans aucun doute l'histoire d'un
peuple et ses traumatismes, sans m'avancer plus que cela dans cette
interprétation tant je connais très mal l'histoire de ce pays. Et si la
violence ce n'est pas vraiment mon terrain de prédilection au cinéma, il est
tout de même impossible de passer à côté de cette jeune génération de
réalisateurs sud-coréens très talentueuse, qui nous offre un cinéma plein de bruits,
de fureurs, de tension, de rage mais aussi d’énergie, d’inventivité et de
dynamisme. Sans oublier quelques touches de poésie et de comédie. Je vais vous parler aujourd’hui de deux films : « The
Host » de Bong Joon-ho (2006) et « The Chaser » de Na Hong-jin (2008). Paraîtra prochainement les billets dans lesquels je parlerai des films suivants : « 2 sœurs » de Kim Jee-woon (2003), « Locataires » de Kim Ki-duk (2004), « Je suis un cyborg » de Park Chan-wook (2006), « Poetry » de Lee Chang-Dong (2010) et « The Murderer » de Na Hong-jin (2011).
Et si vous aimez le cinéma sud-coréen, n'hésitez surtout pas à me faire part de vos découvertes et de vos coups de cœur susceptibles de me tenter, pour peu qu'ils soient disponibles en VOD.
Gwoemul de Bong Joon-ho
Corée du Sud, 2006
Disponible en DVD et VOD
Les membres de la famille Park, qui pourrait sembler dysfonctionnelle au premier abord, tant elle semble constituée de ratés et de laissés pour compte de la société, n’unissent pour combattre un monstre géant surgit des profondeurs de la rivière. Détruisant tout sur son passage, attaquant les foules et enlevant ses proies pour mieux constituer son garde-manger, ce dernier a la mauvaise idée de s’en prendre également à la petite Hyun-seo. L’occasion ou jamais pour la famille Park de se serrer les coudes en partant en croisade contre ce monstre marin, mais aussi contre les instances du pouvoir en place, afin de retrouver, quoi qu’il en coûte, la petite fille tant adorée de la famille.
Étonnant film qui mélange allégrement les genres, allant du burlesque à l'horreur, en passant par le thriller, la science-fiction, la fable écologique, la critique sociale et le drame familial. Une satire qui n’épargne aucun niveau de la société mais qui souligne avant tout la solidarité familiale comme rempart contre l’adversité et la société corruptrice. Ou comment devient-on père face aux épreuves de la vie ? Cocktail surprenant mais qui fonctionne !
L'avis de NewStrum.
A découvrir également sur ce blog : Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-Ho
Chugyeogja de Na Hong-jin
Corée du Sud, États-Unis, 2008
Disponible en DVD et VOD
Les « filles » de Joong-ho, un ancien flic devenu proxénète, disparaissent une à une après avoir rencontré le même client, identifié par les derniers chiffres de son numéro de portable. La dernière victime n’est autre que Mi-jin, que Joong-ho imagine pouvoir encore sauver en se lançant sur les traces du tueur.
La première réflexion qui vient en voyant ce film est le fait qu’il soit aussi bien mis en scène pour une première réalisation. Le thème n’est pas nouveau mais Na Hong-jin fait passer une énergie et une tension soutenue tout au long du film, accordant une place prépondérante à l’action et aux courses-poursuites au détriment de la psychologie des personnages, tant nous ne connaissons pas les motivations du tueur en série ni les raisons qui ont fait que Joong-ho ait délaissé sa carrière de flic pour devenir proxénète. Mais comme tout bon film noir qui se respecte, il permet également de mettre en évidence les failles de la société, plus précisément celles de la police et de l’appareil judiciaire. Haletant, énergique, sombre, violent, pessimiste et bien maîtrisé, ce premier film ne pouvait qu’attirer l’attention sur ce jeune réalisateur sud-coréen très prometteur, qui fait preuve également d’un talent certain pour la direction d’acteurs.
The Chaser a remporté le Grand Prix Action Asia au Festival du Film Asiatique de Deauville en mars 2009.
L’avis de Dasola.
Et si vous aimez le cinéma sud-coréen, n'hésitez surtout pas à me faire part de vos découvertes et de vos coups de cœur susceptibles de me tenter, pour peu qu'ils soient disponibles en VOD.
Gwoemul de Bong Joon-ho
Corée du Sud, 2006
Disponible en DVD et VOD
Les membres de la famille Park, qui pourrait sembler dysfonctionnelle au premier abord, tant elle semble constituée de ratés et de laissés pour compte de la société, n’unissent pour combattre un monstre géant surgit des profondeurs de la rivière. Détruisant tout sur son passage, attaquant les foules et enlevant ses proies pour mieux constituer son garde-manger, ce dernier a la mauvaise idée de s’en prendre également à la petite Hyun-seo. L’occasion ou jamais pour la famille Park de se serrer les coudes en partant en croisade contre ce monstre marin, mais aussi contre les instances du pouvoir en place, afin de retrouver, quoi qu’il en coûte, la petite fille tant adorée de la famille.
Étonnant film qui mélange allégrement les genres, allant du burlesque à l'horreur, en passant par le thriller, la science-fiction, la fable écologique, la critique sociale et le drame familial. Une satire qui n’épargne aucun niveau de la société mais qui souligne avant tout la solidarité familiale comme rempart contre l’adversité et la société corruptrice. Ou comment devient-on père face aux épreuves de la vie ? Cocktail surprenant mais qui fonctionne !
L'avis de NewStrum.
A découvrir également sur ce blog : Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-Ho
Chugyeogja de Na Hong-jin
Corée du Sud, États-Unis, 2008
Disponible en DVD et VOD
Les « filles » de Joong-ho, un ancien flic devenu proxénète, disparaissent une à une après avoir rencontré le même client, identifié par les derniers chiffres de son numéro de portable. La dernière victime n’est autre que Mi-jin, que Joong-ho imagine pouvoir encore sauver en se lançant sur les traces du tueur.
La première réflexion qui vient en voyant ce film est le fait qu’il soit aussi bien mis en scène pour une première réalisation. Le thème n’est pas nouveau mais Na Hong-jin fait passer une énergie et une tension soutenue tout au long du film, accordant une place prépondérante à l’action et aux courses-poursuites au détriment de la psychologie des personnages, tant nous ne connaissons pas les motivations du tueur en série ni les raisons qui ont fait que Joong-ho ait délaissé sa carrière de flic pour devenir proxénète. Mais comme tout bon film noir qui se respecte, il permet également de mettre en évidence les failles de la société, plus précisément celles de la police et de l’appareil judiciaire. Haletant, énergique, sombre, violent, pessimiste et bien maîtrisé, ce premier film ne pouvait qu’attirer l’attention sur ce jeune réalisateur sud-coréen très prometteur, qui fait preuve également d’un talent certain pour la direction d’acteurs.
The Chaser a remporté le Grand Prix Action Asia au Festival du Film Asiatique de Deauville en mars 2009.
L’avis de Dasola.
Deux excellents films de la part de deux grands talents du cinéma coréen. Comme vous, j'encourage vivement à découvrir ces films, pour voir comment ils parviennent à croiser les genre tout en gardant de la tenue, de l'intensité et du style.
RépondreSupprimerBien d'accord avec ce constat princécranoir. Si j'ai parfois du mal avec la violence au cinéma, il faut bien admettre que les réalisateurs sud-coréens manient la caméra avec une virtuosité et une énergie assez incroyables, tout en osant un mélange de genre assez détonnant mais par ailleurs efficace. Un cinéma qui dérange et surprend tout à la fois.
SupprimerHello Sentinelle. Sympa, ton idée de mettre en avant le cinéma coréen. Personnellement, dans un tout autre genre, je te recommande volontiers le "My sassy girl" de Kwak Jae-young (2001). Un film que j'ai découvert au feeling et qui est l'une des comédies romantiques les plus sympa que je connaisse.
RépondreSupprimerÀ bientôt pour d'autres découvertes, amie cinéphile !
Hello Martin ! Comme je l'ai écrit au début de mon billet, cette idée est venue un peu par hasard, et a pris naissance suite à ma frustration de ne pas pouvoir découvrir « The Strangers » de Na Hong-jin, que nos amis blogueurs ont par ailleurs déjà largement commenté, de quoi titiller encore un peu ma curiosité à son sujet. Merci beaucoup pour cette référence, un réalisateur que je ne connais pas du tout et une comédie romantique sud-coréenne qui plus est, voilà qui nous change un peu des thématiques plus habituelles. Bien que tu l'auras constaté, j'ai tout de même essayé de varier les genres , même si jusqu'à présent la violence ne fut jamais absente,d'une manière ou d'une autre. J'essayerai de voir My sassy girl, du moins s'il est accessible via mes canaux habituels.
SupprimerJ'espère que tes vacances se passent au mieux et te dis à bientôt, ami cinéphile :)
J'aime tellement ces deux films, vraiment des films importants pour moi qui ont vraiment contribué à ma culture et identité cinéphile. C'est ça que j'aime dans le cinéma coréen : ils vont au bout des idées, ils savent manier les genres avec une aisance incroyable, il y a derrière une véritable réflexion.
RépondreSupprimerJe sais à quel point tu aimes le cinéma sud-coréen Tina ! D'ailleurs, tu ne t'en rappelles sans doute pas, mais nous en avions discuté sur mon blog, lors d'un bilan mensuel, et tu m'avais même recommandé quelques-uns, dont 2 sœurs de Kim Jee-woon. Que j'ai vu ! Je suis moins enthousiaste que toi, même si j'ai aimé le film. J'en parlerai prochainement, sur le ton de l'humour ;-)
SupprimerSi ça peut te rassurer, sur le moment, je n'avais pas adoré 2 soeurs, c'est plus tard que je réalisais qu'il m'avait marquée et touchée :)
SupprimerAttention j'ai bien aimé le film. Disons jusqu'au moment où je n'ai plus rien compris, car j'ai vraiment eu un moment de grande confusion, du style : mince, mais c'est quoi ce délire, j'y comprends que dalle ! J'avais même l'impression de voir trouble - le visage de deux actrices se confondaient - alors que c'était voulu. Mais je te jure que j'avais l'impression que c'était moi qui déraillais mdr. Après, les choses se remettent en place, mais je suis certaine d'avoir loupé plein de trucs. Bref, pour moi, c'est un film à revoir pour bien tout comprendre, mais je n'ai pas eu la possibilité de le faire sur les 48 heures de délai qu'universciné propose après la première vision d'un film. Je publierai le billet prochainement, je t'invite à en reparler à ce moment-là, en tout cas, cela me ferait plaisir d'en rediscuter avec toi car je crois vraiment que j'ai loupé des trucs ;-)
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