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Affichage des articles du novembre, 2011

L’appât de José Carlos Somoza

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Roman construit essentiellement comme un thriller ‘classique’, l’histoire consiste à poursuivre deux dangereux tueurs en série, à savoir le Spectateur et l’Empoisonneur, dans la ville de Madrid légèrement futuriste. Mais c’est la méthode utilisée qui donne toute la saveur et l’originalité de ce roman : on ne poursuit plus la piste des meurtriers mais on les attire à l’aide d’appâts humains initiés aux techniques des Masques, techniques basées sur le décryptage des œuvres de Shakespeare et qui consistent à jouer des scènes en prenant certaines postures afin d’attirer pour ensuite neutraliser le meurtrier. Le grand écrivain et dramaturge de l’époque élisabéthaine aurait en effet fourni toutes les clés nécessaires pour décoder le genre humain et l’analyse de ses œuvres aurait permis de dégager une cinquantaine de philias, à savoir des catégories de profils psychologiques particuliers réagissant à certains stimuli spécifiques pouvant être reproduits à la ville comme sur une scène de t...

Le chinois de Henning Mankell

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Quatrième de couverture   Par un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l’arme blanche dans un petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est persuadée que ce crime n’est pas l’œuvre d’un fou. Elle mène une enquête parallèle à partir d’un ruban de soie rouge trouvé sur les lieux qui raconte une tout autre histoire et l’entraîne dans un voyage vers d’autres époques et d’autres continents, et surtout en Chine, cette nouvelle superpuissance en pleine expansion sur la scène mondiale. À son insu, Birgitta Roslin est prise dans l’engrenage d’une machination géopolitique qui finira par mettre sa vie en danger.   Malgré un début prometteur (dix-neuf membres d’une même famille massacrés...

Tout ce que j’aimais de Siri Hustvedt

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Quatrième de couverture Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque. De l'art et de la création, ils ont fait le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups dont le destin va les frapper et qui vont infléchir radicalement le cours de leurs vies... Siri Hustvedt nous convie à un voyage à travers les régions inquiétantes de l'âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j'aimais est le roman d'une génération coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de ses rêves. J’ai beaucoup aimé ce roman, particulièrement le dernier tiers. Beaucoup d’humanité se dégagent de ces pages, avec tout ce qu’elle a de meilleur et de pire : amitié, amour, créativité, générosité, empathie, accompagnement mais aussi deuil, mensonge, mani...