Synopsis
Antoine, photographe joyeusement désabusé, a pour seul ami
Matéo, le jeune fils de sa voisine souvent absente, auquel il donne une
éducation fantaisiste. Un matin, des notes de piano venues de l'immeuble d'en
face captent son attention. Antoine ne sait pas encore que celle qui les joue,
Elena, étudiante idéaliste et sans concession, va bouleverser sa vie et lui
permettre enfin de trouver une place sur la Terre...
Ce film a un charme certain et je me
suis laissée porter par cette rencontre entre deux âmes écorchées vives. Peu de
dialogue (ce que j'apprécie en général), beaucoup de non-dits, de pudeur, de
silence et d'élégance. On devine plus qu'on ne voit. On peut reprocher
peut-être une attention trop soutenue de la part de la réalisatrice à l'égard
du personnage masculin, quelques plans serrés inutiles et redondants même si
Poelvoorde excelle dans ce rôle de personnage désabusé. On sent aussi parfois
que le scénario a été remanié en cours de route, favorisant quelques ellipses
comme celle concernant Margot, cette jeune femme toxicomane hébergée dans un
foyer de jeune fille. Une furtive apparition qui aurait demandé plus de
développement, une sorte de miroir déformant d'Eléna sans doute. J'ai beaucoup
apprécié également l'absence totale de voyeurisme dans ce film, ce qui n'était
pas gagné d'avance puisque beaucoup de choses se passent à travers l'oeil
aiguisé du photographe. Mention spéciale aussi pour le jeune Max Baissette de
Malglaive que imprègne la pellicule. Un film qui a su toucher une petite corde
sensible.
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