Présentation du cycle par l'organisateur :
À peine quatre réalisations à 52 ans, mais quatre films hors pair, primés dans les festivals les plus prestigieux, pour toutes leurs composantes.
Des scenarii d’une foisonnante richesse qui plongent au cœur le plus secret de l’humain ; une écriture rigoureuse et profondément originale ; une direction d’acteurs ferme et sans faille ; un culot rare (Leviathan va très loin dans sa critique au vitriol d’un système gangrené) ; une mise en scène parfaitement contrôlée qui se reconnaît des influences (Antonioni, Tarkovski…) mais ne se laisse assimiler à aucune d’entre elles… L’œuvre de Zviaguintsev a l’ampleur de sa Sibérie natale et offre un terreau inépuisable à l’analyse.
Le retour (Vozvrashcheniye, 2003) par Andreï Zviaguintsev
03.12 > 16.12
De retour au foyer, un père disparu depuis longtemps entraîne ses deux fils dans un voyage qui tourne au parcours initiatique. Lion d’or en 2003 à Venise, un film d’atmosphère, aussi chargé de menaces qu'un ciel orageux, beau et énigmatique.
Mon avis : le meilleur film à ce jour du réalisateur en ce qui me concerne.
Le bannissement (zgnanie, 2007) par Andreï Zviaguintsev
22.12 > 21.02
Un couple et ses deux enfants émigrent à la campagne. Mais malgré une nature idyllique, les rapports familiaux vont se dégrader irréversiblement. Filmée avec la grâce de Tarkovski, la beauté de la mise en scène devient le révélateur paradoxal du délabrement tragique d’une famille.
Elena (2011) par Andreï Zviaguintsev
04.01 > 28.01
Elena et Vladimir ont chacun un enfant issu d’un précédent mariage. La fille de Vladimir, homme riche et froid, est une jeune femme indolente; le fils d’Elena, au chômage, demande sans cesse de l’argent à sa mère. Suite à un grave accident cardiaque, Vladimir décide de faire de sa fille son unique héritière.
Mon avis : mon premier film vu du réalisateur. Film noir où il y a beaucoup de non-dits, de lenteurs, de tensions familiales et sociales sourdes. A découvrir.
Leviathan (2014) par Andreï Zviaguintsev
30.12 > 18.02
Au mépris de toutes les lois, un édile mafieux casse les reins d’un de ses concitoyens pour s’approprier son bien… La dénonciation au vitriol d’une Russie corrompue et violente ne fonctionne pas qu’au culot (bien réel, pourtant, l’état russe co-produisant le film) : Leviathan est un superbe morceau d’horlogerie narrative, supporté par un langage cinématographique d’une stupéfiante maturité. Golden Globe du meilleur film étranger, Prix du Scénario à Cannes.
Mon avis : je suis passée complètement à côté du film. Trop de lenteurs, trop de scènes de beuverie, trop de complaisance dans la noirceur, j'ai déclaré forfait au milieu de la séance. Mais ce film a reçu un très bon accueil en général.
Peu de films au compteur mais des films qui comptent, même si je ne les ai pas tous aimés. Il n'en reste pas moins que le réalisateur Andreï Zviaguintsev est selon moi l'un des réalisateurs russes les plus prometteurs et intéressants de sa génération. Je publierai mon billet sur son deuxième film, Le bannissement, très prochainement. A suivre donc.
Pour les cinéphiles, le réalisateur fut invité à la Cinematek de Bruxelles en 2012, à l’occasion de la sortie de son troisième long métrage (Elena). Il avait eu carte blanche pour mettre en avant les films ou les réalisateurs qui l’ont inspiré depuis ses débuts.
La liste ci-dessous :
Les communiants - Ingmar Bergman, Suède 1963
Nelly et Monsieur Arnaud - Claude Sautet, France - Italie - Allemagne 1995
Les moissons du ciel [Days of heaven] - Terrence Malick, USA 1978
Le hérisson dans le brouillard + La chute des feuilles [Ezik V Tumane + Listopad] - Juri Norstejn, Otar Iosseliani
Pourquoi monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière ? [Warum läuft Herr R. Amok ?] - Rainer Werner Fassbinder & Michael Fengler, Rfa 1969
Chungking express [Chung Hing sam lam] - Wong Kar Wai, Hong Kong 1994
L'enfant - Luc & Jean-Pierre Dardenne, Belgique - France 2005
L'Atalante - Jean Vigo, France 1934
Zhil pevchiy drozd + CM - Juri Norstejn, Otar Iosseliani
Andrei Roublev - Andrey Tarkovski, URSS 1966
Le désert des Tartares [Il deserto dei Tartari] - Valerio Zurlini, Italie - France - Rda 1975
L'avventura - Michelangelo Antonioni, Italie - France 1960
Barry Lyndon - Stanley Kubrick, UK 1975
Koyaanisqatsi, la prophétie - Godfrey Reggio, USA 1983
Blue velvet - David Lynch, USA 1986
04.01 > 28.01
Elena et Vladimir ont chacun un enfant issu d’un précédent mariage. La fille de Vladimir, homme riche et froid, est une jeune femme indolente; le fils d’Elena, au chômage, demande sans cesse de l’argent à sa mère. Suite à un grave accident cardiaque, Vladimir décide de faire de sa fille son unique héritière.
Mon avis : mon premier film vu du réalisateur. Film noir où il y a beaucoup de non-dits, de lenteurs, de tensions familiales et sociales sourdes. A découvrir.
Leviathan (2014) par Andreï Zviaguintsev
30.12 > 18.02
Au mépris de toutes les lois, un édile mafieux casse les reins d’un de ses concitoyens pour s’approprier son bien… La dénonciation au vitriol d’une Russie corrompue et violente ne fonctionne pas qu’au culot (bien réel, pourtant, l’état russe co-produisant le film) : Leviathan est un superbe morceau d’horlogerie narrative, supporté par un langage cinématographique d’une stupéfiante maturité. Golden Globe du meilleur film étranger, Prix du Scénario à Cannes.
Mon avis : je suis passée complètement à côté du film. Trop de lenteurs, trop de scènes de beuverie, trop de complaisance dans la noirceur, j'ai déclaré forfait au milieu de la séance. Mais ce film a reçu un très bon accueil en général.
Peu de films au compteur mais des films qui comptent, même si je ne les ai pas tous aimés. Il n'en reste pas moins que le réalisateur Andreï Zviaguintsev est selon moi l'un des réalisateurs russes les plus prometteurs et intéressants de sa génération. Je publierai mon billet sur son deuxième film, Le bannissement, très prochainement. A suivre donc.
Pour les cinéphiles, le réalisateur fut invité à la Cinematek de Bruxelles en 2012, à l’occasion de la sortie de son troisième long métrage (Elena). Il avait eu carte blanche pour mettre en avant les films ou les réalisateurs qui l’ont inspiré depuis ses débuts.
La liste ci-dessous :
Les communiants - Ingmar Bergman, Suède 1963
Nelly et Monsieur Arnaud - Claude Sautet, France - Italie - Allemagne 1995
Les moissons du ciel [Days of heaven] - Terrence Malick, USA 1978
Le hérisson dans le brouillard + La chute des feuilles [Ezik V Tumane + Listopad] - Juri Norstejn, Otar Iosseliani
Pourquoi monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière ? [Warum läuft Herr R. Amok ?] - Rainer Werner Fassbinder & Michael Fengler, Rfa 1969
Chungking express [Chung Hing sam lam] - Wong Kar Wai, Hong Kong 1994
L'enfant - Luc & Jean-Pierre Dardenne, Belgique - France 2005
L'Atalante - Jean Vigo, France 1934
Zhil pevchiy drozd + CM - Juri Norstejn, Otar Iosseliani
Andrei Roublev - Andrey Tarkovski, URSS 1966
Le désert des Tartares [Il deserto dei Tartari] - Valerio Zurlini, Italie - France - Rda 1975
L'avventura - Michelangelo Antonioni, Italie - France 1960
Barry Lyndon - Stanley Kubrick, UK 1975
Koyaanisqatsi, la prophétie - Godfrey Reggio, USA 1983
Blue velvet - David Lynch, USA 1986
J'ai aimé beaucoup beaucoup Le retour, pas mal Elena et beaucoup Leviathan. Ces films en disent beaucoup sur l'état de la Russie. Je n'ai pas vu Le bannissement.
RépondreSupprimerJe suis vraiment contente que tu apprécies ce réalisateur eeguab ! Comme je l'ai écrit plus haut, Le retour est aussi mon préféré, mais je suis malheureusement complètement passée à côté de Leviathan, à mon grand regret. Il me restait à voir Le bannissement, ce que j'ai fait dernièrement. C'est un film intéressant, très influencé par Andreï Tarkovski, mais j'en reparlerai plus longuement dès demain !
SupprimerMerci Sentinelle pour cette mise à l'honneur. J'ai récemment acquis le coffret de ses films et j'aimerais bien les découvrir (seul un manque de temps m'en a empêché jusqu'à présent).
RépondreSupprimerStrum
Quelle bonne idée Strum ! Tu verras, ce sont des films très riches, très denses et singuliers. Un réalisateur qui ne fait jamais dans la facilité, il vaut donc mieux voir ses films lorsqu'on est totalement disponible et réceptif. J'espère que tu auras l'occasion de nous partager dans quelques mois tes impressions :)
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