Le polar venu du froid ayant le vent en poupe, et
après avoir apprécié les auteurs islandais Arnaldur Indriðason et Arni
Thorarinsson sans oublier l’auteur suédois Stieg Larsson et sa désormais très célèbre
trilogie « Millénium », j’avais envie de me frotter un peu à un autre auteur de
polar nordique, plus précisément le norvégien Gunnar Staalesen.
Gunnar Staalesen se lance dans le roman policier en créant en 1975 le détective
privé Varg Veum, homme solitaire connaissant des problèmes d’alcool et
explorant à l’occasion de ses enquêtes les plaies et vices de la société
norvégienne. Bref, un héros sans grande originalité qui respecte assez bien les
règles du genre, tout en permettant à l’auteur de donner une vision réaliste de
la société norvégienne en allant plus loin que les images d’Épinal que nous
pouvons avoir du célèbre modèle social scandinave.
« La Femme dans
le frigo », écrit en 1981 et publié pour la première fois en France aux
éditions Gaïa en 2003, est le quatrième volume de la série des Varg Veum, après
« Le loup dans la bergerie », « Pour le meilleur et pour le pire», et « La Belle dormit cent ans ».
Un jeune homme a disparu. Employé sur les plates-formes pétrolières du port
norvégien de Stavanger, il n’a plus donné signe de vie à sa mère, une femme
âgée d'une soixantaine d'années, depuis son retour à la terre ferme . Le
détective privé Varg Veum, engagé par cette femme qui s’inquiète de ce long
silence et qui n’arrive plus à joindre son fils depuis lors, part enquêter dans
cette ville étrange transformée par l'or noir. Un garçon sans histoires. La
logeuse confirme. L'appartement est vide. Aucune trace de désordre. A un détail
près : dans le frigo, le corps sans tête d'une femme...
Que dire sur ce roman ? Gunnar Staalesen a une plume honnête mais cela n’a pas
suffit à me convaincre totalement. L’intrigue n’est pas follement originale et
le propos guère plus (la ville qui se dégrade depuis l’exploitation de son or
noir et dans laquelle le progrès et la croissance vont de pair avec
l’augmentation de la criminalité en tous genres, ce n’est tout de même pas très
novateur). Soulignons tout de même que l’écriture de ce roman n’est pas toute
récente, puisqu’elle date de 1981 ! Il est bien possible que le propos et
l’intrigue faisaient preuve de plus d’originalité à cette époque alors qu’il
donne une impression de déjà vu à l’heure actuelle. Il ne reste que ce roman si
lit facilement sans trop de mauvaises surprises non plus.
Dommage qu’il y ait un si grand décalage entre les parutions originales de la
série des Varg Veum et celles traduites en français car j’aurais bien
volontiers essayé de me procurer un de ses derniers romans pour ne pas rester
sur cette impression mitigée et constater par moi-même le parcours suivit par
l’auteur depuis lors.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire