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Affichage des articles du juin, 2015

Bilan du mois de juin 2015

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Films * * * * Loin de la foule déchainée (Far from the Madding Crowd, 2015) de Thomas Vinterberg The Farewell Party (2014) de Sharon Maymon et Tal Granit Valley of Love (2014) de Guillaume Nicloux La Maison du diable ((The Haunting, 1963) de Robert Wise  ❤ Charade (1963) de Stanley Donen Le Procès (1962) de Orson Welles ❤   Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (The Four Horsemen of the Apocalypse, 1961) de Vincente Minnelli ❤ La Ruée vers l'Ouest (Cimarron, 1960) de Anthony Mann  ❤ Drôle de frimousse (Funny Face, 1957) de Stanley Donen * * * L'Astragale (2015) de Brigitte Sy Je suis mort mais j'ai des amis (2015) de Guillaume et Stéphane Malandrin Une seconde mère (Que Horas Ela Volta ?, 2015) de Anna Muylaert * * (*) La sanction (The Eiger Sanction, 1975) de Clint Eastwood L'Abominable Docteur Phibes (The Abominable Dr. Phibes, 1972) de Robert Fuest  Un shérif à New York (Coogan's Bluff, 1968) de Don Siegel ...

Je suis mort mais j'ai des amis de Guillaume et Stéphane Malandrin

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Synopsis A la veille de leur départ pour leur première tournée en Californie, trois amis rockers se retrouvent confrontés au décès absurde de Jipé, le leader de leur groupe. Parce que l'amitié est plus forte que tout, ils décident de mener à bien cette tournée tant espérée. Leur voyage prendra une direction pour le moins déroutante à l’apparition de l’amant de leur meilleur ami disparu… un pilote de l’armée de l’air moustachu ! Un road-movie tendre, absurde et déjanté, plein d’humour et d’ironie, des grands enfants en marge de la société qui n’ont jamais oublié leur rêve de jeunesse, même si la vie n’a sans doute pas été à la hauteur de leur espérance. Car il faut bien avouer que ce sont avant tout de magnifiques… loosers.  Un film aussi sur le deuil et l’amitié, qui carbure à fond à l’énergie très rock’n’roll. Cerise sur la gâteau lorsque notre groupe déjà un peu perdu par la perte du chanteur se retrouve dans un bled totalement paumé du Grand Nord québécois, ...

L'astragale de Brigitte Sy

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Synopsis Albertine Sarrazin, 19 ans, a été emprisonnée pour un hold-up dans une boutique de vêtements. Une nuit, elle décide de s'évader et saute du mur de la prison. Dans sa chute, elle se casse un petit os du pied, l'astragale et rampe sur le bord de la route, où elle est secourue par Julien, un petit truand au cœur tendre. Il l'aide et la cache chez une amie à Paris et les deux tombent amoureux. Tandis que lui mène sa vie de malfrat en province, Albertine passe de planque en planque et se prostitue pour survivre tout en réapprenant à marcher dans les rues de Paris. Elle tient un journal intime pour tenir le coup et supporter l'absence de Julien, de plus en plus douloureuse… J’avoue n’avoir jamais entendu parler d’Albertine Sarrazin avant ce film, ne connaissant ni son roman autobiographique (paru en 1965), ni sa première adaptation de Guy Casaril (1969). Je découvre donc cette femme étonnamment libre et insoumise sous les traits de l’actrice Leïla Bekhti,...

Le lecteur de cadavres d'Antonio Garrido - Parution Poche

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Le lecteur de cadavres d'Antonio Garrido, dont je vous en avais dit le plus grand bien en septembre 2014, vient de paraître dernièrement en format Poche. L'occasion ou jamais de lire ce très bon roman historique et d'aventures, idéal pour les vacances. Le Chinois Song Cí, issu du Moyen-âge asiatique, est considéré comme le premier médecin légiste de l’histoire. Si la vie de cet homme est à peu près inconnue, il nous a laissé une œuvre abondante et féconde de son art. L’auteur Antonio Garrido va s’inspirer de ce personnage réel pour plonger le tout jeune Song Cí, à qui il arrive beaucoup de malheurs, dans une Chine Impériale haute en couleur et dans laquelle nous assisterons à une course de grillons truquée, au défi du dragon ou encore à une séance peu ragoutante de castration qui transformait – pour une somme modique – des petits indigents pleins de vie en de futurs eunuques de l’empereur, à moins de faire grossir les fosses des cimetières, tant la pratique ét...

Le portrait chez Otto Dix (Part II)

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1925, Portrait de la danseuse Anita Berber Stuttgart, Staatgalerie Stuttgart 1926, Portrait de la journaliste Sylvia Von Harden Paris, Musée National d'Art Moderne 1926, Portrait du marchand de tableaux Alfred Flechtheim Berlin,  Nationalgalerie SMPK 1926, Portrait du philosophe Max Scheler Cologne, Philosophische Fakultät der Universität Köln 1927, Nouveau-né sur des mains Stuttgart, Staatgalerie Stuttgart 1928, Portrait de sa femme Martha Dix Stuttgart, Staatgalerie Stuttgart 1932, Portrait de la chanteuse Elisabeth Stüntzner Etats-Unis, Collection particulière A découvrir également : * La guerre chez Otto Dix   * Le portrait chez Otto Dix (Part I)   * Otto Dix, les autoportraits

Le portrait chez Otto Dix (Part I)

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Otto Dix (Untermhaus, près de Gera, 1891 – Singen, 1969) est un peintre et graveur allemand associé aux mouvements de l'expressionnisme et est un des fondateurs de la Nouvelle Objectivité. Fasciné par tous les aspects de la vie humaine et par les extrêmes, ses sujets de prédilection seront la guerre, la grande ville (avec son cortège de mutilés, de mendiants et de prostituées), la religion et le lien insoluble entre Éros et Thanatos. Il réalisera de nombreux portrait et autoportraits tout au long de sa vie.  1921, Le Docteur Hans Koch Cologne, Museum Ludwig 1921, Portrait de mes parents Bâle,  Öffentliche Kunstammlung 1922, Le Docteur Paul Ferdinand Schmidt Stuttgart, Staatgalerie Stuttgart 1922, Portrait du docteur Heinrich Stadelmann Toronto, Art Gallery of Toronto 1923, Portrait du joaillier Karl Krall Wuppertal, Von der Heydt-Museum 1924, Portrait de la marchande d'objets d'art Johanna Ey Düsseldorf, Kunstmuseum Düsseldorf ...

L'oeuvre de Dieu, la part du Diable de John Irving

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Quatrième de couverture « Ici à Saint Cloud’s, nous n’avons qu’un seul problème. Il se nomme Homer Wells. Nous sommes parvenus à faire de l’orphelinat son foyer, et c’est cela le problème. » Dans l’orphelinat de Saint Cloud’s, l’excentrique Dr Larch officie de manière très spéciale. Il assure « l’œuvre de Dieu » en mettant au monde des enfants non désirés et réalise « la part du Diable » en pratiquant des avortements clandestins. Homer Welles, jeune orphelin et protégé de Wilbur Larch, ne se voit pas vivre ailleurs qu’à Saint Cloud’s. Auprès de ce dernier, il va apprendre le « métier » et peu à peu tracer son chemin en s’éloignant avec audace des plans du docteur. N’ayant plus lu John Irving depuis « Je te retrouverai » (traduit en français en 2006 et lu en 2007), l’envie de revenir vers cet auteur me titillait depuis longtemps. Et c’est en tombant sur cette très belle édition Poche de la collection Signatures chez Points, incluant une préface inédite de Jean-Michel ...

The Farewell Party de Sharon Maymon et Tal Granit

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Synopsis Un groupe d’amis vivant dans une maison de retraite mettent au point une machine artisanale qui permet de mettre fin à la vie, afin d’aider un des leurs à apaiser ses souffrances. Des rumeurs commencent à se répandre sur l’existence de cette machine et ces artisans inventeurs doivent faire face à un dilemme émotionnel… Si le droit de mourir sans acharnement thérapeutique avait déjà été abordé au cinéma, c’est bien la première fois que je le vois traiter sous le prisme d’un humour salvateur des plus bienvenus pour dédramatiser quelque peu un sujet des plus graves et délicats qui soit. Car il faut bien avouer que les sujets évoqués, comme la vieillesse, le dépérissement, la maladie et l’euthanasie, ne sont pas des plus sexy ni des plus racoleurs pour attirer le spectateur. Et pourtant il aurait tort de passer à côté de cette comédie dramatique où l’amitié, l’amour, et même la sexualité (et plus particulièrement l’homosexualité) se font la part belle. Un film ten...

Visages noyés de Janet Frame

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 Citations : [p. 123] Il est un aspect de la folie qu’on mentionne rarement dans les romans car il porterait atteinte à l’idée romantique que les gens se font des fous. Ils les considèrent en effet comme des êtres dont les discours offrent de prime abord un attrait poétique. Mais la réalité ressemble rarement à la douce lamentation qu’une Ophélie déclame sur un ton monocorde ou aux extravagances verbales que les auteurs en mal de poésie prêtent à quelque Jeanne la Folle. Le goût populaire aurait rarement considéré comme des héroïnes acceptables les femmes qui erraient sans but dans la salle de jour. Bien peu appartenaient à cette catégorie de charmantes toquées qui se laissent aller sans retenue à leurs excentricités. Dans l’ensemble, elles provoquaient surtout de l’irritation, de l’hostilité et de l’impatience. Devant elles, on se sentait honteux et embarrassé. Elles pleuraient et gémissaient. Elles se disputaient et se lamentaient. Leur folie était un fléau et on la...

Rétrospective Chagall aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

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Présentation de la rétrospective Si les grands thèmes chers à Chagall seront évidemment abordés, comme la culture juive, l’iconographie du village juif ou encore les traditions populaires, l’exposition se concentrera également sur sa rencontre avec la littérature du XVIIe siècle - et spécifiquement La Fontaine -, la découverte de la lumière et le traitement de la couleur. Un écho particulier sera donné à la période russe de l’artiste, au moment où son style si personnel le distingue d’un courant artistique  imprégné par la révolution cubiste.  28.02 > 28.06.2015 Une très belle exposition qui présente plus de deux cents œuvres de l'artiste, en provenance du monde entier.  N'hésitez à à vous y rendre accompagné d'un guide, tant il ne sera pas de trop pour vous parler de la vie de ce peintre, ses influences, ses amours, son parcours artistique, ses symboles récurrents... afin de mieux comprendre ses tableaux d'une grande beauté poétique. Ad...