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Affichage des articles du octobre, 2016

Bilan du mois d'octobre

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Films * * * * Les Trois jours du Condor (Three Days of the Condor, 1975) de Sydney Pollack French Connection (1971) de William Friedkin Brigadoon (1954) de Vincente Minnelli Le Criminel (The Stranger, 1946) de Orson Welles La Fin du jour (1938) de Julien Duvivier La Belle équipe (1936) de Julien Duvivier  ❤ * * * Captain Fantastic (2016) de Matt Ross Sing Street (2016) de John Carney Mr. Ove (En Man Som Heter Ove, 2016) de Hannes Holm Boris sans Béatrice (2015) de Denis Côté   The Witch (2015) de Robert Eggers Joe (2013) de David Gordon Green The Station Agent (2003) de Tom McCarthy Hollywood Ending (2001) de Woody Allen   Le nôtre parmi les autres (Svoi sredsi tchoujykh, tchoujoi sredi svoikh, 1975) de Nikita Mikhalkov Le Vent de la plaine (The Unforgiven, 1960) de John Huston Marie-Octobre (1959) de Julien Duvivier L'Esclave libre (Band of Angels, 1957) de Raoul Walsh Voici le temps des assassins (...

Boris sans Béatrice de Denis Côté

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Boris sans Béatrice de Denis Côté Avec James Hyndman, Simone-Elise Girard, Denis Lavant Canada, Québec - 2016 Boris est un homme beau, riche et intelligent. Il est aussi un homme vaniteux, orgueilleux et fier. Boris aime sa femme Béatrice, ministre au gouvernement du Canada mais clouée au lit victime d’une mystérieuse dépression. Pour fuir son quotidien, il entretient une relation avec sa collègue Helga, tout en se rapprochant de la jeune domestique de la maison, Klara, qui prend soin de sa femme. Boris vit couper des siens. Si sa femme est devenue mutique, il n’a pas non plus de bonnes relations avec sa mère, qui vit dans une pension de luxe pour personnes âgées, ni avec sa fille, qui possède également un fort tempérament. Convoqué par une étrange lettre à un rendez-vous nocturne, l’apparition soudaine d’un inconnu va obliger Boris à se confronter à ses certitudes… La genèse du film vient d’une interrogation du réalisateur : suis-je une bonne personne ? Réponse dans ce fi...

Extraits : A l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust

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Valentine de Marie Laurencin « Nos désirs vont n’interférant, et dans la confusion de l’existence, il est rare qu’un bonheur vienne justement se poser sur le désir qui l’avait réclamé. »  « Or, les souvenirs d’amour ne font pas exception aux lois générales de la mémoire, elles-mêmes régies par les lois plus générales de l’habitude. Comme celle-ci affaiblit tout, ce qui nous rappelle le mieux un être, c’est justement ce que nous avions oublié (parce que c’était insignifiant et que nous lui avions ainsi laissé toute sa force). C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. »  La prisonnière de Marie Lau...

Jean Auguste Dominique Ingres, troisième partie : triomphe tardif à Paris, suivi d'un dernier retour à Rome

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Suite au triomphe du Vœu de Louis XIII , exposé au Salon en 1824, Ingres décide de rester à Paris. Il ouvre un atelier rue Visconti et une école de dessin à proximité de son atelier. L’école d’Ingres devient l’une des institutions les plus importantes et les plus influentes de la capitale. Charles X lui remet la croix de la Légion d’honneur à l'issue du Salon et le ministère de l’intérieur lui commande le tableau Le Martyre de saint Symphorien , destiné à la Cathédrale Saint-Lazare d'Autun. Il y travaillera pendant près de dix ans, s’attachant à restituer la plus grande réalité historique et archéologique. Le Martyre de saint Symphorien de Jean Auguste Dominique Ingres 1834, Autun, CathedraleSaint-Lazare D’abord professeur à l’École des beaux-arts à partir de 1830, Ingres sera nommé président en 1833. Cette ascension lui vaut la reconnaissance publique, la gloire mais aussi l’argent nécessaire pour mener une vie confortable. Mais plus il monte dans l’échelle socia...

Les Hortenses de Felisberto Hernández

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Extraits : P.80 [Ursule] Ce soir-là, j'entendais la pluie du fond d'un fauteuil capitonné et je pensais à Ursule.  La première fois que je l'avais vue, elle était assise à une table du restaurant où je mangeais.  Son corps semblait s'être développé comme les alentours d'un village dont elle se serait désintéressée.  Elle s'était retirée dans ses yeux bleus.  Sur son front très blanc s'ouvraient deux grandes ondes de cheveux blonds et je pensai aux rideaux d'une chambre ancienne ; ses yeux bougeaient sous ses paupières comme des personnes sous des couvertures. P.84 [Ursule] En me disant au revoir elle a soulevé ses paupières le temps d'un instantané et j'ai serré sa main molle comme la poire en caoutchouc d'un appareil photographique.  P.99 [Les hortenses] Un soir d'automne, en ouvrant la porte de la maison, les yeux mi-clos pour tamiser la trop vive lumière du hall, il aperçut sa femme arrêtée à mi-escalier ; ...