Au milieu des années vingt, dans les plaines sauvages du Montana, deux
frères d'une quarantaine d'années tiennent seuls les rênes du vaste
ranch familial. Si le cadet, George, peine à s'imposer auprès des
ouvriers, l'aîné, Phil, esprit brillant et misogyne notoire,
règne en tyran sur la propriété.
Malgré leurs différences, les deux hommes vivent en parfaite entente. Mais quand George épouse la veuve d'un médecin poussé au suicide par les humiliations répétées de Phil, l'harmonie est irrémédiablement rompue.
Par cette union, George expose le fils de Rose, un jeune garçon délicat et sensible, à la secrète concupiscence d'un frère assoiffé de vengeance, et pose involontairement les jalons d'un terrible drame...
En évoquant la lente dégradation des relations entre deux frères, Thomas Savage explore en profondeur les aspects les plus troubles de l'âme humaine.
Ce roman, considéré comme le chef d'oeuvre de Thomas Savage, fut aussi encensé par les critiques qu’il fut boudé par le public à l’époque de sa sortie, en 1967. Après n’avoir lu que des avis très positifs sur ce livre, je me suis lancée à mon tour pour voir ce qu’il en était. En toile de fond, le Far West en 1924, pays rude de l’élevage et univers très masculin des ranchs, en avant-plan, une étude psychologique qui aboutira au drame.
Belles descriptions des paysages, nombreux non-dits, mécanismes défensifs bien exploités, homosexualité refoulée et pourtant, il m’a manqué un je ne sais quoi de tension dramatique et de puissance narrative pour être totalement convaincue par l’auteur.
Je m’attendais effectivement à ressentir une certaine forme d’oppression et d’étouffement au fur et à mesure de l’avancement du récit, un peu comme dans « Ouest » de François Vallero qui avait réussi à me prendre à la gorge avec cette confrontation entre le garde-chasse et son maître. Aucun malaise ni sensation d’angoisse dans ce roman en ce qui me concerne, portant le contexte s’y prêtait bien mais je trouvais que les événements s’enchaînaient « gentiment », sans plus, à l’exception d’un final abrupt et inattendu qui prend au dépourvu.
Disons plus simplement que ce ne fut pas une révélation (à force de lire tant de critiques élogieuses, j’en attendais sans doute trop), tout en demeurant une œuvre appréciable et de bonne facture.
Les critiques, quant à elles, ont adoré :
« Thomas Savage sait créer une atmosphère où la beauté sauvage du Montana et la violence rentrée des rapports humains entrent en correspondance, et orchestre avec efficacité la montée de forces antagonistes. » Minh Tran Huy, Le Magazine littéraire
« Thomas Savage est un auteur de premier ordre, il possède toutes les qualités des plus grands romanciers, la capacité à éblouir et à émouvoir... Peu d'écrivains américains contemporains ont produit une oeuvre aussi remarquable. » The New Yorker
« La finesse de l'étude psychologique, l'art du suspense et la tension poussée jusqu'au malaise font du Pouvoir du chien un livre remarquable. » Florence Noiville, Le Monde des livres
Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre opinion ;-)
Malgré leurs différences, les deux hommes vivent en parfaite entente. Mais quand George épouse la veuve d'un médecin poussé au suicide par les humiliations répétées de Phil, l'harmonie est irrémédiablement rompue.
Par cette union, George expose le fils de Rose, un jeune garçon délicat et sensible, à la secrète concupiscence d'un frère assoiffé de vengeance, et pose involontairement les jalons d'un terrible drame...
En évoquant la lente dégradation des relations entre deux frères, Thomas Savage explore en profondeur les aspects les plus troubles de l'âme humaine.
Ce roman, considéré comme le chef d'oeuvre de Thomas Savage, fut aussi encensé par les critiques qu’il fut boudé par le public à l’époque de sa sortie, en 1967. Après n’avoir lu que des avis très positifs sur ce livre, je me suis lancée à mon tour pour voir ce qu’il en était. En toile de fond, le Far West en 1924, pays rude de l’élevage et univers très masculin des ranchs, en avant-plan, une étude psychologique qui aboutira au drame.
Belles descriptions des paysages, nombreux non-dits, mécanismes défensifs bien exploités, homosexualité refoulée et pourtant, il m’a manqué un je ne sais quoi de tension dramatique et de puissance narrative pour être totalement convaincue par l’auteur.
Je m’attendais effectivement à ressentir une certaine forme d’oppression et d’étouffement au fur et à mesure de l’avancement du récit, un peu comme dans « Ouest » de François Vallero qui avait réussi à me prendre à la gorge avec cette confrontation entre le garde-chasse et son maître. Aucun malaise ni sensation d’angoisse dans ce roman en ce qui me concerne, portant le contexte s’y prêtait bien mais je trouvais que les événements s’enchaînaient « gentiment », sans plus, à l’exception d’un final abrupt et inattendu qui prend au dépourvu.
Disons plus simplement que ce ne fut pas une révélation (à force de lire tant de critiques élogieuses, j’en attendais sans doute trop), tout en demeurant une œuvre appréciable et de bonne facture.
Les critiques, quant à elles, ont adoré :
« Thomas Savage sait créer une atmosphère où la beauté sauvage du Montana et la violence rentrée des rapports humains entrent en correspondance, et orchestre avec efficacité la montée de forces antagonistes. » Minh Tran Huy, Le Magazine littéraire
« Thomas Savage est un auteur de premier ordre, il possède toutes les qualités des plus grands romanciers, la capacité à éblouir et à émouvoir... Peu d'écrivains américains contemporains ont produit une oeuvre aussi remarquable. » The New Yorker
« La finesse de l'étude psychologique, l'art du suspense et la tension poussée jusqu'au malaise font du Pouvoir du chien un livre remarquable. » Florence Noiville, Le Monde des livres
Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre opinion ;-)
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