Royaume-Uni, 1994
Maggie a eu quatre enfants de quatre hommes différents qui lui
ont été
enlevés par l'assistance sociale à la suite de sa dernière liaison
avec un amant violent. Elle rencontre Jorge, gentil et honnête réfugié
latino-américain, et commence à accéder au bonheur. Mais
sa liberté est entre les mains de l'administration et des services
sociaux.
Ladybird fut mon premier film de Ken Loach, première rencontre et
premier choc aussi ! Pour la petite histoire, je travaillais à l’époque
dans une maison d’accueil pour jeunes adolescents en
difficulté, séparés de leur famille par décision du juge. Ni une ni
deux, nous avions décidé, mes collègues et moi, d’aller voir tous
ensemble ce film au cinéma : assistants sociaux, psy,
éducateurs, directrice, bref toute la smala réunie pour se faire une
toile. Et qu’est-ce qu’on s'en est pris plein la gueule !!!
Ken Loach ne se prive pas pour ce qui est de fustiger allégrement
les services sociaux. Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que Ken Loach forçait vraiment le trait,
allant parfois jusqu’à la caricature. Il n'en reste pas moins que ce
film dur est très poignant et que nous souffrons à côté de cette mère
aimante qui, malgré son comportement impulsif,
mériterait d'être entendue et soutenue plutôt que d'être
systématiquement condamnée une fois pour toute par les instances
administratives.
Un film à voir en VO pour écouter l'accent irlandais. L'actrice
Crissy Rock était totalement inconnue avant ce film mais elle est
époustouflante de réalisme et extrêmement convaincante dans ce
rôle de composition. Le réalisme est poussé tellement loin que nous
avons parfois l'impression de suivre un documentaire plutôt qu'une
fiction.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire