Espagnol, Italien, Irlandais, Allemand, Britannique - 2006
Le film a pour thème la guerre d'indépendance irlandaise (1919-1921) et la guerre civile qui s’en suit (1922-1923). Le titre original, The Wind That Shakes the Barley (Le vent qui agite l'orge), fait référence à un poème de Robert Dwyer Joyce, un auteur irlandais du XIXe siècle qui évoque le soulèvement irlandais de 1798.
« Il fut pénible par les mots du deuil
De dire et de briser les liens qui nous unissent
Mais plus pénible encore de porter la honte
Des fers étrangers qui nous enchaînent
Alors j’ai dit : « Cette vallée dans la montagne
Dès l’aube j’irai à sa rencontre
Je rejoindrai les braves qui s’unissent
Tandis que le vent léger secoue l’orge »
Ce film raconte l'histoire d'un petit groupe d'activistes de l'Armée républicaine irlandaise, dont deux frères qui sont d'abord unis contre l'occupant britannique, pour mieux se déchirer ensuite.
Basé sur des faits très documentés, il lève quelque peu le voile sur les conflits en Irlande. Je dis "quelque peu" car le problème est tellement complexe et les sources diverses qu'il faudrait plus de deux heures pour comprendre en profondeur les tenants et aboutissants de cette guerre civile.
J’ai aimé ce film même s’il me semblait plus académique que les autres. J'ai apprécié également l’utilisation du conflit entre les deux frères pour illustrer cette Irlande divisée après avoir conclu le traité d’indépendance et pour lequel l’occupant anglais imposa la partition du pays en 1922 (les six comtés du Nord restant totalement intégrés au Royaume-Uni), avec les conséquences que l’on sait : une guerre civile entre les partisans du traité (les nationalistes ou état-libristes) et les opposants (les républicains). Les conditions d’émergence de cette guerre fratricide sont très bien démontrées dans la deuxième partie du film, après une première partie plus centrée sur l’occupation anglaise, faites de mépris et de violence à l’encontre de la population pauvre irlandaise. Ken Loach pose là une question simple à laquelle il n’est pas aisé de répondre : « pour quel type de société êtes-vous prêts à vous battre ? ».
Palme d'or lors du 59e Festival de Cannes.J’ai aimé ce film même s’il me semblait plus académique que les autres. J'ai apprécié également l’utilisation du conflit entre les deux frères pour illustrer cette Irlande divisée après avoir conclu le traité d’indépendance et pour lequel l’occupant anglais imposa la partition du pays en 1922 (les six comtés du Nord restant totalement intégrés au Royaume-Uni), avec les conséquences que l’on sait : une guerre civile entre les partisans du traité (les nationalistes ou état-libristes) et les opposants (les républicains). Les conditions d’émergence de cette guerre fratricide sont très bien démontrées dans la deuxième partie du film, après une première partie plus centrée sur l’occupation anglaise, faites de mépris et de violence à l’encontre de la population pauvre irlandaise. Ken Loach pose là une question simple à laquelle il n’est pas aisé de répondre : « pour quel type de société êtes-vous prêts à vous battre ? ».
Quelques mots sur le réalisateur Ken Loach
Né le 17 juin 1936 dans le
Warwickshire, Ken Loach est un réalisateur britannique de cinéma et de télévision. Réalisateur engagé, les uns vous diront que Ken Loach fait des films
réalistes moralisateurs, qu'il a une vision pessimiste et réductrice
peuplée de bonnes intentions, les autres soutiendront
qu'il a un regard politique acéré doublé d'un regard social
authentique, qu'il témoigne pour tous les laissés pour compte de la
société de consommation. Ce souci de réalisme le pousse parfois à embaucher comme acteurs des
inconnus qui ont vécu l'expérience réelle de la vie des personnages
qu'ils incarnent. Je ne trancherais pas car je pense effectivement que chaque point de
vue se défend, mais cela ne m'empêche pas d'aimer et d'apprécier les
films de ce réalisateur.
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