vendredi 11 décembre 2015

L'architecte du sultan d'Elif Shafak

Elif Shafak remonte à l’empire ottoman du XVIe siècle en compagnie du jeune Johan, qui débarque dans la ville d’Istanbul avec un magnifique éléphant blanc, offert en cadeau au sultan Soliman le Magnifique. Devenu cornac à la ménagerie du palais du sultan, il rencontrera des courtisans, des gitans, des dompteurs d’animaux, mais aussi une des filles de Soliman, la belle et espiègle Mihrimah, dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Mais c’est sa rencontre avec celui qui sera considéré comme le plus grand bâtisseur de l'ère ottomane durant le règne des sultans Soliman le Magnifique, Selim II et Murat III, à savoir l’architecte royal d’origine arménienne du nom de Sinan, qui changera le cours de son existence. Sinan repère très vite les talents multiples de Johan, qui rejoindra rapidement son équipe d'apprentis… 

Tous les ingrédients sont mis en place pour un récit qui prend plus volontiers des allures de conte que de roman, même s’il pose ses fondations sur plusieurs personnages historiques. Ce qui en fait son charme mais aussi sa faiblesse, vu la longueur du récit et une certaine naïveté du propos. A défaut d’avoir été passionnée par cette histoire, qui s’essouffle parfois et présente quelques éléments trop vite esquissés à mon goût, L'architecte du sultan offre tout de même un bien agréable moment de détente. Il a également le mérite de mettre à l'honneur l'architecte royal Mimar Sinan,  qui édifia des merveilles toujours visibles de  nos jours, et qui vécut presque centenaire. 

Mosquée Şehzade Mehmet par l'architecte Mimar Sinan

L'architecte du sultan d'Elif Shafak, Éditions Flammarion Collection Littérature Étrangère, 22 avril 2015,  464 pages.

  ☆☆☆ ½


Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence à Madrid avant de s’établir en Turquie. Couronnée de nombreux prix, elle est aujourd’hui la romancière la plus lue en Turquie, et son œuvre est traduite dans plus de trente langues. Auteur de douze livres (dont huit romans) écrits en turc ou en anglais, elle a été nommée au grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. En parallèle de son activité d’écrivain, Elif Shafak enseigne les sciences politiques. Diplômée de l’université technique du Moyen Orient à Ankara, elle détient un master en Gender and Women’s studies et un doctorat en sciences politiques. Sa thèse sur « le mysticisme islamique et la compréhension circulaire du temps » a été primée par l’Institut des sciences sociales turc. En son pays, l’auteur collabore à divers quotidiens et hebdomadaires. Elle signe également des paroles de chansons pour des groupes de rock. Elif Shafak vit à Istanbul avec son mari et ses deux enfants.

Source : fiche auteur du catalogue chez les Éditions Phébus.


Bibliographie des œuvres traduites en français :

•  La Bâtarde d'Istanbul, Éditions Phébus,‎ 2007
•  Bonbon Palace, Éditions Phébus,‎ 2008
•  Lait noir, Éditions Phébus,‎ 2009
•  Soufi mon amour, Éditions Phébus,‎ 2010
•  Crime d’honneur, Éditions Phébus, 2013
•  L'architecte du sultan, Éditions Flammarion, 2015


Romans déjà parus au format Poche aux Éditions 10/18 :
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4 commentaires:

  1. J'aime bien le nouveau look de ton blog , l'écrit est plus lisible, les photos sont plus mises en valeur!
    D'après ce que j'ai lu de l'histoire de l'architecture, les riches commanditaires avaient la fâcheuse habitude , le travail fini, de crever les yeux de l'architecte pour être certain qu'ils ne referont pas ailleurs le même monument. Beurk !

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    1. Oh merci Alex ! Mais les changements sont toujours en cours tu sais. Quand je me lance là-dedans, je sais toujours quand je commence mais jamais quand j'en aurai terminé, raison pour laquelle je préfère m'abstenir mais je ne sais pas pourquoi, cela m'a pris brutalement hier soir et je n'ai évidemment pas eu le temps de terminer mon affaire lol. Mais j'avais envie de changer depuis un bon bout de temps quand même.

      Je ne suis pas trop au courant concernant ton anecdote, mais l'architecte Sinan est mort paisiblement à 99 ans, heureux homme !

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  2. des goûts et des couleurs! mais pour tout te dire je préférais la première version plus vive, moins lie de vin mais ce n'est qu'un avis tout ce qu'il y a de personnel...

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    1. J'ai tenu compte de ton avis Alex, merci ! Je trouve également que la lecture est améliorée lorsque la couleur est plus vive :)

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