Synopsis
A Copenhague, Frank vend de l’héroïne et fréquente le milieu de la
petite criminalité. Sa dette envers le trafiquant serbe Milo l’incite à
tenter un gros coup. Mais la police fait irruption pendant la
transaction, et au cours de la poursuite qui s’ensuit, Frank perd à la
fois la marchandise et l’argent. De rage, Frank expédie à l’hôpital son
acolyte Tonny. Mais Milo commence à s’impatienter et se fait menaçant…
Que
dire de ce premier opus ? Mon sentiment est mitigé, j’y ai vu une sorte
de sous-tarantino dopé au Dogme95 mais pas seulement, il a aussi son
petit quelque chose en plus, c’est indéniable.
Pourquoi du
sous-tarantino ? Ben c’est moins bon que son illustre prédécesseur mais
on retrouve toutes ces petites scènes intimistes, ces discussions entre
potes qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue mais qui donnent un
petit supplément d’âme à ces revendeurs à la petite semaine. Importance
aussi de l’univers musical du film.
Pourquoi Dogme95 ? Tout le
film est tourné caméra à l’épaule, prise directe et que je te zoome, que
je te dézoome, et que je passe de l’un à l’autre, et que je te
contourne, et que je te cadre à moitié bref ça se veut cracra,
inesthétique, vif, brutal, nerveux et ça l’est. Image flottante pour une
attention flottante aussi en ce qui me concerne, je ne suis pas
toujours parvenue à rester aussi concentrée que je l’aurais voulu.
J’ai
pensé aussi au film C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux tant
finalement on n’oublie jamais la personne en train de filmer les scènes
même si elle n’est jamais visible en tant que telle. Un peu comme si on
assistait à une sorte de reportage sur les dealers, donnant un côté
très réaliste et très cru à l’ensemble.
Le meilleur du film ? La
direction des acteurs, indéniablement. Les bas-fond plus vrais que
nature. Et une tension paroxystique à la fin qui donne un final qui a
vraiment de la gueule wouah quel plan sur le visage de l’acteur. On est
dedans à ce moment-là, totalement à ses côtés et on flippe à mort, on
est paumé de chez paumé tout en se préparant à bouffer le bitume. Très
prenant, très dur, très émouvant aussi. Un final qu’on ne risque pas
d’oublier tant il est intense à tous points de vue.
En
conclusion, un premier film d’un réalisateur qui se cherche encore, mais
ambitieux à mort tant on sent qu’il veut (et va) poser ses marques très
rapidement. Pour public averti, cela va sans dire : c’est glauque,
violent, pesant, nous sommes conviés à une véritable descente aux
enfers, ni plus ni moins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire