Extrait
Habitations souvent disséminées dans des déserts cernés d'arbres sombres, villages étroits aux maisons basses. Les idées ne circulent pas, la tradition pèse, l'hygiène moderne est inconnue. Avarice, cruauté, superstition, on n'est pas loin de la frontière de Fribourg où foisonne la sorcellerie. On se pend beaucoup, dans les fermes du Haut-Jorat.
Mon avis
Nous sommes à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois. Et d'emblée nous voilà plongés dans une ambiance sombre et crûe de ce petit village suisse, pays rude et protestant en l'an 1903. Ropraz, c'est aussi la solitude, la pauvreté, la peur, les croyances, fantasmes, la crainte de l'étranger, les prières et les potions pour se protéger du mal.
Habitations souvent disséminées dans des déserts cernés d'arbres sombres, villages étroits aux maisons basses. Les idées ne circulent pas, la tradition pèse, l'hygiène moderne est inconnue. Avarice, cruauté, superstition, on n'est pas loin de la frontière de Fribourg où foisonne la sorcellerie. On se pend beaucoup, dans les fermes du Haut-Jorat.
Mon avis
Nous sommes à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois. Et d'emblée nous voilà plongés dans une ambiance sombre et crûe de ce petit village suisse, pays rude et protestant en l'an 1903. Ropraz, c'est aussi la solitude, la pauvreté, la peur, les croyances, fantasmes, la crainte de l'étranger, les prières et les potions pour se protéger du mal.
Rosa, la fille du juge de paix, grande fleur fraîche de 20 ans à la peau claire, aux grands yeux et aux longs cheveux châtains, dévouée aux malades et active paroissienne, sera retrouvée morte d'une méningite dans la ferme de son père. La mort de Rosa émeut tout le pays, nombreux et de loin viendront les hommes, femmes et enfants rendent un dernier hommage lors de son enterrement.
C'est donc avec effroi et stupéfaction que la village se réveille deux jours
plus tard en constatant que la tombe de Rosa a été profanée : le cadavre de la
jeune morte a été retrouvé violé, des mutilations diverses marquent ce corps
froid, certaines parties ont même été découpées, mangées, mâchées pour ensuite
parfois être recrachées.
La chasse aux vampires est déclarée, les peurs ancestrales remontent à la
surface, le coupable doit payer ses crimes. D'autant plus que d'autres actes
similaires suivront. Il faudra bien un bouc émissaire pour venir à bout de
cette hystérie collective et apaiser ce peuple, déjà si peu gâté par la vie
rude dans le Haut-Jorat vaudois.
J'ai aimé l'écriture aride de l'auteur sans concession aucune,
l'atmosphère rendue de ce petite village suisse et la stigmatisation des uns
nécessaire pour conforter la vie des autres.
Le vampire de Ropraz de Jacques Chessex, Éditions Le Livre de Poche, septembre 2008,
90 pages.
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