Johann Pétursson est un enfant des quartiers populaires de Reykjavik. Un
jour, il assène un coup de marteau sur la tête d'Oli, geste qu'il ne tardera
pas à regretter amèrement. Car Oli décide de ne plus l'inviter à son
anniversaire auquel doit assister son tonton policier, véritable hercule, héros
du quartier et des pages sportives du Journal du Matin, rien que ça ! Mais
après tout, ce n'est pas la faute de Johann si Oli a placé sa tête sur le
chemin du marteau. C'est la faute de son père qui n'a pas rangé le marteau, la
faute du marchand de marteaux, la faute du fabriquant...
Mon avis
Les chevaliers de l'escalier rond est le premier roman de l'auteur islandais
Einar Mar Guðmunsson, qui fut d'ailleurs très remarqué puisqu'il reçut le Prix
du premier roman islandais. Nous accompagnons la vie et l'imaginaire d'un enfant de 6-7 ans : tout événement,
qui aux yeux d'un adulte peut paraître anodin, prend ici des dimensions
burlesques, comiques, étranges et inquiétantes. Car les jeux et les
rêveries infantiles ne sont jamais préservés de la dureté de la vie : les
rapports de force, la tentation de défier les interdits et la crainte des
conséquences, la peur d'être rejeté, la violence et les accidents conduisant à
des tragédies peuvent surgir brutalement et vous laisser dans un état de
dénuement extrême.
Si les petits moments de la vie du jeune Johann s'enchainent parfois un peu maladroitement, je retiens avant tout l'originalité de ton de l'auteur et son talent à
distiller une atmosphère en quelques lignes. Einar Mar Guðmunsson nous confirme que le monde de l'innocence n'est
définitivement pas celui de l'enfance.
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