vendredi 14 mars 2008

Les chevaliers de l'escalier rond de Einar Mar Gudmundsson

Quatrième de couverture

Johann Pétursson est un enfant des quartiers populaires de Reykjavik. Un jour, il assène un coup de marteau sur la tête d'Oli, geste qu'il ne tardera pas à regretter amèrement. Car Oli décide de ne plus l'inviter à son anniversaire auquel doit assister son tonton policier, véritable hercule, héros du quartier et des pages sportives du Journal du Matin, rien que ça ! Mais après tout, ce n'est pas la faute de Johann si Oli a placé sa tête sur le chemin du marteau. C'est la faute de son père qui n'a pas rangé le marteau, la faute du marchand de marteaux, la faute du fabriquant...


Mon avis

Les chevaliers de l'escalier rond est le premier roman de l'auteur islandais Einar Mar Guðmunsson, qui fut d'ailleurs très remarqué puisqu'il reçut le Prix du premier roman islandais. Nous accompagnons la vie et l'imaginaire d'un enfant de 6-7 ans : tout événement, qui aux yeux d'un adulte peut paraître anodin, prend ici des dimensions burlesques, comiques, étranges et inquiétantes. Car les jeux et les rêveries infantiles ne sont jamais préservés de la dureté de la vie : les rapports de force, la tentation de défier les interdits et la crainte des conséquences, la peur d'être rejeté, la violence et les accidents conduisant à des tragédies peuvent surgir brutalement et vous laisser dans un état de dénuement extrême.

Si les petits moments de la vie du jeune Johann s'enchainent parfois un peu maladroitement, je retiens avant tout l'originalité de ton de l'auteur et son talent à distiller une atmosphère en quelques lignes. Einar Mar Guðmunsson nous confirme que le monde de l'innocence n'est définitivement pas celui de l'enfance.


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