Ce roman fait suite à Bienvenue au club, dans lequel nous retrouvons
les personnages 20 ans plus tard. Il est conseillé de lire ce
premier tome auparavant, même si cela n’est pas indispensable : l’auteur
nous fournit un synopsis du premier tome à la fin du
deuxième.
Le cercle fermé aurait pu s’intituler « Les illusions perdues », tant
la question existentielle en toile de fond de ce deuxième tome est le suivante : qu’avons-nous fait de nos 20 ans
?
Par l’intermédiaire de nos quadras se profile l’Angleterre
désenchantée de Tony Blair, homme « de gauche » poursuivant une
politique « de droite », privatisant plusieurs secteurs des services
publics (scolarité, soins médicaux, chemins de fer) et s'engageant
dans une guerre en Irak que personne ne soutient vraiment, à part lui,
ses ministres, ses députés, les conservateurs et les
américains.
Roman social, politique mais également intimiste : les questions de
nos quadras, qui ont bien des difficultés à assumer leurs choix de vie,
font fatalement échos aux nôtres.
Quel respect avons-nous témoigné envers nous-même ?
Dans quelles proportions nos actes et nos choix présents sont-ils la
continuité de nos espoirs d’hier ? Qu’en est-il de nos anciennes
blessures mal cicatrisées ? Quels impacts ont-ils eus sur
notre vie présente ?
Nous a-t-il manque du courage, de l’opiniâtreté, de la persévérance ?
Avons-nous abouti à ce que nous attendions de la vie ? Quelles
compromissions avons-nous faites pour y parvenir ? Comment faisons-nous
face à nos désillusions, nos échecs ? Que pouvons-nous en
faire pour évoluer, aller de l’avant ?
Que de questions que nous partageons avec eux.
Nos quadragénaires ont décidé, bon gré mal gré, de boucler la boucle
car finalement, il n'est jamais trop tard pour changer !
Benjamin : "Ecoute, dit-il, à ta place, j'éviterais de me torturer. Je sais ce que Valérie a représenté pour toi. C'était la première, hein ? Ce genre de choses, ça ne s'oublie jamais, ça ne s'efface jamais. Alors si tu as l'occasion – si tu te donnes l'occasion – de revenir sur les lieux du passé, de les revoir et de comprendre que tu n'y as plus ta place, personne ne peut te le reprocher. Tu as besoin de boucler la boucle. Comme tout le monde. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, je crois."
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